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Mais où peut bien aller la France ?

Mais où peut bien aller la France ?
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Eline Briant, Paris

Entre une crise économique mondiale qui s’empare de toutes les sphères financières, une situation intérieure qui s’apparente aujourd’hui à un véritable état policier, des politiques extérieures qui mettent en péril toutes les amitiés de jadis, des français qui s’appauvrissent chaque jour un peu plus, une question se pose : Mais où va la France ?

Tout commence par cette annonce de Laurent Fabius, ancien ministre de l’extérieur, qui avant même de démissionner de son poste pour prendre la tête de la Cour constitutionnelle de la France, a accusé les Etats-Unis, acteur principal dans la coalition internationale contre «Daech», de ne pas en faire assez en Syrie.

Connaissant le lien indéfectible de Monsieur Fabius avec l’Otan et la maison Blanche, et sa détestation pour Bachar el Assad,  pourquoi une telle annonce alors que les forces syriennes, aidées par la Russie et l’Iran, remportent victoires sur victoires contre les terroristes de «Daech».

Certains experts avancent le fait qu’il s’agirait là, d’une simple manipulation médiatique pour tenter d’obtenir la prestigieuse récompense du Nobel de la Paix à l’automne 2016.

Est-ce vraiment là, la véritable raison de ce retournement de chemise ? Ou pouvons nous y entrevoir une cause plus profonde ?

Car oui, la France va mal sur fond de crise économique mondiale au bord du gouffre avec des banques surexposées, un pétrole au fond du trou (avec un manque à gagner pour l’économie mondiale de 2 400 milliards de dollars), une croissance en berne, des banques centrales incendiaires (depuis la crise de 2008, elles ont en effet ouvert les vannes de liquidité, déversant, des milliers de milliards de dollars dans l’économie mondiale), une financiarisation irrationnelle.

En bref, italiennes, françaises, britanniques ou encore grecques, les banques européennes ne seraient pas à l’abri d'un véritable crack financier. Celles-ci ont déjà perdu 400 milliards de dollars de capitalisation boursière depuis le 1er janvier.

Face au mécontentement général des français, toutes classes sociales confondues, les décisions libertaires des politiques s’enchainent, grignotant peu à peu les Droits de l’Homme soit dit en passant «si chers» aux politiques française. Surveillance massive des citoyens, arrestations libertaires, déchéance de nationalité (qui outre le fait d’être totalement inefficace contre le terrorisme, ne constitue rien d’autre que la mort civil de l’individu déchu), état d’urgence constamment reconduit… tout y est !

Il existe aujourd’hui en France, une étrange religion républicaine qui se cherche sans cesse de nouvelles incarnations, de nouvelles processions et épiphanies pour prouver son existence auprès de ses fidèles et finalement amener la nation à se replier sur ses peurs et certitudes douteuses.

Maître Elie Hatem, est avocat au barreau de Paris, enseignant à la Faculté Libre de Droit et d’Economie de Paris, conseiller du défunt Broutros Boutros Ghali, ancien Secrétaire Général des Nations Unies. Il a notamment été le Conseil de Yahya Gouasmi, président du Parti antisioniste français dans sa plainte contre Charlie Hebdo concernant les caricatures du Prophète Mohamed (PSF). Aujourd’hui, ses prises de positions à l’encontre du sionisme et de la Franc-maçonnerie lui valent les foudres des médias israéliens.  Voici son analyse :

Maître Hatem, la France va mal. Entre un monde économique au bord de la faillite, des échecs massifs dans son intervention extérieure, des alliés qui n’ont pas hésité à la mettre sur le devant de la scène au risque de décrédibiliser Paris sur la scène internationale (je pense notamment à son aide ouverte à «Daech» pour destituer Bachar el Assad) et une politique interne qui a créé une véritable poudrière auprès du peuple français (privatisations du secteur public en marche, chômage, état d’urgence, état policier, déchéance de nationalité etc…). Pourriez-vous nous faire un petit topo de l’état actuel de la France aujourd’hui?

