Emigration des sionistes… un retour en arrière
Il y a plusieurs semaines, un Israélien émigré en Allemagne, a publié sur son compte Facebook, une liste des prix des produits de consommation, les comparant à ceux des produits en vente dans les magasins de «Tel-Aviv».
Il s'est avéré que les prix en Allemagne sont moins chers qu'en «Israël». Mais les différences étaient relativement modestes. Environ 14%.
Des dizaines de milliers d'Israéliens ont aimé cette page Facebook. Plusieurs ont répondu par des commentaires, encourageant à l'émigration et à la nécessité de fuir «l'enfer de la cherté de vie» dans l'entité, comme a écrit un des internautes.
Rapidement, la contamination a atteint les réseaux sociaux dans d'autres pays européens. Des Israéliens ont posté, à leur tour, des comparaisons entre les prix des produits dans leurs lieux de résidence et «Israël». Ce phénomène s'est plus tard organisé pour encourager l'émigration. Il a été nommé «protestations de Berlin».
Les responsables de ce mouvement ont reçu, jusqu'à l'heure actuelle, plus de 9500 demandes d'émigration vers l'Allemagne, parmi 25000 demandes parvenues à d'autres.
Le même phénomène s'est répété dans d'autres pays, dont l'Espagne, où des manifestants ont exhorté le gouvernement espagnol à accélérer la promulgation de la loi relative à la récupération de la nationalité par les Juifs séfarades. En d'autres termes, à donner des passeports à plus de trois millions de Juifs, ce qui leur permettra de se rendre dans les pays européens, d'y résider et d'y travailler.
Les autorités de «Tel-Aviv» ont exprimé leur mécontentement du phénomène qui dépasse le mouvement de protestation contre la situation économique, pour constituer une atteinte au projet sioniste et un péril pour «l'Etat juif».
Le ministre des Finances, Yaïr Lapid, élu au Parlement sur fond des protestations contre la situation socio-économique en «Israël», a affirmé que le phénomène en question et ceux qui le nourrissent, étaient des ennemis du sionisme.
Le ministre israélien a expliqué que le sionisme n'avait pas pour but de traiter la situation économique, mais de mettre «l'Etat sioniste sur place».
En effet, quelle que serait la tournure que prendrait ce phénomène, ce dernier confirme les propos du secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah : «Israël» est plus fragile qu'une toile d'araignée. Les propos de sayed Nasrallah, n'illustrent pas seulement la situation sécuritaire «friable» de l'entité sioniste, mais aussi la situation socio-économique de cette entité.
En effet, les crises vécues par les Israéliens ont toujours prouvé l'antipatriotisme de ces derniers. Ainsi, le sacrifice tant chanté par les protagonistes du sionisme, est absent, tout comme la cohésion entre les Juifs et les parmi les rangs du «peuple uni». Une cohésion qui ne résiste guère face aux crises. Par-là, on peut expliquer la fragilité du lien entre le «Juif» et sa «patrie», dans la mesure où il est prêt à émigrer vers l'Europe, même pour des raisons futiles, comme le prix «bas» des produits de consommation dans les pays européens.
La crise économique
Si on reconnait que la tendance à l'émigration est présente dans tous les pays secoués par les crises économiques et financières, néanmoins la situation en «Israël» est différente. De fait, on ne peut comparer les conditions de vie dans cette entité à celles des autres pays... en général, les ressortissants des pays secoués par des crises économiques, se rendent dans des pays où sont assurées les opportunités de travail et un meilleur avenir, par rapport aux opportunités de travail dans leurs pays natales, où l'avenir est presque bloqué. Alors qu'en «Israël», les conditions de vie sont jugées bonnes, en comparaison avec les pays européens, puisque le décalage à la baisse entre les prix des produits de consommation est estimé à 14%. Mais si un tel taux pousserait des milliers de familles juives à l'émigration, quel serait le cas lorsqu' «Israël» serait vraiment frappé par une crise économique aigue. Probablement, aucun colon n'y résidera.
Nul ne peut, en effet, faire des pronostics sur les aboutissements de ce phénomène. Cependant, le dépôt de plus de 25000 demandes d'émigration vers l'Allemagne, pourrait être un indice sur l'avenir, voire une preuve sur ce qui aura lieu, en cas de mise en œuvre de la loi sur la récupération de la nationalité espagnole par les juifs émigrés en «Israël». D'ailleurs, ces calculs seraient derrière l'atermoiement des autorités espagnoles dans l'approbation des décrets d'application de la loi en question. «Tel-Aviv» serait même intervenu pour reporter la promulgation de la loi en Espagne, pour éviter la restitution de la nationalité européenne aux Juifs qui seraient en mesure de vivre et de travailler dans tous les pays européens.
Dans ce contexte, il convient de rappeler les propos du ministre israélien de la guerre, Moshé Yaalon, interrogé par Haaretz sur «la théorie de Nasrallah selon laquelle Israël n'était qu'un palais en papiers». Yaalon a affirmé que cette «caractérisation pourrait être vraie dans le passé, avant l'an 2000. «Mais après cette date, il a été prouvé qu'Israël est puissant, à partir de l'opération militaire menée dans la Cisjordanie en 2002, passant par les opérations dans la bande de Gaza en 2008 et 2012, arrivant enfin à la récente offensive contre Gaza».
Mais Yaalon a omis d'évoquer la défaite d'«Israël» en 2006. Une donnée qu'il a tentée d'ignorer puisqu'elle confirme un fait : l'aveu du ministre sur la période précédant l'an 2000, s'applique aussi sur les dates ultérieures.
