«Israël» poursuit ses agressions au Liban-Sud: un martyr dans une attaque de drone à Aïta al-Chaab, des blessés par des tirs à Wazzani

Par AlAhed avec agences

A la veille de son retrait partiel du sud du Liban, «Israël» poursuit ses agressions contre la région.

«Un drone ennemi israélien a touché un véhicule dans la ville frontalière d'Aïta al-Chaab, tuant un civil», a rapporté mercredi l'agence de presse officielle libanaise (ANI), précisant que le martyr était «Youssef Mohammad Srour».

Elle avait précédemment indiqué qu'une personne avait été blessée dans la région de Wazzani, le long de la frontière, après que les forces d’occupation «israéliennes» ont ouvert le feu «alors que les habitants inspectaient» les restaurants et les cafés du secteur.

D’autres médias locaux ont rapporté la présence de plusieurs blessés parmi les civils.

Des tirs d'armes automatiques «israéliennes» ont également été signalés en direction de maisons situées près de la localité de Chebaa, selon l'ANI.

D'après les termes d'un accord de cessez-le-feu entre «Israël» et le Liban, entré en vigueur le 27 novembre, l'armée d’occupation était censée avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban.

L'échéance avait été repoussée au 18 février, mais mardi matin, «Israël» a annoncé qu'il maintiendrait ses forces «temporairement» dans cinq positions, jugées «stratégiques». Une décision dénoncée par l'ONU et Beyrouth.

Le Liban en contact avec Washington et Paris pour obtenir un retrait «israélien» total

Beyrouth a par ailleurs affirmé poursuivre ses contacts diplomatiques avec les Etats-Unis et la France «afin de finaliser le retrait israélien des dernières portions de territoire encore occupées», selon un communiqué de la présidence libanaise.

«Israël doit se retirer de tous les territoires libanais occupés», ont insisté le président libanais, Joseph Aoun, le président du Parlement, Nabih Berri, et le premier ministre, Nawaf Salam, dans un communiqué commun, ajoutant que le gouvernement libanais va saisir le Conseil de sécurité de l’ONU.

Paris souligne la «nécessité» d’un retrait total

Dans ce contexte, le ministère des affaires étrangères français a «pris acte», mardi soir, des «retraits effectifs de troupes israéliennes du sud du Liban», tout en rappelant la «nécessité» d’un retrait total «dans les meilleurs délais».

«La France prend note que les forces israéliennes conservent une présence sur cinq positions du territoire libanais», a souligné le ministère dans un communiqué, avant d’ajouter que la France «rappelle la nécessité d’un retrait complet de l’armée israélienne du territoire libanais, dans les meilleurs délais, conformément aux dispositions de l’accord de cessez-le-feu» entre le Liban et «Israël».

L’armée libanaise a pour sa part confirmé mardi matin avoir pris position dans les localités du sud du pays dont les forces d’occupation «israéliennes» se sont retirées.

23 corps retrouvés dans des villes frontalières

La défense civile libanaise a cependant révélé mardi avoir retrouvé 23 corps dans des villes frontalières après le retrait de l’armée d’occupation.

«Les équipes de secours continuent, en coopération avec l’armée libanaise, de procéder à des opérations de recherches et d’enquêtes de terrain dans les zones qui ont subi l’agression israélienne», a fait savoir la défense civile libanaise.

Dans le cadre de ces recherches, quatorze corps ont été retrouvés dans la ville de Meiss El-Jabal, trois à Markaba, trois à Kfar Kila et trois à Odaisseh, des villes frontalières, a rapporté la même source.

Les corps seront transférés à l’hôpital pour être examinés par les équipes médicolégales, des tests ADN seront réalisés pour déterminer l’identité des défunts, a-t-elle précisé.