Guerre à Gaza: «Israël» a tué au moins 306.000 Palestiniens, selon un avocat américain

Par AlAhed avec sites web

Un avocat américain de renom et défenseur des droits des autochtones estime que l’armée d’occupation «israélienne» a tué au moins 306.000 Palestiniens au cours de sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, qui a duré 15 mois, et a affirmé que le vrai bilan des morts dans le territoire assiégé est bien plus élevé que celui rapporté par les médias mainstream.

Steven Donziger, qui a passé des décennies à lutter contre la compagnie pétrolière américaine Chevron au sujet de la pollution dans la forêt tropicale équatorienne, a fait cette affirmation mercredi 12 février, critiquant «le décompte restreint et incomplet des morts à Gaza», qui «est gravement sous-estimé» dans les médias internationaux.

«Les données officielles du ministère de la Santé de Gaza font état d’environ 46.000 décès, mais ce chiffre ne comprend que les décès directs dus aux bombardements et aux frappes de missiles. Il ne prend pas en compte les décès indirects généralisés dus à la famine, à la maladie et au manque de soins médicaux causés par la destruction des infrastructures de santé à Gaza et le blocus imposé par Israël», a-t-il souligné.

Il a ajouté qu’au 19 janvier 2025, le nombre de décès à Gaza, y compris les causes directes et indirectes, pourrait atteindre 306.000, selon son analyse.

L’avocat formé à Harvard a par la suite comparé ce chiffre à celui de la population des États-Unis, affirmant que si la même proportion d’Américains était morte dans un conflit, cela équivaudrait à 46 millions de personnes, soit environ 14 % de la population du pays.

Tout en reconnaissant que ces estimations ne sont pas précises, il a maintenu qu’elles reflètent l’ampleur de la tragédie humaine à Gaza.

«Je suis très confiant que notre calcul reflète avec précision l’ampleur choquante de ce qui s’est passé – et continue de se produire», a-t-il pointé.

Les chiffres présentés par M. Donziger sont basés sur une étude publiée par la revue médicale britannique The Lancet en juin 2023, selon lequel les effets cumulés de la guerre «israélienne» sur Gaza pourraient signifier que le nombre réel de morts pourrait atteindre plus de 186.000 personnes.

À partir de là, Donziger a calculé qu’avec 214 jours de guerres supplémentaires jusqu’au cessez-le-feu en janvier 2025, le nombre total de morts aurait atteint environ 306 000.

En janvier 2025, The Lancet a publié une étude estimant que le nombre de morts à Gaza au cours des neuf premiers mois de la guerre était d’environ 40 % supérieur aux chiffres rapportés par le ministère palestinien de la Santé.

L’étude suggérait que le nombre total de morts était en réalité d’environ 64.260, ce qui signifierait que le ministère de la Santé avait sous-évalué le nombre de décès de 41 %.

La nouvelle étude a utilisé des données du ministère de la Santé de Gaza, une enquête en ligne et des avis de décès sur les réseaux sociaux pour estimer qu’il y avait eu entre 55.298 et 78.525 décès dus à des blessures traumatiques à Gaza à cette date.

Un rapport de l’ONU avait précédemment indiqué qu’environ 10.000 Gazaouis portés disparus étaient probablement ensevelis sous les décombres.

Le nombre de morts à Gaza fait l’objet d’un débat acharné depuis qu’«Israël» a lancé sa guerre génocidaire contre le territoire sous blocus le 7 octobre 2023, après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené une opération historique contre l’entité usurpatrice en représailles à l’intensification de ses atrocités contre le peuple palestinien.