Des raisons éclairent la tendance d’«Israël» à réduire l’escalade avec le Liban
Par AlAhed
Chaque jour, de nouvelles raisons émergent pour éclairer la tendance croissante de l'entité ennemie vers un apaisement avec le Liban.
Une semaine après le cessez-le-feu, des responsables «israéliens» et occidentaux se sont exprimés à ce propos.
Ces responsables évoquent les points suivants :
Trois attaques marquantes ont modifié l’approche et l'arrogance de l'ennemi : la frappe mortelle contre la base de la Brigade «Golani», l'assaut sur la maison du «Premier ministre» Benjamin Netanyahu à Césarée, et enfin, la nuit des roquettes destructrices qui a précédé la «trêve».
En outre, ils disent que le président américain Donald Trump souhaite un échange de prisonniers et une fin rapide à la guerre de Gaza avant d'entrer à la Maison Blanche, pressant Netanyahu à établir un accord préalable avec le Liban.
Ils rappellent que «officiellement», Netanyahu a évoqué trois raisons majeures pour le cessez-le-feu : se concentrer sur la menace iranienne, accorder un répit à ses forces tout en renouvelant les stocks d'armes, et séparer les fronts tout en isolant le Hamas.
Ils ont ajouté que plus tard, Netanyahu a reconnu des retards dans la livraison d'armes américaines avant la «trêve» au Liban, et a affirmé avoir reçu une promesse du prochain président Donald Trump de reprendre l’acheminement des armes.
Selon ces responsables, des pressions ont été faites par le président américain, Joe Biden, suite au mandat d'arrêt contre Netanyahu, ce qui pourrait contraindre Washington à engager des combats politiques et diplomatiques avec plusieurs capitales alliées. Cela a conduit les responsables américains à menacer de suspendre l'aide et les envois d'armes pour inciter Netanyahu à accepter la «trêve».
Ils ont affirmé que l’ennemi «israélien» craint de se retrouver plongé dans une longue guerre d'usure.
Toujours selon ces responsables occidentaux, Netanyahu a obtenu des «garanties» américaines pour mener des actions militaires au Liban ultérieurement, en échange de faciliter les envois d'armes.
D’après eux, «Israël» souhaite tirer parti de la «trêve» pour accroître son influence dans le Sud, en instaurant une zone tampon ou totalement sécurisée.
Ils ont expliqué que les «Israéliens» ont réalisé que l'escalade au Liban n'a pas servi le cycle des guerres régionales et de Gaza, et que la question «Que faire de Gaza ?» résonne toujours parmi eux.
En plus, «Israël» était sur le point de faire face à une résolution du Conseil de sécurité visant à mettre fin à la guerre au Liban, comme a écrit «Yedioth Ahronot».
A tous ces faits s’ajoute le sentiment croissant parmi les «Israéliens», selon lequel Netanyahu les entraîne d'une guerre à l'autre pour éviter de mettre fin à la «guerre principale» à Gaza, ce qui pourrait le forcer à conclure un accord et risquer l'effondrement de son gouvernement ainsi que son implication dans des enquêtes judiciaires.
Cependant, les combats au Liban se poursuivaient sans atteindre les objectifs militaires, et l'échec à éliminer le Hezbollah ou à le soumettre sur le plan militaire est de plus en plus évident.
Enfin, Netanyahu pensait qu'en attaquant le Liban, il limiterait les pertes internes, mais celles-ci ont en réalité augmenté avec la poursuite des frappes de roquettes jusqu’au dernier jour de la guerre.