Bataille des estomacs vides : Un détenu palestinien en danger de mort
Un détenu palestinien en grève de la faim depuis 71 jours dans les geôles israéliennes est « en danger de mort », du fait qu'il n'est pas autorisé à recevoir la visite régulière d'un médecin indépendant.
« Akram Rikhawi, qui a entamé le 12 avril une grève de la faim, est en danger imminent de mort aujourd'hui », a affirmé jeudi l'association Addameer dans un communiqué.
Tout en réitérant sa profonde inquiétude pour Rikhawi, Addameer a indiqué qu'« Akram est exténué » et qu'« il ne pèse plus maintenant que 49 kilos ». De plus, « depuis le 16 juin, il refuse tout vitamine et liquide par perfusion intraveineuse ».
L'avocate d'Addameer Mona Neddaf a pu le rencontrer mardi dernier à la clinique de la prison Ramleh, bien que les médecins indépendants ne soient toujours pas autorisés à le voir.
« Akram n'a reçu aucune visite d'un médecin indépendant depuis le 6 juin, puisque les autorités israéliennes rejettent continuellement les demandes de médecins indépendants », a souligné l’avocate.
Et d’ajouter : « Cela fait maintenant 16 jours que notre docteur a déterminé qu'Akram est en risque immédiat de mort, en raison de la combinaison de sa grève de la faim prolongée et de ses maladies chroniques, dont le diabète et l'asthme ».
Rikhawi a exprimé à Mona Neddaf son souhait d'être « immédiatement transféré à un hôpital civil pour y recevoir les soins appropriés ».
Le 14 juin, la soi-disant « Cour de district » israélienne a rejeté l'appel interjeté par l’association de transférer Akram Rikhawi à un hôpital civil, malgré l'altération de sa santé.
Selon le communiqué, « Akram Rikhawi est maintenant détenu dans la même chambre que Samer al-Barq, un autre détenu palestinien en grève de la faim renouvelée depuis 32 jours pour protester contre sa détention administrative ».
Tout en saluant « les initiatives des individus et des institutions de par le monde en faveur de Mahmoud Sarsak, qui ont obligé les autorités israéliennes à accepter ses revendications », l’association a appelé la communauté internationale à « intervenir immédiatement pour que des médecins indépendants aient accès à Akram et à Samer, avant qu'il ne soit trop tard ».
Mahmoud Sarsak a mis fin à son grève de la faim de 92 jours dans la nuit du 18 juin, suite à un accord conclu avec l’entité sioniste pour le libérer le 10 juillet.
Source : Sites web