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Discours du secrétaire général du Hezbollah cheikh Naïm Qassem

Discours du secrétaire général du Hezbollah cheikh Naïm Qassem
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Au nom de Dieu

Une semaine s’est écoulée depuis le quarantième de sayyed Hachem Safieddine, le président du Conseil exécutif du Hezbollah et il me semble approprié de présenter mes condoléances et mes bénédictions pour ce sayyed martyr. Mon cher frère, mon compagnon de route dans ce parcours résistant divin, je t’ai connu authentique, cultivé, éveillé et dévoué aux objectifs. A la tête du Conseil exécutif tu ne soufflais pas, suivant l’action culturelle, sanitaire, sociale, organisationnelle et de mobilisation. Il y avait aussi beaucoup d’autres actions dans le domaine féminin, de scoutisme et autre, tu t’occupais de tout, jour et nuit. Tu étais le complément et le bras droit du sayyed des martyrs de la oumma, sayyed Hassan Nasrallah et tu étais présent sur le terrain, toujours auprès des résistants et tu pourvoyais aux demandes du terrain. Tu concrétisais les propos du tout Puissant : «Ceux-là sont les personnes sincères». Nous t’avons perdu mais tu as gagné. Paix à toi dans ton sommet, aux côtés de Mohammed et des siens, avec les martyrs et les moudjahidines, avec notre grand chef sayyed Hassan Nasrallah, avec le martyr Ismaïl Haniyeh, le martyr Yehya Sinwar, le martyr Qassem Soleimani et avec tous les martyrs. Toutes nos condoléances et nos bénédictions pour cette lutte djihadiste et pour ce martyre exceptionnel.

A cet égard, je ne peux non plus que rendre hommage à notre cher frère, le responsable des relations médias au sein du Hezbollah, hajj Mohammed Afif Nabulsi qui est parti en martyre sur le champ médiatique résistant, sur le chemin de –al-Qods (Jérusalem) et sur celui de sa libération. Hajj Mohammed est une icône médiatique, suivant tous les détails, persévérant, doté d’une vision stratégique, son professionnalisme était profond et il a tenu à organiser des conférences de presse pour combler des lacunes médiatiques importantes, d’une part pour dénoncer l’ennemi et d’autre part pour mettre l’accent sur l’action de la résistance et aussi pour répondre aux attaques diffamatoires lancées contre le Hezbollah et la résistance. Ses amitiés et ses relations étaient diversifiées et remarquables. Elles dénotaient son ouverture sur les différents médias. Ce qui était tout-à-fait remarquable. Il avait aussi ses idées, sa créativité et il a énormément irrité l’ennemi qui a décidé de l’assassiner. L’ennemi a eu peur de lui et il a tué son corps, mais il n’a pas réussi à tuer cet esprit résistant et sa continuité sur le chemin du jihad. A lui et à ses compagnons, Hussein Ramadan, Moussa Haïdar, Mahmoud al Charkaoui et Hilal Termos j’adresse mes condoléances et mes félicitations et je souhaite aux blessés le plus prompt rétablissement.

O martyr sacré, tu es mort dans la région de Ras Nabeh à Beyrouth. Ce qui signifie que l’ennemi a attaqué la capitale. Toi tu étais dans une position civile, médiatique et politique. Autrement dit, dans cette situation, on doit être protégé. Mais l’ennemi ne s’est pas contenté d’attaquer la région de Ras Nabeh pour l’assassiner, il a aussi attaqué la région de Mar Elias, où il a visé un commerce. Il a aussi attaqué la région de Zokak al Blat où il a visé un appartement. Donc, il a frappé, attaqué et assassiné dans le cœur de la capitale Beyrouth. Donc, il doit s’attendre à ce que la riposte touche le cœur de «Tel Aviv». Nous ne pouvons pas laisser la capitale sous les coups de l’ennemi «israélien». Ce dernier doit payer le prix et ce prix c’est le centre de «Tel Aviv».  J’espère que l’ennemi comprendra que les choses n’en resteront pas là.

Je voudrais encore remercier tous ceux qui se sont tenus à nos côtés lors du martyre de notre grand leader, à l’échelle de la oumma, sayyed Hassan Nasrallah et de celui de tous les autres chefs. Je voudrais aussi remercier tous ceux qui nous ont envoyé, à ces occasions des messages de condoléances, ceux qui nous ont contactés ou ont contacté certains de nos frères en raison des circonstances particulières. Je les remercie tous, sans entrer dans les noms pour n’oublier personne.

