Sud-Liban: En violation de l’accord, l’armée «israélienne» reste dans cinq points clés après son retrait
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Par AlAhed avec médias
Le délai fixé pour le retrait des troupes d'occupation israéliennes du sud du Liban, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu avec le Liban, a expiré mardi matin. Selon les termes de l'accord, "Israël" était censé avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban, mais l'entité a violé ces termes avec l'approbation du président américain Donald Trump et a prolongé la période d'occupation jusqu'au 18 février. A cette première violation s'ajoute aujourd'hui une deuxième: "Israël" se permet maintenir des troupes dans "cinq points stratégiques" pour surveiller la frontière.
A quelques heures de l'échéance, un responsable libanais a indiqué à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que l'armée israélienne avait entamé un retrait de "villages frontaliers (...) tandis que l'armée libanaise avance".
Mais l'occupation israélienne a déjà prévenu lundi compter "laisser temporairement un petit nombre de soldats déployés sur cinq points stratégiques le long de la frontière libanaise", malgré la volonté des autorités libanaises de pousser à un retrait total.
Des médias libanais ont indiqué mardi que "l'armée libanaise s'est déployée pendant la nuit" dans les localités de "Yaroun, Maroun, Blida, Mhaybib et Mais al-Jabal".
Entré en vigueur le 27 novembre, l'accord a été conclu après deux mois de guerre meurtrière par "Israël" contre le Liban, où les agressions ont principalement visé le sud et l'est du pays et la banlieue sud de Beyrouth et ont fait plus de 4000 martyrs. Les autorités estiment le coût de la reconstruction à plus de dix milliards de dollars, tandis qu'environ 100.000 Libanais, parmi plus d'un million de déplacés, restent toujours exilés, selon l'ONU.
Malgré l'ampleur sans précédent des destructions, notamment dans les villages frontaliers, les déplacés attendent rentrer chez eux pour constater l'état de leurs biens et récupérer les corps de combattants parmi leurs proches, laissés depuis des mois.
Plusieurs municipalités ont appelé les habitants à attendre que l'armée libanaise se déploie dans leurs villages pour garantir leur "sécurité".
Violations de l'accord par "Israël"
Selon les termes de l'accord de cessez-le-feu, "Israël" était censé avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban, où seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU devaient être déployés.
Le Hezbollah devait pour sa part démanteler ses infrastructures et se retirer au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec la Palestine occupée. Fin janvier, l'échéance avait été repoussée au 18 février par l'occupation.
Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, "Israël" mène des frappes aériennes qui ont fait plus de 60 martyrs, dont environ 24 le 26 janvier, alors que des habitants tentaient de retourner dans leurs villages frontaliers.
L'armée israélienne mène également des opérations de dynamitage dans les villages frontaliers. "La démolition délibérée par Israël des maisons et des infrastructures civiles" rend "impossible le retour de nombreux habitants" dans les zones frontalières, a déclaré lundi Ramzi Kaiss, de Human Rights Watch.
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