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Gaza: Retour de déplacés au nord, une victoire contre «les projets de déplacement» des Palestiniens

Gaza: Retour de déplacés au nord, une victoire contre «les projets de déplacement» des Palestiniens
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Par AlAhed avec AFP

Le retour de déplacés palestiniens dans le nord de la bande de Gaza est une «victoire» contre «les plans d'occupation» de ce territoire et de «déplacement» forcé des Palestiniens, a déclaré lundi le mouvement de résistance palestinien Hamas.

«Le retour des déplacés est une victoire pour notre peuple et signe l'échec et la défaite des plans d'occupation et de déplacement», a affirmé le Hamas alors que des milliers de Palestiniens sont en train d'affluer dans le nord de la bande de Gaza après l'ouverture d'un passage entre le nord et le sud par l'armée d’occupation «israélienne».

Les Palestiniens «feront échouer» la proposition de Donald Trump «comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement (...) pendant des décennies», a réagi dimanche Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

«Ce retour est une réponse à tous ceux qui rêvent de déplacer notre peuple», a déclaré de son côté le mouvement de résistance palestinien Jihad islamique, qui a estimé que les propos de Trump encourageaient les «crimes de guerre et crimes contre l'humanité» à Gaza.

«Retrouver nos souvenirs»

Les Palestiniens déplacés ont commencent lundi matin à retourner dans le nord de la bande de Gaza, selon un responsable du ministère de l'Intérieur du Hamas, après un déblocage des négociations entre «Israël» et le de résistance palestinien permettant la libération prochaine de captifs.

Cette entente permet de préserver le fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dévastée par 15 mois de guerre et dont la quasi-totalité des habitants ont été déplacés.

Des «dizaines de milliers» de déplacés, selon la Défense civile, ont été empêchés dimanche par «Israël» de retourner dans le nord de Gaza via le passage de «Netzarim», qui coupe le territoire en deux.

«Israël» avait prétendu la non-libération d'une «civile», Arbel Yehud, et l'absence de liste sur la situation des captifs.

Le Hamas avait de son côté accusé «Israël» de violer l'accord en empêchant le retour des habitants du nord de Gaza.

Dimanche soir, le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu a finalement annoncé un déblocage des négociations et que le Hamas libérerait trois otages jeudi dont Arbel Yehud et, comme prévu par la première phase de l'accord de trêve, trois autres samedi.

Lundi matin, «le passage des Palestiniens déplacés a commencé le long de la route Al Rachid via la partie ouest du point de contrôle Netzarim vers la ville de Gaza et la partie nord» de Gaza, a annoncé un responsable du ministère de l'Intérieur du Hamas.

«Nous voulons retrouver nos souvenirs et les personnes qui nous sont chères», a confié Jihad Abou Miri, qui a dit attendre depuis 48 heures.

«Faire le ménage»

Samedi, le président américain Donald Trump a proposé de déplacer les habitants de Gaza vers l'Egypte et la Jordanie pour, selon lui, «faire le ménage» dans le territoire.

Il a comparé le territoire palestinien dévasté à un «site de démolition».

«On parle d'environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là-dedans», a déclaré Trump en suggérant un déplacement «temporaire ou à long terme».

«J'aimerais que l'Egypte accueille des gens. Et j'aimerais que la Jordanie accueille des gens», a-t-il ajouté.

«Nettoyage ethnique»

L'immense majorité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre génocidaire «israélienne» à l'intérieur du territoire assiégé.

La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l'Egypte ont réaffirmé dimanche tout rejet d'un «déplacement forcé» des Palestiniens.

La Ligue arabe a mis en garde contre «les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre», ce qui «ne pourrait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique».

Le «ministre israélien d'extrême droite» Bezalel Smotrich a de son côté qualifié la proposition de Donald Trump «d'excellente idée», estimant que les Palestiniens pourraient «établir une nouvelle et belle vie ailleurs».

Deuxième échange

La première phase de l'accord de cessez-le-feu conclu après 15 mois de guerre doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 captifs retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.

Dans le deuxième échange survenu durant cette trêve entrée dans sa deuxième semaine, quatre soldates «israéliennes» ont été libérées samedi par le Hamas contre environ 200 prisonniers palestiniens détenus dans des geôles «israéliennes».

Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers captifs et la fin définitive de la guerre, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des détenus morts en captivité.

Sur 251 personnes enlevées lors de l'opération du Hamas, 87 sont toujours captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée d’occupation «israélienne».

Depuis le 7 octobre 2023, «Israël» mène une guerre génocidaire contre la bande de Gaza qui a fait au moins 47.306 martyrs palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, selon les données du ministère de la Santé de Gaza, jugées fiables par l'ONU.

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