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Un Ramadan en France

Un Ramadan en France
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   Par Eline Briant

Les musulmans du monde célèbrent ce mois, le 1437 ème Ramadan depuis le début de l'ère islamique.
Chaque année, les croyants suivent la prescription Divine, un des 5 piliers de la foi islamique et jeûnent depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher.

Un Ramadan en France

Le principe est donc simple, une privation temporaire des jouissances de cette terre pour une envolée spirituelle.
Pourtant, tous les musulmans ne vivront pas cette retraite spirituelle de la même façon.
Focus sur la France, ses musulmans et leur manière à eux de célébrer ce mois très particulier.

Un environnement pas si facile

Depuis de nombreuses années, les différents discours des politiques et des médias à l'encontre des musulmans de France, accompagnés par des lois très astreignantes quant à leurs pratiques religieuses, peuvent donner l'impression à certains d'entre eux, que leur présence sur le territoire dérange quelque peu.
Les guerres terroristes qui ensanglantent les pays musulmans mais dont les tentacules touchent aujourd'hui le monde occidental, entachent chaque jour un peu plus cette image déplorable que l'opinion publique peut se faire sur la communauté.
La crise économique qui ne cesse d'augmenter les angoisses et de rapetisser les caddys, s'attaque de plein fouet à la classe moyenne. Le fossé entre riches et pauvres se creuse et s'élargit inlassablement pour laisser place à une amertume majeure auprès des citoyens français tous bords confondus.
À tout cela s'ajoute une tension interne qui ne tend pas à un meilleur vivre ensemble déjà très amoché. L'ambiance délétère finit par toucher tout en douceur l'intégralité des milieux sociaux français.
Les extrêmes s'épaississent progressivement, et débordent de part et d'autres de l'hexagone.
L'immigration, la pauvreté, l'insécurité s'engouffrent peu à peu dans les conversations... tout autant de sujets qui agissent inéluctablement sur la société dans son ensemble.
Et entre les musulmans, il n'y a pas de cas d'exception. Divisés entre un sentiment d'abandon de leur gouvernement si ce n'est de défiance, un sentiment d'être toujours un peu plus mis à l'écart et une culpabilité forcée due aux dangers terroristes, leur position et leur positionnement sur le sujet, leur est très inconfortable.
Nous pouvons percevoir une méfiance vis-à-vis de leurs coreligionnaires.
Alors oui, l'ambiance festive du Ramadan n'a pas véritablement sonné aux portes des musulmans de l'hexagone... Mais la communauté n'est pas en reste d'idées et d'initiatives pour faire de ce mois, une lueur d'espoir, de foi et de bonne humeur !

Un mois à l'épreuve de la solidarité !

De tout temps, et pour tous, le jeûne est synonyme de privation pour se rapprocher au plus près des préceptes divins. Car le jeûne n'est pas juste la privation de son café au lait le matin, c'est aussi un exercice quotidien sur son comportement. Un musulman se doit ce mois-ci de se rapprocher au plus près du modèle de notre Prophète (PSLF).
C'est entre autre, le mois de l'entraide, le mois de la famille, de la patience, de l'écoute et de l'empathie. C'est une célébration divine !
Et finalement, avec la crise politico-économico-sociale qui gangrène l'hexagone, le chariot à la sortie du supermarché est peut-être moins plein, mais le cœur et l'âme s'en retrouvent plus accomplis.
Car dans les temps difficiles, les réflexes de solidarité et d'amitiés émergent.
Entre amis, en famille, entre voisins... La porte est ouverte pour célébrer la rupture du jeûne.
Beaucoup d'autres organisent des repas de bienfaisance comme la fondation Seydou Kane qui chaque soir depuis le début du Ramadan ne sert pas moins de 5000 repas pour musulmans et non musulmans.
Une dynamique de quartier s'est également mise en place depuis de nombreuses années et des collectes de nourriture ont lieu dans de très nombreux magasins en France.
Des campagnes de don sont toujours organisées pour la Palestine, la Syrie, le Yémen et finalement tous les pays meurtris par le sang, la peur et l'insuffisance.

Rappelons que si la solidarité est une valeur fondamentale et commune à toutes les religions, la particularité de l'Islam, provient du fait qu'il s'agit d'une obligation, instituant le «droit du pauvre». C'est donc l'obligation pour chaque musulman de s'acquitter à la fin du mois de Ramadan, de la Zakât El Fitr.       

Source: french.alahednews

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