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Le plus précieux de tout

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Les sacrifices de la résistance islamique au Liban se sont succédé tout au long de 33 ans. Les plus importants leaders, des combattants djihadistes et des potentiels de toute sorte ont été sacrifiés sur la voie de la libération de la patrie.

Le 11 novembre 1982, le jihadiste Ahmad Qassir s'est fait exploser contre le siège du gouverneur militaire sioniste à Tyr, faisant des dizaines de morts et de blessés parmi les officiers de l'ennemi. Dès lors, ce jour est devenu une Histoire qui glorifie l'acte du sacrifice au profit de la dignité d'un peuple ayant refusé de fléchir devant l'ennemi ou encore de l'admettre comme un fait accompli. 

Mais en parallèle, d'aucuns mettaient en doute la ténacité des proches des martyrs qui sacrifient leurs fils sur la voie de la défense de la terre et des lieux saints.

Aujourd'hui, des voix hostiles se font entendre contre le concept de la résistance et de la lutte contre l'ennemi israélien et takfiriste. L'objectif en est de porter atteinte à la base populaire favorable aux combattants. La question est devenue désormais tellement claire que des articles, des chaines de télévision, des programmes et des reportages ont été consacrés pour prétendre que les combattants se dirigent vers le champ de la bataille sans le consentement de leurs familles, et sans qu'il y ait de cause claire qui puisse constituer le motif principal de leur choix. C'est ce que cachent donc ces groupes qui courent derrière tout ce qui porte atteinte aux combattants et aux familles de la résistance.

L'échange avec les parents des martyrs est long et révélateur. Ces derniers assistent à toutes ces campagnes hostiles. Mais ils appréhendent cette question sagement et consciemment: pas question d'être entrainés dans un échange d'insultes ou de calomnies. Leurs propos renferment une sagacité distinguée.

Hassan Aboul Hassan, père du martyr Mohammad Ali Aboul Hassan (un web designer qui a péri dans un raid sioniste sur la ferme al-Amal dans la région syrienne de Qouneytra) dit: «Nous n'avons jamais poussé notre fils à changer de choix. Nous avons respecté son désir de combattre les ennemis et de se tenir face à ses projets. Surtout que nous croyons en la véracité de la voie du jihad et de la résistance et en la bonne fin de ce chemin. Cette voie est celle de la famille entière d'ailleurs».

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Le martyr Mohammad Ali Aboul Hassan

Selon Aboul Hassan, «la falsification des faits et les allégations selon lesquelles les parents abandonnent aisément leurs fils ne sont qu'une atteinte aux valeurs et aux sentiments des familles des martyrs. Nous connaissons bien le résultat du jihad sur le sentier de Dieu: soit la victoire, soit le martyre. Pas de place pour nous à la mort banale».

Aboul Hassan considère que «la question dépasse une mort ordinaire. Le martyre de Mohammad Ali a octroyé à sa famille une fierté et une gloire inégalée. Aucune autre réussite professionnelle de ce bas monde ne peut l'équivaloir. Ceci calme nos esprits et notre nostalgie après son martyre. Nous savons bien que la voie de la résistance se termine inéluctablement par le martyre et la poursuite de cette voie nécessite les sacrifices pour préserver la dignité du peuple et l'intégrité territoriale du pays. Nous ne pouvons prétendre que nous n'avons pas affaire avec cette voix ni que nous cessions notre soutien direct».

Aboul Hassan fait fi des allégations hostiles aux parents des martyrs. Il scrute le lointain, et ne refuse pas que les frères de Mohammad suivent le même chemin quel que soit le prix.

Les sentiments de fierté se voient nettement avec la famille du martyr Mohammad al-Jouni (travaillait dans le commerce, suivait ses études en médecine et père de famille). Son père Hajj Hussein explique que son fils «n'a pas outrepassé le climat religieux et politique ayant ancré les principes du sacrifice du soi et de l'argent en faveur de la plus noble des causes».

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La famille du martyr Mohammad al-Jouni sur le lieu de son martyre

Al-Jouni ne se sent pas concerné par les propos sur la froideur des sentiments envers le martyre de son fils ainé. «Nous avons des sentiments, une tendresse et une proximité de Dieu, et ces choses ne nous empêchent pas de pleurer nos fils, nos enfants et nos martyrs. Ce qui nous réconforte c'est notre foi en la droiture de l'objectif du martyre et en son orientation véridique. Ceci nous renforce face à la perte de notre fils. Le fait de prétendre que peu nous importe la séparation de nos fils est erroné, nous savons où mène ce chemin… la question n'est pas aussi aléatoire. Mohammad n'est pas allé vers l'inconnu malgré lui ou par dépression. Il était quelqu'un de brillant qui préparait son doctorat. Mais sa passion pour l'expérience et la vie de la famille du prophète l'a poussé à emprunter cette voie et à défendre sa patrie et sa famille, alors que cet objectif n'a aucune valeur aux yeux de certaines personnes».

