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Un sommet irano-égyptien prévu sous le parrainage des Emirats

Un sommet irano-égyptien prévu sous le parrainage des Emirats
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Les Emirats Arabes Unis n'ont jamais rompu leurs relations avec un pays arabe. Même en pleine campagne internationale et arabe contre la Syrie, et à l'ombre du retrait des ambassadeurs, la communication émirati-syrienne s'est poursuivie.

Lors de la crise survenue entre les pays du Golfe, sur fond de l'hostilité qatarie à l'égard de l'Egypte sous le pouvoir de Sissi, Abou Dhabi s'est présenté en tant qu'autorité plus libérée des dictats saoudiens. Cet émirat du Golfe a joui de la liberté d'action, à la suite des déclarations faites par les responsables saoudiens, exprimant le mécontentement de l'Arabie, face à ce qu'elle a appelé comme tromperie américaine, illustrée dans la décision d'Obama d'entamer le dialogue avec Téhéran.

Des sources arabes bien informées ont indiqué à Al-Ahednews, que les Emirats Arabes UnisUn sommet irano-égyptien prévu sous le parrainage des Emirats jouaient un rôle central dans les contacts en cours entre plusieurs pays arabes, indépendamment de l'attitude de ces pays vis-à-vis du séisme nommé «Printemps arabe».

Cette source arabe interviewée évoque cheikh Mohammad Ben Zayed Al-Nahyan, prince hériter d'Abou Dhabi, comme moteur de ces contacts. Selon elle, cet homme croit en la nécessité de rétablir la communication entre les pays arabes divisés par le «printemps arabes», notamment l'Arabie et la Syrie.

Dans ce contexte, on révèle qu'une commission de communication émiratie a été formée, afin de paver la voie à un dialogue arabo-arabe. Le prince hériter d'Abou Dhabi, qui croit en la nécessité de résoudre les problèmes et d'ouvrir une nouvelle page dans ces relations a été derrière cette idée. Une orientation qui se serait développée davantage dans la période du recul du rôle saoudien, à la suite de la décision des Etats-Unis d'ouvrir un dialogue direct avec l'Iran autour du dossier nucléaire et des affaires régionales.

Les Emiratis auraient bénéficié de leurs relations toujours en cours avec toutes les parties sur les scènes arabes et régionales, notamment avec le commandement syrien. Sur ce, la source arabe affirme que les objectifs de la commission de communication, consiste à rétablir les contacts entre plusieurs parties arabes.

Plusieurs entretiens syro-égyptiens auraient été tenus sous le parrainage émirati. Durant ces entretiens, les développements sur le terrain dans les deux pays ont été abordés, ainsi que les idées communes pour surmonter la période de crise. Les émiratis croient que de telles rencontres ou rapprochements entre l'Egypte, la Syrie et l'Arabie, pourraient jeter les fondements de nouvelles relations entre les pays du Golfe et l'Egypte d'une part et avec l'Iran d'une autre part.

La personnalité arabe en question a révélé la possibilité de la tenue d'un sommet irano-égyptien entre septembre et octobre, sous l'égide des Emirats. L'Arabie est d'ailleurs au courant de cette idée. Le président égyptien qui s'est rendu en Arabie, dimanche dernier, aurait mis les responsables saoudiens au courant et aurait été encouragé, puisque le royaume était dès le début informé des efforts émiratis et les aurait approuvés, indépendamment des réserves saoudiennes sur l'ouverture de canaux de communication avec les autorités syriennes.

En effet, les Saoudiens ne s'opposent plus à la communication avec le président Bachar Assad. Ils se sont résignés à reconnaitre sa présence à la tête du pouvoir pour un nouveau mandat présidentiel. Ils ont accepté le fait accompli. Ils émettent des réserves sur la prise de démarches auprès d'un régime qu'ils s'étaient employés à renverser. Ils ont besoin de quelque temps pour «digérer» de telles mesures. Mais la source arabe confirme la détermination des Emirats à accomplir leur mission. Ces derniers ont été plus déterminés à la suite du dernier discours du roi saoudien autour du terrorisme et de la nécessité de la coopération dans la lutte antiterroriste, vu ses périls pour tous.

Les Emiratis actifs sur la voie du rapprochement entre Damas et Riyad, ont détecté dans les propos du roi, un certain signe adressé au président Assad. En d'autres termes, les médiateurs émiratis estiment que la «catastrophe» doit rapprocher les adversaires, tels les Syriens et les Saoudiens.

Quant à l'Iran, ce pays n'a jamais cessé d'appeler au rapprochement avec les pays du Golfe, notamment l'Arabie, comme étant la plus influente. Téhéran n'a point été entrainé par les tentations qataries et turques pour former un axe en face des Emirats, de l'Arabie de l'Egypte. La République islamique a toujours parié de franchir les obstacles. Au moment où le différend entre l'Arabie et le Qatar est en voie de règlement, l'Iran a envoyé des signes au commandement égyptien. Il a annoncé son soutien total à l'initiative égyptienne pour mettre fin à l'offensive israélienne contre Gaza, en soulignant que cette médiation était la meilleure pour cesser la tragédie.

Avec la participation des Américains à la lutte contre l'EIIl en Irak, et les signes positifs adressés au Liban avec le retour de l'ancien Premier ministre Saad Hariri, les Emirats réussiront-ils à remuer le statu quo sur la scène des relations interarabes et à consacrer leur vision à l'égard de l'action arabe commune, impossible, selon eux, sans la contribution de l'Arabie, de la Syrie, de l'Egypte, de l'Irak et de l'Algérie ? Réussiront-ils à rediriger l'animosité saoudienne pour l'Iran, vers sa véritable direction ? Les sources affirment que les Emirats s'emploient à réaliser les objectifs précités, par des démarches rapides.

Source : Al-Ahednews

 

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