Trêve à Gaza: 200 prisonniers palestiniens libérés par «Israël» contre les quatre captives «israéliennes» du Hamas
Par AlAhed avec agences
Deux cents prisonniers palestiniens ont été libérés par «Israël» ce samedi 25 janvier, quelques heures après la libération par le mouvement de résistance palestinien Hamas de quatre captives «israéliennes», dans le cadre du deuxième échange prévu par l’accord de cessez-le-feu à Gaza.
Trois bus transportant 114 prisonniers palestiniens libérés de la «prison israélienne d’Ofer» sont arrivés cet après-midi dans la ville de Beitunia, à l’ouest de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
D’autres prisonniers palestiniens libérés de la «prison israélienne de Ketziot», dans le Néguev, se dirigeaient au passage de Karem Abou-Salem, à la frontière avec la bande de Gaza, en vue de leur entrée au territoire palestinien assiégé.
Une foule a accueilli les anciens prisonniers avec des drapeaux palestiniens, des cris de joie et de larges sourires.
Un média d’Etat égyptien a, de son côté, annoncé la libération de 70 prisonniers palestiniens libérés par «Israël» et arrivés en Egypte.
Le responsable des affaires des prisonniers de l’Autorité palestinienne, Qadura Fares, s’est rendu vendredi matin au Caire, pour les accueillir.
«L’administration pénitentiaire israélienne» a annoncé la libération, attendue, de 200 détenus palestiniens, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu signé le 15 janvier.
Zakaria Zubaidi et le plus ancien détenu palestinien libérés
Parmi eux figure Zakaria Zubaidi, ancien commandant des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa du Fatah, dans la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, et symbole de la deuxième Intifada palestinienne (soulèvement) contre l’entité «israélienne».
Zakaria Zubaidi est l’un des prisonniers palestiniens qui ont organisé une évasion historique de la «prison israélienne de Gilboa» en 2021 en utilisant uniquement des cuillères pour creuser un tunnel souterrain de la prison.
Agé de 69 ans et emprisonné depuis 1985 sans interruption, Mohammed Al-Tous, membre du mouvement palestinien Fatah, figure sur la liste des détenus devant être libérés samedi, a communiqué le Club des prisonniers palestiniens, une ONG de défense des prisonniers.
Les quatre soldates «israéliennes» en bonne santé
Plus tôt dans la journée, le Hamas a libéré quatre soldates «israéliennes», détenues à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Quatre véhicules du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sont arrivés, à 11h00 (heure d’al-Qods occupée) à la place Palestine, à Gaza-ville, où des combattants des Brigades al-Qassam, branche militaire du Hamas, et des Brigades al-Qods, branche armée du Jihad islamique, tous en treillis et cagoulés, sont rassemblées, avec des centaines de personnes agitant des drapeaux palestiniens ainsi que des bannières des deux mouvements de résistance.
Un officiel du CICR a signé, sur une estrade, un document avec un membre du Hamas.
Quelques minutes plus tard, c’est sur cette même estrade que les quatre soldates «israéliennes», âgées de 19 et 20 ans, sont montées pendant quelques dizaines de secondes, encadrés par des membres armés du Hamas.
D’apparence en bonne santé physique, habillées d’un uniforme kaki, badge au cou, sac en papier et document à la main, elles ont salué la foule, souriantes, avant de descendre de l’estrade pour monter dans les véhicules du CICR.
La première phase doit durer six semaines
Compte tenu de l’accord de cessez-le-feu, le Hamas a accepté de libérer dans la première phase de six semaines 33 captifs «israéliens» en échange de 1.900 détenus palestiniens.
La trêve est entrée en vigueur dimanche 19 janvier après plus de 15 mois de guerre génocidaire «israélienne» contre Gaza.
Trois «Israéliennes» otages à Gaza ayant déjà été relâchées le 19 janvier, en échange de la libération de 90 Palestiniens, en majorité des femmes et mineurs, il restera après cet échange 26 otages «israéliens» libérables sur la première phase de l’accord.
L’opération du Hamas le 7 octobre 2023, Déluge d’al-Aqsa, a entraîné la capture de 251 colons et militaires «israéliens», 91 sont encore à Gaza, dont 34 morts selon l’armée d’occupation.