La France est dans une situation dramatique, tant au niveau interne qu’au niveau international. Elle a perdu progressivement son identité. Elle a été affaiblie à la suite d’un long travail de propagande depuis deux siècles : l’œuvre de la franc-maçonnerie et du sionisme qui ont imposé une dictature de la pensée unique, et donc une crainte d’affirmer une politique nationale française, fidèle aux intérêts de la France millénaire. Les politiques sont enclins à cette dictature en prenant en otage les médias, grande influence sur l’opinion publique. Pour arriver au pouvoir, il faut de plus en plus, être inféodé à ces groupes qui portent atteinte à la liberté, non seulement de parole mais de la pensée. (…)                  

                    Mais où peut bien aller la France ?           

Parallèlement, l’opinion publique est amadouée, endormie et placée sous tutelle de ce pouvoir médiatique qui la manipule. Sous le prétexte de respecter les «acquis sociaux», on a augmenté les impôts et les charges sociales (autre type d’impôts). On a ainsi tué l’initiative privée et empêché les investisseurs étrangers de venir en France. En revanche et malgré la crise économique, on a ouvert grand, les  frontières, accueillant un nombre considérable d’étrangers et d’immigrés, sans avoir la capacité de les intégrer voire de les assimiler engendrant une véritable tension sociale. Il y a déjà ces français naturalisés (français issus de l’immigration) sont délaissés et placés dans des sortes de ghettos. Pour survivre, certains deviennent délinquants expriment un sentiment de réticence à la Nation. On comprend mieux  les manipulations de cette catégorie de la population, sans repères, par des organisations voire des sectes. Il en est de même pour une large partie de la population qui se trouve robotisée, coupée des valeurs humaines et morales. (…)

Par ailleurs, les politiques ont concédé la souveraineté de la France à celle de l’Union européenne et, depuis Nicolas Sarkozy, à l’OTAN et aux Etats-Unis. La France a donc rompu avec sa diplomatie et sa liberté d’action au niveau international. C’est ce qui explique le revirement de sa diplomatie et son inféodation totale, par exemple, à «Israël» en rompant avec la tradition d’amitié que la France avait à l’égard du monde arabe. De même, cela explique la raison pour laquelle le pays légal (ou la France officielle, coupée de ses racines et de ses traditions politiques) a appuyé le projet américano-sioniste visant à détruire les Nations en faveur de l’émergence du fondamentalisme (type DAECH), favorable à l’Etat pseudo-théocratique d’«Israël» . Malheureusement, en matière de politique étrangère la France s’est totalement alignée à la politique américaine qui est, comme tout le monde le sait, sous l’influence de l’AIPAC (du lobby sioniste). Elle a mené des opérations et pris des positions qui vont à l’encontre de l’intérêt national français : aussi bien en intervenant en Lybie qu’en menant une propagande inouïe à l’encontre du gouvernement syrien.

Laurent Fabius, éternel ami des sionistes et des américains, a récemment vilipendé l’action de la coalition en Syrie contre «Daech». Dans le même temps, le directeur de la CIA déclarait que les attentats de Paris révélaient un «échec des services de renseignements français». Il est de coutume que les langues se délient lorsqu’elles sortent de la sphère politique. Alors cette déclaration est-elle simplement un dédouanement personnel, en vue,  qui sait, d’accéder au Prix Nobel de la Paix ou  n’y aurait-il pas un froid entre le maître et le valet ?

La diplomatie française a totalement changé depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, grâce au lobby sioniste et aux Américains. Il a reçu le soutien d’une manière ostentatoire de la CIA américaine dont l’ancien dirigeant était venu à Paris, lors de la campagne électorale en 2007, pour le faire. Un timbre à l’effigie de Sarkozy a été imprimé en «Israël» avec l’expression «MazelTov» (bonne chance). Dès son arrivée au pouvoir, il a nommé Bernard Kouchner aux affaires étrangères. Or, ce dernier avait affirmé à sa sœur qui habite dans les territoires occupés par «Israël» et qui lui reprochait de ne pas avoir fait son alia (le retour à la «Terre promise») : «je servirai plus Israël de l’extérieur qu’en étant à l’intérieur». Donc, il est clair que Bernard Kouchner entendait servir les intérêts du sionisme. De même, Nicolas Sarkozy était lié à Bernard Henri Levy dont l’allégeance à Israël n’est pas un secret de polichinelle. C’est lui qui est en grande partie responsable du drame en Lybie, qui coûte beaucoup à la France aujourd’hui. La plupart des fonctionnaires au Quai d’Orsay ont été changés en vue d’avoir une influence pro-américaine et pro-sioniste au Ministère des Affaires Etrangères, d’où l’arrivée de «néoconservateurs» au sein de ce ministère français.

