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«Criminel!», «Israël commet un génocide!»: Blinken incendié par des journalistes en pleine conférence de presse

«Criminel!», «Israël commet un génocide!»: Blinken incendié par des journalistes en pleine conférence de presse
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Par AlAhed avec sites web

La dernière conférence de presse du secrétaire d’État américain Antony Blinken a été interrompue jeudi par deux journalistes qui lui ont reproché le soutien des États-Unis à la guerre d’«Israël» contre Gaza avant d’être expulsés de force de la salle de presse du département d’État.

Dans une vidéo publiée par l’Associated Press, on voit un premier homme, téléphone à la main, accuser le chef de la diplomatie américain de se soumettre à «Israël».

«Vous agitez un drapeau blanc devant les fascistes israéliens!», lance Max Blumenthal, rédacteur en chef de The Grayzone — un journal critiquant vivement de nombreux aspects de la politique étrangère américaine, avant de poursuivre immédiatement: «Votre beau-père était un lobbyiste israélien. Votre grand-père était un lobbyiste israélien. Êtes-vous compromis avec Israël?».

Il déclare à haute voix en référence à l'accord de cessez-le-feu: «300 journalistes à Gaza ont été la cible de vos bombes. Pourquoi avez-vous continué à bombarder alors que nous avions conclu un accord en mai?»

Mercredi, le président Biden a annoncé cette avancée, affirmant que «c'est l'accord de cessez-le-feu que j'ai présenté au printemps dernier».

«Pourquoi avez-vous sacrifié l’ordre fondé sur des règles au nom de votre engagement envers le sionisme?», poursuivit Blumenthal avant de crier: «Quel effet cela fait-il d’avoir comme héritage un génocide?»

Sous le regard circonspect d’Antony Blinken, l’homme est poussé vers la sortie par la sécurité.

«Criminel! Pourquoi n’êtes-vous pas à La Haye?»

Mais quelques instants plus tard, un deuxième homme, plus âgé, interrompt l’allocution du secrétaire d’État.

Malgré les demandes du service d’ordre de silence, Sam Husseini, journaliste indépendant et fervent critique de la politique étrangère américaine, s’écrie: «Tout le monde, tout le monde, depuis Amnesty International jusqu’à la Cour internationale de justice, dit qu’Israël commet un génocide et une extermination ! Et vous me dites d’attendre pour poser mes questions?»

«Criminel!», fustige le journaliste dans les bras des policiers.

Même hors de la salle, il poursuit sa mise en accusation: «Pourquoi n’êtes-vous pas à La Haye?», hurle-t-il à trois reprises, en référence à la ville hollandaise qui abrite les organes judiciaires de l’Onu, à savoir la Cour internationale de justice et la Cour pénale internationale. Cette dernière est, entre autres, chargée de juger les génocides, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

Le journaliste jordano-palestinien a par la suite posté sur la plateforme X qu’il avait «essayé de poser une série de questions» avant d’être «emmené et menotté», qualifiant cette intervention d’«une force totalement excessive».

Les réactions à ce poste ont afflué sur le Net: «C’était un effort héroïque, Sam, mais votre dernière question résonnera dans ses oreilles. Il n’y a pas eu de commentaire malin ou de republication de sa part. Il n’y avait pas de retour en arrière. Il est souillé à jamais», a commenté la journaliste britannique Yvonne Ridley.

Soutenu par les États-Unis et leurs alliés occidentaux, «Israël» a lancé le 7 octobre 2023 une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, faisant jusqu’à présent au moins 46 788 martyrs palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et 110 450 blessés. Des milliers d’autres sont également portés disparus ou présumés morts sous les décombres.

Le 21 novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

 

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