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L’Union européenne et la zone Euro au bord de l’effondrement

L’Union européenne et la zone Euro au bord de l’effondrement
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Par Akil Cheikh Hussein

Le Royaume uni veut sortir de l'Union européenne. L'Ecosse veut sortir du Royaume uni. L'Europe occidentale pullule de mouvements séparatistes et/ou populistes et paraît, plus que jamais menacée de dislocation. Dans quelques mois, selon les dires du Premier ministre français.

Drame, catastrophe, conséquences fâcheuses. C'est en des termes de ce genre  que plusieurs leaders européens récemment L’Union européenne et la zone Euro au bord de l’effondrement réunis dans le cadre du Forum économique mondial de Davos, ont parlé de la menace que représente un possible «Brexit». Un Ouragan destructeur? Une maladie contagieuse? C'est à peu-près cela mais dans la vie politique européenne. Il s'agit notamment d'une possible sortie du Royaume uni  hors de l'Union européenne.

Chantage ?

Une telle menace est quelque chose de coutumier dans l'histoire de l'Union européenne et de ses relations plus ou moins instables avec le Royaume uni. Ayant toujours un pied dedans et un pied dehors, Londres -qui se plait de s'identifier comme un prolongement des Etats-Unis non loin des côtes du continent  européen-   ne s'est jamais montrée assez satisfaite de son statut  en tant que membre de cette institution qui, en les rassemblant, permet aux pays européens de ne pas perdre l'espoir de survivre à côté de ce qu'on continue à considérer comme un géant américain qui se présente comme «maître» absolu du monde.

Mais qu'est ce qui donne à cette question une importance telle qu'elle prend, à Davos, là où se réunissent annuellement les décideurs économiques et politiques du monde,  une place à côté de problèmes comme la crise financière en Grèce, les émigrants, la montée de l'extrême droite  et le terrorisme… ?

Le seul fait apparent qui pourrait expliquer cet état de chose est un sondage d'opinion qui -après plusieurs sondages effectués ces derniers mois et indiquant qu'une majorité des britanniques préféraient rester à l'intérieur de l'Union-  a  dernièrement  affirmé que 53 % des  Britanniques sont pour dénouer avec Bruxelles.

Ce n'est bien sûr pas la fin du monde si l'Union perd l'un de ses membres les plus ennuyeux. C'est ce qu'on peut constater en entendant le président français, François Hollande, souhaiter que Londres reste dans l'Union mais  tout en restant particulièrement vigilant  pour que la zone euro puisse poursuivre son approfondissement".

Un avis semblable émane de son Premier ministre, Emanuel Valls qui se dit prêt à tout faire pour qu'elle reste mais «Pas à n'importe quel prix».

Mais à l'heure où des crises financières menacent la plupart des membres  de l'Union et de la zone Euro  et des mouvements populistes de plus en plus nombreux et vindicatifs exigent  le divorce avec l'Union, le départ des Britanniques représente, selon M. Valls un risque de «dislocation du projet européen» à «court terme» dans «les mois à venir».

De ce risque, le Premier ministre britannique, David Cameroun,  en retire un élément de force et essaye de mettre ses partenaires européens au pied du mur. Il exige que des réformes institutionnelles au niveau de l'Union soient introduites, également à court terme, précisément lors de la réunion du Conseil européen qui se nouera le 18 et 19 février prochain. Cela parait inacceptable  pour M. Valls qui pense qu'il «faudra plus de temps».

C'est donc au peuple britannique de dire le dernier mot car  M. Cameroun l'a engagé dans la voie d'un référendum  sur la participation à l'Union et celui-là aura lieu avant la fin de 2016 si  toutefois Cameroun parvient  à obtenir les réformes exigées.

Dettes, austérité et partout des séparatistes

Une telle attitude proche du chantage incite plusieurs autres membres de l'Union à se conduire de même et à exiger des réformes traduisibles en acquis aux dépens d'une Union qui n'a plus grande chose à donner à un moment où la dette et l'austérité pèsent lourdement sur la totalité des peuples européens et favorisent l'apparition de partis politiques genre Syriza  et Podemos.  Sans parler des dangereux mouvements nationalistes qui, dans tous les pays européens réclament leur indépendance. Le Royaume uni lui-même s'attend à voir l'Ecosse devenir avant la fin de cette année un Etat indépendant.

Un néfaste sentiment de perte règne en Europe occidentale à la vue d'un processus de retour vers l'époque antérieure à l'apparition des Etats-Nations où des centaines d'entités féodales et confessionnelles se déchiraient entre elles.

L'heure n'est plus au surgissement d'un Napoléon unificateur par la force du glaive.  Une alternative nait pourtant d'une nouvelle manière de concevoir la Russie comme garante de l'avenir européen. De plus en plus nombreux, des pays européens refusent les diktats américains leur enjoignant d'augmenter la pression sur la Russie. Et ce n'est qu'un commencement.

L'histoire est capable de tout. Elle peut inverser les rôles et faire succéder l'effondrement de l'Union européenne à celle de l'Union soviétique et redonner à la Russie l'aspect enchanteur qu'avaient à ses yeux l'Europe occidentale et l'ensemble de l'Occident.

Source : French.alahednews

 

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