De même, je tiens à remercier tous ceux qui ont appuyé la décision du parti de choisir un nouveau secrétaire général. Cette décision a d’ailleurs fait l’objet d’un grand intérêt médiatique et nous avons reçu plein de messages en ce sens. Je remercie au nom du parti et au nom de la résistance, tous ceux qui les ont envoyés. Inchallah nous poursuivrons ce parcours et nous serons à la hauteur de cette mission en mémoire des martyrs.

Après cette introduction, je voudrais évoquer quelques sujets liés à la situation actuelle.

Premièrement, au Liban, nous avons fait face à deux batailles en deux étapes :

La première bataille était une bataille de soutien à Gaza et elle a duré 11 mois. Gaza qui résistait et qui était blessée, qui a donné de nombreux martyrs, nous avons tenu, dans notre action, à essayer d’être à la hauteur de ce que donnait Gaza et de ce que valait l’appui à la Palestine, tout en prenant en considération les circonstances particulières au Liban et ce qui peut être utile à Gaza. Grâce à Dieu, nous avons rempli une grande mission. C’est un honneur pour nous d’avoir été parmi les rares qui ont soutenu le droit, aux côtés de l’Irak noble, du Yémen plein d’élan et de la République islamique avec son commandement, ses Gardiens de la Révolution et son peuple, alors que le monde regardait en spectateur mourir plus de 45000 martyrs et tomber plus de 105000 blessés, sans parler des 2,5 millions de déplacés, soumis à la faim, à la soif et à l’exode, Où est le monde libre ? Hélas, cette question restera posée pour les prochaines générations.

La seconde bataille a commencé il y a deux mois. Ses prémices ont eu lieu le 17 septembre avec l’attaque des bipeurs. Nous l’avons appelée «la bataille de ceux qui ont de la détermination». Elle consistait à faire face à l’agression israélienne totale contre le Liban. En réalité, «Israël» n’a pas besoin d’un prétexte pour attaquer le Liban. Je dis cela pour ceux qui débattent du fait qu’«Israël» a pris pour prétexte  le soutien à Gaza pour attaquer le Liban à grande échelle. Non, «Israël» n’a pas besoin de prétexte. En tout état de cause, nous avions accepté les propositions de Biden-Macron le 23 septembre et malgré cela, cette bataille a continué. Le Hezbollah est passé par une période de confusion, réelle pendant 10 jours. Puis il s’est ressaisi d’une certaine façon et nous avons réussi à retrouver notre dynamisme sur le plan politique, celui de la résistance et sur le plan médiatique et dans tous les autres domaines, hamdellah. C’est vrai que les atteintes étaient douloureuses, elles auraient pu faire chuter des Etats, des partis, des armées, mais grâce à Dieu grâce à notre dynamisme et à notre foi nous avons tenu bon et relevé les défis.