Al-Jouni considère que «la déformation de l'image de la patience des parents des martyrs est futile, et ne peut être expliquée que par la tentative de semer la haine. Cette tentative reflète une mal compréhension de la doctrine selon laquelle combattent nos moudjahidines et vise à empêcher aux autres de faire connaissance à notre doctrine et à notre attachement à celle-ci. Ceci impose à ces falsificateurs de faire connaissance au milieu de la résistance».

Et de poursuivre: «Le peuple de la résistance a surmonté ces tentatives après leur échec visant à mettre en doute les sacrifices consentis. Il suffit d'écouter les familles des martyrs pour connaitre l'ampleur de leur attachement au choix de leurs fils».

Selon lui, sa famille jouit de plus de fierté et d'honneur après le martyre de Mohammad. «C'est ce que nous décelons dans le regard de la société envers nous, depuis que nous sommes devenus la famille d'un martyr», dit-il.  

Celui qui s'entretient avec les familles des martyrs réalise immédiatement leur unanimité sur l'exactitude du choix de leurs fils. Telle est l'impression suite à l'entrevue avec hajj Mohammad Samaha, père du martyr Abbas Samaha (étudiant en informatique).  Ce père parle comme si son fils vient de tomber sur le champ de la bataille, lui qui est mort il y a déjà un an. «C'est une grâce divine que la porte du jihad est grande ouverte chez nous depuis longtemps contre l'ennemi israélien et actuellement contre les takfiristes. C'est une grâce divine que les jeunes, les vieillards, les femmes et les hommes réalisent la dangerosité de cet ennemi et croient en la sacralité de cette bataille, sa légitimité, sa justesse, et sa clarté de vision», raconte-t-il, avec une fierté remarquable.

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Le père du martyr Abbas Samaha

Samaha insiste sur le niveau de la décision qui marquait son fils Abbas et les autres combattants. Pour lui, «ce n'est pas étrange que nos jeunes ont abandonné les délices de la vie en vue de protéger les biens et les gens. Nous menons aujourd'hui une bataille aux objectifs clairs, dont le pilier est la défense de la patrie, de l'Islam face aux ennemis. Mon fils a répondu à l'appel et est tombé en martyre pour une cause indubitablement exacte. Nos martyrs défendaient notre existence, et nous avons pris part à cette bataille via notre fils».

La campagne qui vise les familles des martyrs s'inscrit dans le cadre de «la faiblesse et de la faillite idéologique et émotionnelle en même temps».

«Aucune famille n'abandonne facilement ses fils. Ils nous sont infiniment chers, et ils nous manquent à ce jour. Mais la cause que nous avons adoptée, notamment que mon fils Abbas a adoptée, nécessite le sacrifice en soi, et le sacrifice par le sang pour obtenir le droit et la dignité. Et nous sommes prêts à présenter nos fils pour cette fin, basée sur la doctrine de l'imam Hussein et de l'Achoura,  cette doctrine qui nous pousse au jihad sur le sentier de Dieu, pour protéger la patrie jusqu'à la victoire totale quel que soit le prix».  

Le père du martyr Abbas Samaha insiste sur le fait que «l'homme raisonnable ne cherche pas les inconvénients du sacrifice du soi, surtout que le martyr d'un cher crée un climat favorable à une bonne éducation, à l'entretien des liens familiaux, et à l'attachement aux valeurs religieuses. Nous sommes plus que jamais attachés à la doctrine de l'imam Hussein, et le sentiment d'être envié par les autres pour avoir présenté un martyr sur le sentier de Dieu est sans égal. Si l'on recule dans le temps, nous ferons la même chose avec nos fils martyrs, et je ferai la même chose avec mon fils Abbas».

Hajj Mohammad Samaha expose longuement la force de l'influence du martyr sur son entourage. «Mon fils Abbas était très impressionné par le martyr Mahdi Yaghi. Il s'est fait même un tatouage portant son nom. Le martyr Abdel Jalil Hamdane s'est fait un tatouage au nom du martyr Abbas Samaha, ce qui incarne l'ampleur de l'empire des martyrs».

Source : Al-Ahednews

   

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