Conditions de captivité: Nouvelle victoire du Hamas sur le plan moral et humain
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Par AlAhed - Sarah RAAD
Alors que les prisonniers palestiniens récemment libérés ont signalé de graves tortures qu’ils avaient subies de la part des «autorités pénitentiaires israéliennes», les captifs «israéliens» libérés expriment leur gratitude pour le traitement dévoué du mouvement de résistance palestinien.
Le Hamas a publié dimanche une «lettre de remerciement» de Keith Siegel, l’un des captifs «israéliens» libérés samedi, à ses gardes.
Le document publié sur les réseaux sociaux remonte au 18 janvier 2025, deux semaines avant la libération du captif «israélo»-américain.
«Aux combattants d’al-Qassam (la branche militaire du Hamas), mon nom est Keith Siegel, je suis de Kfar Azza. J’ai été prisonnier à Gaza du 7 octobre 2023 à janvier 2025. Ceux qui m’ont gardé pendant toute cette période ont subvenu à tous mes besoins, boisson, nourriture, médicaments, vitamines, gouttes pour les yeux, appareil pour mesurer la tension, etc…», indique Siegel dans sa lettre.
Et de poursuivre: «En outre, ils m’ont fait examiner par un médecin lorsque je me suis senti mal pendant un moment. Les gardiens ont satisfait toutes mes demandes concernant la nourriture, la manière de manger, etc… Ils m’ont fourni de la nourriture adaptée à mes besoins de santé (nourriture végétarienne). J’ai eu la chance de recevoir un bon traitement de la part de mes gardiens».
«Je pense que le gouvernement israélien n’a pas fait ce qu’il fallait pour parvenir à un accord et ainsi restituer les otages et mettre fin à la guerre qui a causé de nombreuses victimes et des dommages inutiles des deux côtés», souligne-t-il.
Il conclut en espérant «que la paix arrivera bientôt», avant de «dire merci aux combattants qui m’ont gardé pendant toute cette période».
Cette lettre intervient dans le contexte de la libération de Keith Siegel, Ofer Calderon et Jordan Bibas, qui ont retrouvé la liberté après plus de 15 mois de captivité à Gaza.
Les trois hommes ont été conduits à l'hôpital pour des examens médicaux et ont pu retrouver directement leurs proches.
dans le cadre du quatrième échange de détenus entre «Israël» et le Hamas depuis le début de la trêve à Gaza, trois captifs «israéliens» ont été libérés samedi le 1er février en échange de 183 détenus palestiniens.
Côté palestinien, la scène est totalement différente. Plusieurs prisonniers palestiniens ont été transférés immédiatement vers des hôpitaux pour y être soignés après des années de captivité dans des «conditions horribles».
Les témoignages des détenus libérés ont révélé l’ampleur des crimes qu’ils ont endurés dans les prisons de l’occupation.
Ils ont évoqué «des tortures physiques et psychologiques généralisées, la famine systématique et la négligence médicale délibérée, qui ont conduit à l’apparition de maladies parmi les prisonniers».
Certains des détenus libérés souffraient de fractures aux côtes résultant des coups violents infligés par les geôliers «israéliens» pendant plusieurs jours avant leur libération.
Depuis le 19 janvier, quinze captifs - dix «Israéliens» et cinq Thaïlandais - et 400 prisonniers palestiniens avaient déjà retrouvé la liberté.
Le cessez-le-feu en vigueur à Gaza fait partie d'un accord négocié par la communauté internationale visant à mettre fin à l'offensive «israélienne» contre Gaza depuis 470 jours.
La trêve, mise en œuvre par étapes, prévoit des échanges de prisonniers, des livraisons d'aide humanitaire dans la bande assiégée et des discussions sur des efforts de désescalade à long terme.
Ce cessez-le-feu fait suite à 16 mois de génocide «israélien», qui a fait des dizaines de milliers de martyrs palestiniens et provoqué des destructions à grande échelle à Gaza.