De son côté, Netanyahu a annoncé ses grands objectifs. Il est ainsi apparu qu’il voulait le Moyen orient et pas seulement le Liban, oui  le Nord de la Palestine et le retour des colons qui ont fui ces régions. En tout cas, quel a été le résultat de cette bataille au cours des deux derniers mois ? Le résultat c’est une résistance légendaire au Liban que l’ennemi et l’ami ont pu constater. Nous pensions que la première étape prendrait 15 jours et ensuite l’ennemi passerait à la seconde en avançant vers les deuxièmes lignes. Mais la première étape a duré un mois et demi. C’est la preuve de la combativité et des performances des moudjahidines. Cela montre aussi que l’ennemi a peur d’avancer en raison des pertes qu’il a subies en essayant d’avancer et de celles qu’il pourrait encore avoir s’il poursuit ses tentatives. Plus de cent morts et plus d’un millier de blessés «israéliens» au cours de cette petite période. Pendant cette période, les moudjahidines ont lancé des missiles à partir des premières lignes dans lesquelles l’ennemi avait affirmé être entré. Les moudjahidines n’ont pas lancé des missiles ordinaires. Ils ont envoyé de Maroun al Rass vers Haïfa, c’est-à-dire sur une portée de 40 kms ; Cela signifie qu’ils sont déployés et ont une présence de poids dans cette zone, grâce à Dieu. Le lancement de missiles et de drones s’est poursuivi à un rythme élevé. Des centaines de milliers d’«Israéliens» ont dû quitter leurs maisons, ce sont là des résultats de cette première confrontation. Même le nouveau «ministre des Affaires étrangères israélien» Gideon Saar  a modifié les objectifs. Il a dit : Notre objectif n’est pas de «détruire le Hezbollah». Les «Israéliens» sont ensuite passés à la seconde étape car ils veulent obtenir des résultats que la première étape ne leur a pas permis de réaliser. Il y a donc eu des tentatives d’infiltration dans certaines localités. Je voudrais ici donner quelques précisions pour que les gens comprennent clairement ce qui se passe. La résistance n’est pas une armée. Elle ne cherche pas à empêcher l’ennemi d’avancer. La résistance combat l’ennemi là où il avance. Si l’ennemi entre dans une localité, la résistance se trouvera dans les vallées, les grottes, derrière les arbres, dans certaines maisons, dans certaines positions fortifiées. Les résistants se cachent, disparaissent et si l’armée ennemie entre, ils lui tombent dessus et se battent contre elle à une très faible distance. C’est cela l’action de la résistance et c’est sa façon de confronter l’ennemi. C’est pourquoi il n’est pas important de dire que l’ennemi est entré dans telle ou telle autre localité, ou qu’il s’est approché de ce lieu. Ce qui compte c’est plutôt de savoir combien il a perdu d’hommes en cette journée, combien il a eu de blessés, où les moudjahidines se sont opposés à lui. Dieu merci les moudjahidines s’opposent à lui sur tout le front. La résistance cherche à tuer l’ennemi et à l’empêcher de pouvoir stabiliser son occupation. En vérité, nous avons offert à ce sujet un exemple exceptionnel. Les moudjahidines ont fait preuve d’une détermination et d’un courage incroyables. Savez-vous que nous avons un problème avec ceux qui veulent aller sur les premières lignes alors que nous leur disons d’attendre un peu, car il y a déjà d’autres qu’eux sur place ?  Dieu merci, nous avons les capacités suffisantes pour cette bataille. C’est pourquoi je vous dis, en plus des moyens sur place, nous en avons d’autres que nous pouvons amener en première ligne. De même, il y a des relèves régulières dans les effectifs. Ce qui signifie que le chemin est praticable. Ce qui peut paraître étonnant alors que l’ennemi est le maître du ciel. Dieu nous aide et inchallah les frères connaissent parfaitement la géographie des lieux et ils ont l’audace et le courage nécessaires pour avancer. En tout cas, cet ennemi qui a été poussé vers ces positions subira de grandes pertes. En définitive, la terre est la nôtre, les jeunes sont les nôtres et la résistance appartient à cette terre. L’occupant «israélien» ne peut pas se stabiliser, ni avancer. Il est un occupant et il sera chassé inchallah.  

Nous confirmons que c’est le terrain qui a son mot à dire et les résultats seront en fonction du terrain dans ses deux parties, celui de la confrontation terrestre et celui du lancement des missiles et des drones en profondeur vers l’entité sioniste. La résistance a les moyens de tenir longtemps encore à ce rythme. Vous constatez qu’il n’y a pas de routine dans les frappes quotidiennes. Il y a chaque fois des changements, une nouvelle caserne est prise pour cible, une nouvelle colonie comportant une caserne etc, sans parler des changements dans les distances. Parfois les cibles choisies sont à 100 kms, d’autres fois à 150 et d’autres encore à 125, à 40 ou à 30... Tout cela s’inscrit dans le cadre d’un programme établi à l’avance et les tirs sont coordonnés avec les différentes forces qui se battent. «Israël» ne peut pas nous vaincre et nous imposer ses conditions. Nous sommes les hommes du terrain et nous y resterons inchallah.

A partir de là, la question essentielle est la suivante : quelle est la solution ? Ils disent actuellement qu’il existe un document de base pour les négociations. Nous avons reçu ce document et nous l’avons lu attentivement. Nous avons émis des remarques. Nous en avons et le président de la Chambre en a aussi. Autrement dit, nos remarques et celles de l’Etat sont en harmonie et elles ont été remises à l’émissaire américain. Elles ont été discutées en détails avec lui. Nous avons décidé de ne pas en parler dans les médias, ni du contenu du document, ni de nos remarques. Laissons les discussions se dérouler calmement et nous verrons si elles aboutiront à un résultat ou non. Car, en définitive, les «Israéliens» veulent prendre à travers l’accord ce qu’ils n’ont pas pu obtenir sur le terrain. Ce qui est impossible. Les remarques que nous avons formulées montrent que nous sommes d’accord avec ce processus de négociations indirectes à travers le président de la Chambre Nabih Berry, si le camp adverse accepte cela. On nous a dit qu’il le voulait. Attendons donc de voir les résultats. Est-ce que nous nous attendons à ce que les négociations aboutissent à un cessez le feu et à un arrêt rapide de l’agression ? Nul ne peut le garantir car c’est lié à la réponse israélienne et au sérieux de Netanyahu. Mais tout le monde doit savoir que nos négociations se font sous deux plafonds : l’arrêt total et global de l’agression et la protection de la souveraineté libanaise. L’ennemi «israélien» n’a pas le droit  de faire des violations, de tuer et d’entrer quand bon lui semble au Liban sous divers titres. Le Liban doit être fortifié.

