Rejet de l’appel de Hanaa Chalabi, en grève de la faim depuis 40 jours

Un tribunal militaire de l'occupation sioniste a rejeté dimanche l'appel de la prisonnière palestinienne Hanaa Chalabi, en grève de la faim depuis 40 jours.
« La cour militaire a rejeté l'appel et nous allons donc nous pourvoir devant la Cour suprême », a déclaré son avocat Jawad Boulos, précisant que Hanaa Chalabi « va continuer sa grève de la faim ».
La jeune femme, âgée de 30 ans, avait interjeté appel contre un ordre de détention administrative de six mois, réduit ensuite à quatre mois.

Vendredi, Amnesty International s'est inquiétée de la santé de la détenue palestinienne, demandant aux autorités israéliennes de « l'inculper selon les normes internationales du droit ou de la relâcher immédiatement ».
Un rapport établi lundi par l'ONG Médecins pour les droits de l'Homme-Israël (PHR-Israël) a précisé qu'Hanaa Chalabi a perdu 14 kilos depuis son arrestation, que son état de santé s'est sérieusement dégradé et qu'elle risque la mort.

Arrêtée le 16 février dans le nord de la Cisjordanie occupée, et hospitalisée d'urgence cette semaine, elle faisait partie des 27 femmes relâchées lors de l'échange de 1.027 prisonniers palestiniens contre la libération en octobre du soldat israélien Gilad Shalit.
Accusée par l'armée israélienne d'être « un agent du jihad islamique », Hanaa Chalabi a déjà effectué plus de deux ans de détention sans jugement.
Par sa grève de la faim, elle entend protester contre son maintien en détention administrative et les violences qu'elle a subies pendant son arrestation.

Outre Hanaa Chalabi, « une trentaine de détenus palestiniens, dont un député du Hamas, sont en grève de la faim », selon le Club des prisonniers palestiniens.
Les détenus réclament principalement la fin de l'isolement carcéral et l'annulation de la détention administrative, mesure héritée du mandat britannique sur la Palestine permettant de garder en prison sans jugement des suspects pour des périodes indéfiniment renouvelables de six mois.
Plus de 4.700 Palestiniens sont détenus par « Israël », selon les autorités palestiniennes. Parmi eux, 320 sont en détention administrative, dont 27 députés.

Source : agences