France: Manifestation devant Sciences Po Paris après l’exclusion de trois étudiants propalestiniens

Par AlAhed avec agences
Des étudiants ont manifesté lundi 3 mars devant Sciences Po Paris après l'exclusion de trois de leurs camarades après avoir participé à une mobilisation en soutien à la Palestine. Plusieurs élus LFI ont participé à l’action, dont les députés Louis Boyard et Thomas Portes.
Aux cris de «free Palestine», les manifestants brandissant des drapeaux palestiniens se sont rassemblés devant les locaux de l’école, avant de se disperser dans le calme.
Ils protestaient contre la suspension de trois étudiants, y compris la présidente du syndicat L’Union étudiante à Sciences-po, pour avoir perturbé le 11 février une réunion du conseil de l’Institut en protestant à l’extérieur de la salle, aux cris notamment d’ «Israël assassin, Sciences-po complice».
La mobilisation en question s’est tenue deux semaines auparavant devant le Conseil de l’Institut, à l'appel de l’intersyndicale locale, pour réclamer la reconnaissance du génocide en Palestine, la fin de la répression des étudiants mobilisés ainsi que la rupture des partenariats avec les universités «israéliennes» complices du génocide selon les organisateurs.
«Logique constante de répression»
Selon «Révolution permanente», le directeur de la vie étudiante avait, dans un premier temps, affirmé qu’aucune sanction ne serait prise à l’encontre des étudiants mobilisés. Cependant, trois d’entre eux ont été convoqués par l'administration le jour même les notifiant dans un courrier une «mesure d’interdiction d’accès aux locaux» pendant trente jours, pour avoir occasionné «un trouble à l’ordre public d’une particulière gravité».
Alice, 19 ans, présidente de L’Union étudiante Sciences-po, déplore une «répression intimidante et disproportionnée». Luis Vassy, directeur de l’établissement, est «dans une logique constante de répression», dit-elle encore.
Souvent considéré comme « l’école des élites », Sciences-po Paris a été secoué en 2024 par une série de mobilisations en soutien à Gaza. Quatre de ses étudiants avaient été interdits d’accès à l’établissement en octobre pour avoir mené une action propalestinienne.
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