Nous nous sommes préparés à une longue bataille.  Nous négocions actuellement, mais comme ils le disent, sous le feu, car «Israël» est aussi sous le feu. Autrement dit, nous avons choisi qu’il y ait deux processus qui vont de pair, celui du terrain qui devrait aller crescendo selon les données et qui doit se poursuivre dans la résistance et le dévouement des moudjahidines et celui des négociations. Donc, nous ne lions pas le terrain aux négociations. Si nous supposons qu’en un certain délai, les négociations n’aboutissent pas, nous continuons à agir sur le terrain qu’elles réussissent ou non.  Si elles aboutissent, cela signifiera que le terrain est partie intégrante de la réussite des négociations. Quant à ceux qui nous disent qu’il s’agit d’une guerre d’usure, de longue durée, nous disons oui, c’est une guerre d’usure contre l’ennemi «israélien» car nous avons une seule décision, celle de tenir bon et de résister, même si cela se prolonge. On nous dira chez vous aussi il y a une guerre d’usure, c’est vrai. Mais nous supportons cela  car nous défendons notre terre, notre patrie, notre Liban. C’est une responsabilité qui pèse sur nos épaules et sur d’autres épaules. Nous avons décidé d’être les Husseynistes de la victoire et du martyre. Nous croyons dans la promesse de Dieu.

Je voudrais saluer les moudjahidines sur le terrain, car ce sont eux qui nous ont donné cet élan, cette détermination et cette force, ainsi que cette position. Je voudrais aussi saluer nos proches qui se retrouvent autour de nous. Qui sont-ils ? Ce sont eux dont les enfants sont sur les fronts. Ce sont les déplacés qui souffrent et qui supportent, tout en rendant grâce à Dieu et en gardant l’espoir de la victoire et en restant prêts à donner des martyrs. Ce modèle renforce et fortifie la résistance et la rend plus forte face à tous les défis.  Une femme a attiré mon attention. On lui a fait une interview télévisée et on lui a demandé : Combien de martyrs avez-vous donnés ?  Elle a répondu : J’ai trois enfants martyrs, deux petits- fils martyrs, deux gendres martyrs. Au total, 7 membres de sa famille sont des martyrs. L’intervieweur lui a demandé que dites-vous face à cette réalité ? Elle a répondu : Quoique je donne n’est rien comparé à ce que d’autres ont donné. Au moins mes sept martyrs m’ont un peu remonté le moral face à Sayyeda Zahraa et à Sayyeda Zeinab. Je vous dis aujourd’hui, si la résistance me demande de faire quelque chose et de me sacrifier, je le ferai sans hésiter. Je suis prête à donner tout ce que je possède et ma vie... Il y a beaucoup de personnes comme cette femme et nul ne peut lui rendre un hommage digne de sa loyauté et de son dévouement Dieu seul peut lui rendre ce qu’elle donne  et peut l’honorer ainsi que les moudjahidines.

