Gaza: Trêve ou non, les «crimes odieux» d’«Israël» devront être punis, plaide HRW

Par AlAhed avec agences

Amnesty international a affirmé jeudi qu’un cessez-le feu dans la bande de Gaza ne suffira pas pour réparer la vie des Palestiniens déchirée par les «crimes odieux israéliens», qui «ne devront pas rester impunis», selon Human Rights Watch (HRW).

Malgré l'annonce d'un accord fragile de cessez-le-feu à Gaza, «les crimes odieux» commis depuis le 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza «ne devront pas rester impunis», a insisté jeudi la patronne de HRW.

«Bien qu'hier (mercredi), des responsables israéliens et du Hamas se soient mis d'accord sur un cessez-le-feu en plusieurs phases, les crimes odieux commis (depuis le 7 octobre 2023) ne devront pas rester impunis», a déclaré Tirana Hassan lors d'une conférence de presse à l'occasion de la publication du rapport annuel de l'organisation.

Dans ce document, HRW répète notamment ses accusations de crimes contre l'humanité et de «génocide» contre «Israël».

Cette dernière accusation concerne spécifiquement la privation d'eau des civils palestiniens de Gaza.

«Si le cessez-le-feu permet de soulager un peu les millions de déplacés à Gaza, ce ne sera pas une solution en soi», a ajouté Tirana Hassan.

«Ce qui sera nécessaire, c'est l'accès humanitaire. Et par cela, nous parlons des autorités israéliennes qui doivent autoriser l'entrée du matériel pour reconstruire les infrastructures, y compris les infrastructures liées à l'accès à l'eau et le système de santé décimé pendant le conflit, ainsi que l'aide humanitaire», a-t-elle conclu.

Le cauchemar de la guerre ne s’arrête pas avec l’annonce d’un cessez-le-feu

Dans le même contexte, la secrétaire générale d’Amnesty international, Agnès Callamard, a déclaré jeudi qu’un cessez-le feu dans la bande de Gaza ne suffira pas pour réparer la vie des Palestiniens déchirée par le génocide «israélien».

«Les informations sur un accord de cessez-le-feu accordent un peu de repos aux victimes de la guerre mais ce pas est arrivé tard car pour les Palestiniens qui ont vécu durant 15 mois sous les bombardements et qui ont été déplacés à plusieurs reprises de leurs maisons et qui luttent pour survivre dans des tentes de fortune sans nourriture ni eau, le cauchemar ne s’arrêtera pas avec un arrêt de ces bombardements», a-t-elle indiqué sur le réseau X.

Mme Callamard a ajouté que «la souffrance se poursuivra tant qu’Israël n’a pas levé le blocus imposé à la bande de Gaza le plus tôt possible».

Critiquant la position de la communauté internationale, la responsable a souligné qu’il est inacceptable de garder le silence devant les entraves «israéliennes» pour «instaurer la paix».

Depuis le 7 octobre 2023, «Israël» mène une guerre génocidaire contre la bande de Gaza qui a déjà fait au moins 46.788 martyrs palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, selon les données du ministère de la Santé palestinien, jugées fiables par l'ONU.