A l’instar de Bernard Kouchner, Laurent Fabius, dont l’amitié et l’inféodation aussi bien à «Israël» qu’aux Etats – Unis est toute aussi évidente, ne fait que suivre les pas de ses prédécesseurs. C’est la raison pour laquelle il a été projeté à ce poste et imposé à François Hollande. Le 28 janvier 2013, il déclarait que le «Front Al Nosra fait du bon boulot en Syrie». En effet, il y a une campagne qui a été menée pour déstabiliser l’Etat syrien afin qu’il subisse le même sort que l’Irak ou que la Lybie. N’arrivant pas à le faire de l’intérieur ni de l’extérieur, les Américains, vis-à-vis de leur opinion publique, ne pouvant plus justifier, une nouvelle intervention à l’étranger, de même que la France, compte tenu de son échec en Lybie, une campagne médiatique a été menée à cet effet. Et puis, il y a ces militaires français envoyés en Turquie pour aider les rebelles. La France (pays légal) justifiait cela par le fait que ces officiers allaient entraîner l’Armée syrienne Libre. Or, nous savons que la plus grande partie de cette organisation militaire ou paramilitaire s’est transformée soit en «Daech» ou allait combattre auprès du «Front Al Nosra».

Cette campagne menée auprès des décideurs français et européens (de l’Union européenne) a été menée conjointement par les sionistes et par les Américains dont les intérêts sont bien loin de ceux de la France…

L’objectif de cette politique américano-israélienne est d’instaurer le chaos mondial pour y rester le maître (au Moyen – Orient, des guerres inter-communautaires ou ethniques, en Europe, un conflit entre les originaires de pays musulmans et les Occidentaux. La Russie a été paralysée par le problème ukrainien, créé de toute pièce, par les services américains et par le biais de leur «oft-power», à travers notamment des Organisations ou Fondations (à l’instar des Fondations Soros). C’est dans ce cadre que les attaques en France ont eu lieu et risquent malheureusement de se multiplier, selon ce projet politique machiavélique.  (…)

Je ne pense pas qu’il y ait un échec de la part des services secrets français lors de ces attentats, notamment ceux de novembre dernier, comme le déclarait le Chef de la CIA américaine. Tout le monde sait que les services secrets travaillent et collaborent ensemble. Cependant, il est probable que les services français soient infiltrés. 

Que signifie pour vous,  l’accueil en grandes pompes, à Paris, du président iranien lors de sa visite officielle d’il y a quelques semaines ? Nous connaissons pourtant très bien sa position dans le conflit israélo-palestinien et son soutien sans limite à Bachar el Assad, grande bête noire du monde occidentale.

La France s’est rendue compte qu’elle a perdu la main sur le Proche et le Moyen – Orient, notamment dans les pays où elle devait avoir un rôle à jouer : au Liban et en Syrie. Elle s’est aussi faite avoir par les Américains lors des négociations sur le nucléaire avec l’Iran. Les Américains ont joué le jeu de la pondération, à la fin de ces négociations (depuis 8 mois voire un an) et ont donné le rôle de l’intransigeant à la France.       