Source : Al-Ahednews
Il s'est avéré que les prix en Allemagne sont moins chers qu'en «Israël». Mais les différences étaient relativement modestes. Environ 14%.
Des dizaines de milliers d'Israéliens ont aimé cette page Facebook. Plusieurs ont répondu par des commentaires, encourageant à l'émigration et à la nécessité de fuir «l'enfer de la cherté de vie» dans l'entité, comme a écrit un des internautes.
Rapidement, la contamination a atteint les réseaux sociaux dans d'autres pays européens. Des Israéliens ont posté, à leur tour, des comparaisons entre les prix des produits dans leurs lieux de résidence et «Israël». Ce phénomène s'est plus tard organisé pour encourager l'émigration. Il a été nommé «protestations de Berlin».
Les responsables de ce mouvement ont reçu, jusqu'à l'heure actuelle, plus de 9500 demandes d'émigration vers l'Allemagne, parmi 25000 demandes parvenues à d'autres.
Le même phénomène s'est répété dans d'autres pays, dont l'Espagne, où des manifestants ont exhorté le gouvernement espagnol à accélérer la promulgation de la loi relative à la récupération de la nationalité par les Juifs séfarades. En d'autres termes, à donner des passeports à plus de trois millions de Juifs, ce qui leur permettra de se rendre dans les pays européens, d'y résider et d'y travailler.
Les autorités de «Tel-Aviv» ont exprimé leur mécontentement du phénomène qui dépasse le mouvement de protestation contre la situation économique, pour constituer une atteinte au projet sioniste et un péril pour «l'Etat juif».
Le ministre des Finances, Yaïr Lapid, élu au Parlement sur fond des protestations contre la situation socio-économique en «Israël», a affirmé que le phénomène en question et ceux qui le nourrissent, étaient des ennemis du sionisme.
Le ministre israélien a expliqué que le sionisme n'avait pas pour but de traiter la situation économique, mais de mettre «l'Etat sioniste sur place».
En effet, quelle que serait la tournure que prendrait ce phénomène, ce dernier confirme les propos du secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah : «Israël» est plus fragile qu'une toile d'araignée. Les propos de sayed Nasrallah, n'illustrent pas seulement la situation sécuritaire «friable» de l'entité sioniste, mais aussi la situation socio-économique de cette entité.
En effet, les crises vécues par les Israéliens ont toujours prouvé l'antipatriotisme de ces derniers. Ainsi, le sacrifice tant chanté par les protagonistes du sionisme, est absent, tout comme la cohésion entre les Juifs et les parmi les rangs du «peuple uni». Une cohésion qui ne résiste guère face aux crises. Par-là, on peut expliquer la fragilité du lien entre le «Juif» et sa «patrie», dans la mesure où il est prêt à émigrer vers l'Europe, même pour des raisons futiles, comme le prix «bas» des produits de consommation dans les pays européens.
La crise économique
Si on reconnait que la tendance à l'émigration est présente dans tous les pays secoués par les crises économiques et financières, néanmoins la situation en «Israël» est différente. De fait, on ne peut comparer les conditions de vie dans cette entité à celles des autres pays... en général, les ressortissants des pays secoués par des crises économiques, se rendent dans des pays où sont assurées les opportunités de travail et un meilleur avenir, par rapport aux opportunités de travail dans leurs pays natales, où l'avenir est presque bloqué. Alors qu'en «Israël», les conditions de vie sont jugées bonnes, en comparaison avec les pays européens, puisque le décalage à la baisse entre les prix des produits de consommation est estimé à 14%. Mais si un tel taux pousserait des milliers de familles juives à l'émigration, quel serait le cas lorsqu' «Israël» serait vraiment frappé par une crise économique aigue. Probablement, aucun colon n'y résidera.
Nul ne peut, en effet, faire des pronostics sur les aboutissements de ce phénomène. Cependant, le dépôt de plus de 25000 demandes d'émigration vers l'Allemagne, pourrait être un indice sur l'avenir, voire une preuve sur ce qui aura lieu, en cas de mise en œuvre de la loi sur la récupération de la nationalité espagnole par les juifs émigrés en «Israël». D'ailleurs, ces calculs seraient derrière l'atermoiement des autorités espagnoles dans l'approbation des décrets d'application de la loi en question. «Tel-Aviv» serait même intervenu pour reporter la promulgation de la loi en Espagne, pour éviter la restitution de la nationalité européenne aux Juifs qui seraient en mesure de vivre et de travailler dans tous les pays européens.
Dans ce contexte, il convient de rappeler les propos du ministre israélien de la guerre, Moshé Yaalon, interrogé par Haaretz sur «la théorie de Nasrallah selon laquelle Israël n'était qu'un palais en papiers». Yaalon a affirmé que cette «caractérisation pourrait être vraie dans le passé, avant l'an 2000. «Mais après cette date, il a été prouvé qu'Israël est puissant, à partir de l'opération militaire menée dans la Cisjordanie en 2002, passant par les opérations dans la bande de Gaza en 2008 et 2012, arrivant enfin à la récente offensive contre Gaza».
Mais Yaalon a omis d'évoquer la défaite d'«Israël» en 2006. Une donnée qu'il a tentée d'ignorer puisqu'elle confirme un fait : l'aveu du ministre sur la période précédant l'an 2000, s'applique aussi sur les dates ultérieures.
Source : Al-Ahednews