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Exécutions de civils en Syrie : HRW et Amnesty appellent à une enquête indépendante et à juger les tueurs

Exécutions de civils en Syrie : HRW et Amnesty appellent à une enquête indépendante et à juger les tueurs
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Par AlAhed avec agences

Les ONG Human Rights Watch et Amnesty International ont appelé une enquête indépendante sur les tueries des civils en Syrie et à juger les auteurs des exécutions.

Human Rights Watch (HRW) a appelé mardi les autorités syriennes à poursuivre rapidement les auteurs des exécutions sommaires dans l'ouest du pays, où plus de 1.000 civils, issus dans leur écrasante majorité de la communauté alaouite, ont été tués ces derniers jours par les forces de sécurité ou des groupes alliés, selon une ONG.

« De graves exactions d'une ampleur stupéfiante sont signalées contre des Syriens, majoritairement alaouites, dans la région côtière et ailleurs en Syrie », affirme dans un communiqué, Adam Coogle, directeur adjoint pour le Moyen-Orient de HRW. Il a appelé le gouvernement à « agir de manière rapide et sans équivoque pour protéger les civils et poursuivre les auteurs de tirs aveugles, d'exécutions sommaires et d'autres crimes graves ».

Human Rights Watch affirme « ne pas avoir été en mesure de vérifier le nombre de civils tués ou déplacés, mais les nécrologies circulant sur Facebook indiquent que des centaines de personnes ont été tuées, dont des familles entières », selon le communiqué.

Il s'agit des pires violences depuis l'arrivée au pouvoir le 8 décembre d'une coalition menée par des groupes takfiris.

Le président par intérim Ahmad el-Chareh, qui dirigeait le groupe takfiri Hay'at Tahrir el-Cham (HTC) avant de prendre le pouvoir, a promis dimanche de poursuivre les responsables de « l'effusion de sang de civils » et formé une commission d'enquête indépendante.

Le ministère de la Défense a annoncé lundi la fin de l'opération militaire contre les pro-Assad dans l'ouest côtier. Mais l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, a fait état de la mort lundi de 120 civils, tués pour la plupart dans les régions de Tartous et Lattaquié sur la côte.

Les autorités ont annoncé lundi l'arrestation d'au moins deux combattants qui, dans des vidéos circulant en ligne, tiraient à bout portant sur des civils et les achevaient. « Toutes les parties, y compris des groupes comme HTC et l'Armée nationale syrienne soutenue par la Turquie, qui constituent désormais les nouvelles forces de sécurité syriennes, doivent rendre des comptes », souligne HRW. HRW appelle en outre « les nouveaux dirigeants de la Syrie à coopérer pleinement avec des observateurs indépendants, dont (..) la Commission d'enquête des Nations unies sur la Syrie, et veiller à ce qu'ils aient un accès sans entrave ».

Amnesty appelle à une enquête indépendante

« Les images horribles qui émergent des côtes syriennes, avec des corps étendus dans les rues et des familles endeuillées pleurant leurs proches, risquent d'attiser les tensions sectaires et d'alimenter de nouvelles violences meurtrières. », annonce Amnesty International.

« Les autorités devraient accorder aux enquêteurs nationaux et internationaux indépendants l’accès à la Syrie, y compris aux zones côtières du pays, afin qu’ils puissent mener leur propre travail d’enquête. », exige le service Moyen-Orient de l’organisation humanitaire.

« Les autorités doivent prendre des mesures claires pour garantir strictement l’égalité des droits de tous les Syriens, notamment en veillant à ce qu’aucune personne ni aucun groupe ne soit pris pour cible en raison de son affiliation politique présumée. Le gouvernement syrien a également des obligations en matière de droits de l’homme à l’égard de toutes les personnes vivant en Syrie. », ajoute Amnesty International.

De milliers de Syriens alaouites auraient traversé la frontière vers le Liban voisin ces derniers jours pour échapper aux violences dans les provinces côtières de Lattaquié et de Tartous.

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