La France constate qu’elle a perdu d’une part son amitié avec la Russie (en raison de la pression qu’elle a subie pour annuler la livraison de la commande du Mistral), et d’autre part, sa place et son influence sur le Liban et  la Syrie. Il en est de même avec l’Iran. Cela aura des conséquences désastreuses sur son économie, d’autant que tout le monde mesure l’ampleur des enjeux économiques à l’issue de ces accords sur le nucléaire et la levée des sanctions. Elle ne pouvait donc qu’accueillir en grandes pompes le Président Rohani à Paris, dans un objectif purement commercial et économique.

Est-ce que nous pouvons parler d’une amorce de changement de stratégie dans la politique extérieure de la France? Est-ce véritablement possible, avec une confiance brisée auprès de ses anciennes relations privilégiées (Syrie, Irak, Liban) ? Que prédisez-vous ?

La situation économique dans laquelle est plongée la France ne lui donne pas de marge de manœuvre pour mener une politique libre. C’est la raison pour laquelle, je pense qu’un revirement substantiel n’est pas à l’ordre du jour, à moins qu’un nouveau régime s’installe, se désengageant de l’establishment, ce qui ne me paraît pas facile.

N’oublions pas ce long travail des groupes de pressions qui ont fini par tout infiltrer en France en versant notamment des milliards pour museler les dirigeants et les décideurs.

 Pour vous illustrer ces propos, le Qatar et l’Arabie saoudite (qui sont des vitrines, autrement manipulés et acculés pour le faire) ont payé des sommes colossales en vue d’obtenir des contreparties des dirigeants français. Ainsi, tour à tour en 2015, François Hollande puis Manuel Valls  se rendent à Ryad avec, à la clé des dizaines de milliard de contrats.

 Et vous, Maître Hatem, que préconisez-vous ?

La France est soumise à Bruxelles, à l’OTAN, et exécute le diktat de ces derniers au détriment de l’intérêt national français dans une politique masochiste, dénouée de logique.

D’abord, il va falloir que la France soit sortie de l’Union européenne (comme la Grande Bretagne qui risque bien  de le faire). Ou encore, en tant que membre fondateur de l’Union, il va falloir s’engager dans un processus de modification et d’adaptation de l’Union, en la transformant en une organisation régionale et, de ce fait recouvrir l’indépendance nationale. Ensuite, il faudra renouer avec les amis traditionnels et historiques de la France, notamment avec le monde francophone et l’Afrique aujourd’hui envahis par les Chinois, les Américains et les Israéliens.  (…) Enfin, il va falloir sortir du dispositif intégré de l’OTAN, comme l’affirme l’ancien Ministre des Affaires Etrangères, Roland Dumas. De même, nous devons nouer des relations avec la Russie qui assure un pont entre l’Europe et l’Asie. Cela nous permettra de relancer notre diplomatie, libre, fidèle à notre image de pays légaliste et amis des Nations.

Finalement n’assistons-nous pas à l’amorce d’une nouvelle ère mondiale?

Bien entendu… Depuis la chute de l’ex-Union soviétique, le monde est à la recherche d’un nouvel équilibre. Avant, on parlait de la bi-polarisation (deux blocs de l’ouest et de l’est). Or, depuis l’effondrement de l’ex-URSS, le monde est devenu unipolaire, avec la prédominance des Etats-Unis, alliés d’Israël et téléguidés notamment par l’AIPAC, l’un des plus grands lobbies qui agit sur les décideurs aux Etats-Unis.

Aujourd’hui, une politique du chaos règne sur le monde, celle des divisions des entités les unes contre les autres. Cette stratégie est celle du «divide et imperare» (divise pour mieux régner) que tous les grands empires adoptaient pour sauvegarder leur emprise et leur pouvoir (empire romain, empire ottoman, etc..). C’est la raison pour laquelle, par exemple, les Etats-Unis aident, d’une part des organisations comme «Daech» et en même temps la combattent. Hypocrisie pour certains ou  machiavélisme pour d’autre, cela reste une stratégie politique comme les autres. Le monde libre devra aujourd’hui s’opposer à ces projets de destruction des entités nationales et s’allier aux puissances qui leur assurent cette protection, à l’instar de la Russie ou de l’Iran qui a renoué avec son histoire et sa civilisation millénaire (la Perse).

Source : French.alahednews

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