Nous nous trouvons face à un choix : la récompense ou l’humiliation. Pour la récompense, il faut porter l’épée et se battre alors que l’humiliation vient avec la reddition et le sacrifice de tout ce que nous possédons. Nous autres, nous rejetons l’humiliation. C’est pourquoi nous restons sur le terrain. Certains viennent nous dire : Le coût est très élevé pour vous.  Nous répondons : Le coût est élevé pour nous. Pour quoi ? Parfois, les gens s’expriment de façon erronée.  Pourquoi le coût est élevé pour nous ? Parce que nous faisons face à des monstres, qui tuent les civils et toute forme de vie. Que doit-on faire face à un tel monstre ? Nous faisons face à des monstres humains «israéliens» qui sont appuyés par des monstres humains américains ? Ils se comportent ainsi pour que nous ayons peur, pour que nous soyons terrorisés et pour que nous nous rendions. A ce moment-là, l’ennemi monstrueux pourra prendre ce qu’il veut, gratuitement, non ! Nous n’acceptons pas cela. Les «Israéliens» ne peuvent pas réaliser ce qu’ils veulent. Nous resterons sur le terrain et nous continuerons à nous battre quel que soit l’élévation du prix. Nous ferons en sorte que le coût soit aussi élevé pour l’ennemi. Nous ferons en sorte qu’il souffre aussi et le coût sera aussi élevé pour lui. Que personne ne vienne nous faire assumer la responsabilité de ce qui se passe. Ce sont les «Israéliens» qui nous agressent. Qu’ils arrêtent leurs agressions. Nous sommes en position de défense et de dissuasion. On peut nous demander : Dans ces conditions et avec les moyens que vous avez, est-il possible que vous remportiez une victoire sur l’ennemi ? Je voudrais à ce sujet préciser ce que nous voulons dire en parlant de victoire. Face à une armée aussi puissante et avec de tels moyens, une résistance ne peut pas avoir ni les mêmes effectifs ni les mêmes moyens. Si elle remporte une victoire, elle ne peut le faire sans avoir des pertes et sans faire de sacrifices. Ce n’est pas possible. Mais je vous le dis : l’ennemi fixe des objectifs, s’il ne les atteint pas cela signifie que nous avons remporté une victoire. Toutes les résistances du monde paient des prix très élevés. Mais au final, leur valeur c’est qu’elles ont empêché l’ennemi d’atteindre ses objectifs. C’est là qu’on dit qu’elles ont été victorieuses. Nous aussi, nous faisons face aux objectifs de l’ennemi  et si Dieu le veut, nous sortirons plus forts, car nous avons résisté, nous avons consenti de grands sacrifices et nous avons empêché l’ennemi de réaliser ses objectifs, tout cela parce que nous sommes cohérents et nous coopérons entre nous.

Je dis aux déplacés, nos proches, nos amis que nous aimons, nous sommes conscients de tout ce que vous vivez, de tous vos sacrifices, vous qui êtes dans les centres d’accueil et qui souffrez, nous ferons de notre mieux pour vous assurer des aides et pour coopérer avec vous, à travers nos frères, les associations que nous connaissons et les autres. La situation exige de la patience et vous en êtes les rois. C’est d’ailleurs vous qui le dites. Inchallah nous continuerons à coopérer et Dieu nous ouvrira les portes et nous donnera les moyens.

Ici, je voudrais adresser un message particulier au mouvement Amal, à ses jeunes et à ses familles. En réalité, il n’y a pas de différence entre Amal et le Hezbollah, ni sur les scènes, ni au niveau des sacrifices, de la présence et de l’engagement. Nous sommes une seule famille, dans une même patrie. Je souhaite même que toute la patrie soit comme nous sommes avec Amal.  Oui, je le dis, ceux qui ont appuyé, abrité et aidé les déplacés font partie intégrante de la résistance nationale véritable.  Aujourd’hui, nous résistons au Liban pour défendre le Liban et son peuple face à l’occupation israélienne qui ne quitte pas le sol libanais sans la résistance et qui ne sera vaincue que grâce à la résistance. Nous continuerons ainsi si Dieu le veut.

Je réitère mes remerciements à tous les fils de notre patrie, à toutes les familles, à toutes les communautés, à toutes les municipalités, à tous ceux qui essayent de faire quelque chose. Sachez que tout cela vous sera comptabilisé dans ce monde et dans l’autre, car ce que vous faites contribue à construire une patrie.

Il y avait un sujet que j’avais préparé, mais je me dis que le temps n’est pas suffisant pour l’évoquer, car il n’est pas lié aux détails internes actuels. Mais je vais quand même l’évoquer pour que vous sachiez que même pendant la bataille, nous pensons à l’avenir de notre patrie. Clairement, je vous dis : nous ne changerons pas nos positions nationales, nobles au sein de la résistance. Nous croyons à la coopération entre l’armée, le peuple et la résistance. C’est le solde qui reste et sur lequel nous bâtirons notre patrie. Il y a aussi quatre points que vous devez garder et ressortir lorsque cette agression s’arrêtera : 1- Nous bâtirons ensemble en coopération avec l’Etat et avec tous les nobles, les Etats et les forces qui aideront à la reconstruction et le Liban redeviendra plus beau et plus agréable.

2- Nous apporterons notre contribution efficace à l’élection d’un président de la République par le Parlement, selon ce qui est prévu dans la Constitution.

3- Nos démarches politiques et les affaires qui concernent l’Etat seront sous le plafond de Taëf en coopération avec toutes les forces politiques.

4- Nous serons présents sur le terrain politique avec notre force de représentation populaire et notre présence de poids, dans l’intérêt du Liban, pour bâtir et protéger de concert et ensemble la paix.

Que Dieu vous garde.

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