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Le bilan calamiteux de François Hollande

Le bilan calamiteux de François Hollande
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Samer R. Zoughaib

A deux mois des élections municipales et quatre mois d'une consultation européenne, François Hollande accumule les échecs et multiplie les faux pas. Il est en passe de pulvériser tous les records d'impopularité d'un président de la République en exercice.

A quelques semaines des élections municipales françaises, prévues les 23 et 30 mars 2014, François Hollande enchaine les sondages défavorables et cristallise de plus en plus le malaise et la colère d'une France au bord de la crise sociale.
Les dernières enquêtes d'opinion montrent que le locataire de l'Elysée s'installe durablement dansLe bilan calamiteux de François Hollande le fauteuil peu reluisant des mal aimés du peuple français.
Un sondage réalisé pour Itélé et le Huffington Post, en janvier, lui donne 17 petits points de popularité. 46% des personnes interrogées affirment porter un jugement «plutôt défavorable» sur François Hollande, alors que 3% seulement répondent «très favorable».
Un autre sondage Ifop, commandé par le site Atlantico.fr, et rendu public le 17 janvier, montre que l'image du président français est «aujourd'hui très dégradée». 19% seulement des personnes interrogées estiment que le chef de l'État «sait où il va», et 22% jugent qu'il possède les compétences requises pour occuper le poste de la première magistrature.
Au-delà des questions liées à la fonction présidentielle, c'est aussi son image personnelle qui s'est considérablement ternie auprès des Français, qui lui reprochent son manque de sincérité et de sympathie. La découverte de sa relation avec l'actrice Julie Gayet, alors qu'il était officiellement en couple avec Valérie Trierweiler, a certainement pesé. La manière avec laquelle il a annoncé sa rupture avec l'ancienne Première Dame l'a considérablement desservi auprès de l'électorat féminin. Les dix-huit mots, dont trois «je», de la déclaration présidentielle, ressemblaient plus à une répudiation d'une favorite par un roi de France qu'à l'annonce, par un président de la cinquième République, de la fin d'une relation par consentement mutuel.

Un profond malaise social


Le sondage d'Atlantico.fr indique que les cinq premiers sujets de préoccupations pour les Français sont le chômage, les impôts, l'immigration, la protection sociale et la dette; des questions portant sur les conditions de vie socio-économiques.
Sur ce registre, François Hollande n'a tenu aucune de ses promesses. Les Français sont gagné par un sentiment de mal-vivre, alimenté par l'érosion du pouvoir d'achat, la hausse du chômage, une désindustrialisation, qui se traduisent par une baisse de la consommation. Au lieu d'être «l'année de l'inversion» du chômage, comme il l'a solennellement promis, 2013 a vu le nombre de demandeurs d'emplois augmenter de près de 177800 personnes, à 3,563 millions de chômeurs.

A l'unisson, la presse française constate que Hollande a «perdu son pari» en matière d'emploi. Rémi Godeau, de «L'Opinion», juge que «le pari perdu de l'inversion de la courbe restera comme un exemple du genre.»
Dans «Les Echos», Jean-Francis Pecresse reconnait que «pour François Hollande l'inversion de la courbe du chômage n'était pas un défi tactique mais une conviction profonde.»
Dans «L'Alsace» Raymond Couraud assure que «François Hollande va devoir convaincre ses compatriotes, et surtout ses amis, que le plus dur est à venir.»
Devant l'échec de son pari, François Hollande a revu à la baisse ses ambitions, remplaçant «l'inversion de la courbe du chômage» par «la stabilisation», un objectif beaucoup plus modeste mais qui est loin d'être atteint pour autant, puisque les derniers chiffres, tombés cette semaine, montrent une augmentation de 10200 demandeurs d'emplois en décembre.

Le malaise social grandissant des Français explique la forte mobilisation, dimanche 26 janvier, à laLe bilan calamiteux de François Hollande manifestation contre François Hollande à Paris. 160000 personnes selon les organisateurs, 17000 selon la police. Quoi qu'il en soit, cette foule nombreuse a fait le déplacement pour crier son désarroi et sa colère, ce qui n'a pas empêché la police de la disperser sans ménagement. Près de 250 personnes ont été arrêtées lors de ce grand rassemblement, ponctué de violents affrontements. Des jeunes cagoulées ont lancé des projectiles, bouteilles, pétards, barres de fer, poubelles et fumigènes.
A la fin de la manifestation, des militants sont montés sur un podium, fustigeant les politiques du gouvernement et faisant huer François Hollande, ses ministres de l'Intérieur, Manuel Valls, et de la Justice Christiane Taubira. Béatrice Bourges, qui dirige le «mouvement du Printemps français», a même demandé que le Parlement entame une procédure de destitution du président «au nom de son impopularité et de son incapacité à gouverner», et a annoncé se mettre en grève de la faim.

La politique étrangère est le dernier souci des Français, Mais les élites intellectuelles et universitaires dénoncent, elles, un «président va-t-en-guerre», qui a déjà entrainé la France dans deux conflits, au Mali et en Centrafrique, alors qu'il est encore à mi-mandat.
Plus sérieusement, de nombreux chercheurs soulignent le suivisme dont fait preuve Hollande vis-à-vis des Etats-Unis et son alignement total sur la politique de l'Arabie saoudite au Moyen-Orient, «dans l'espoir de décrocher quelques contrats d'armement»... qui ne l'aideront certainement pas à inverser la courbe du chômage.

Source : Al-Ahednews

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