Menaces de Trump au «peuple de Gaza»: «Israël» est «encouragé» à se soustraire à l’accord de trêve, dit le Hamas

Par AlAhed avec AFP

L'ultimatum du président américain Donald Trump au mouvement de résistance palestinien Hamas exigeant la libération des captifs «israéliens» à Gaza «encourage Israël à ne pas appliquer les termes de l'accord de cessez-le-feu» conclu en janvier, a déploré jeudi 6 mars le Hamas dans un communiqué.

«Ces menaces compliquent les choses concernant l'accord de cessez-le-feu et encouragent l'occupation à ne pas en appliquer les termes», affirme le Hamas, appelant au contraire Washington, en sa qualité de garant de l'accord de trêve, à «faire pression» sur «Israël» pour qu'il respecte ses obligations.

Donald Trump a lancé mercredi un «dernier avertissement» au Hamas de libérer les captifs «israéliens», sans quoi le «peuple de Gaza» risque «la mort».

«Vous êtes morts»

«Au peuple de Gaza: un bel avenir vous attend, mais pas si vous gardez des otages. Si vous le faites, vous êtes MORTS! Prenez une BONNE décision», a menacé le président américain dans un message sur son réseau Truth Social.

Il a encore dit envoyer «à Israël tout ce dont il a besoin pour finir le travail» à Gaza, soulignant qu’«aucun membre du Hamas ne sera en sécurité s’il ne fait pas ce qu’il dit», à l’heure où la trêve dans la bande de Gaza semble menacée.

Le président américain a encore déclaré qu’il était temps pour le gouvernement dirigé par le Hamas de quitter l’enclave palestinienne.

«C’est maintenant qu’il faut quitter Gaza, tant que vous pouvez encore le faire», a-t-il poursuivi à l’adresse des chefs du mouvement de résistance palestinien.

«C’est votre dernier avertissement!», a-t-il écrit.

Il reste cinq captifs américains détenus à Gaza, dont quatre sont confirmés morts et un serait vivant, selon un décompte de l’AFP.

Sur les 251 captifs «israéliens», enlevés le 7 octobre 2023, 58 sont encore détenus à Gaza dont 34 ont été déclarés morts par l’armée d’occupation.

Depuis lors, «Israël» a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, qui a fait au moins 48.440 martyrs palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, d’après les données du ministère de la Santé à Gaza jugées fiables par l’ONU.

Après 15 mois de guerre, un accord de trêve conclu via les médiateurs - Qatar, Égypte, États-Unis - est entré en vigueur le 19 janvier. Mais le maintien du cessez-le-feu semble incertain, «Israël» et le Hamas s’opposant sur la façon de le prolonger après l’expiration de sa première phase.

Pendant celle-ci, le Hamas a remis 33 captifs et «Israël» a libéré quelque 1.800 prisonniers Palestiniens.