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États-Unis: Biden s’alarme de la «fragilité de la démocratie» juste avant le retour au pouvoir de Trump

États-Unis: Biden s’alarme de la «fragilité de la démocratie» juste avant le retour au pouvoir de Trump
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Par AlAhed avec AFP

Le président démocrate Joe Biden s'est alarmé ce jeudi soir de la «fragilité de la démocratie» américaine due à l'érosion des «garde-fous» institutionnels dorénavant aux mains des républicains, dans une ultime interview avant le retour lundi de son ennemi Donald Trump à la Maison-Blanche.

Fait très rare, le 46e président des États-Unis s'est exprimé lors d'un entretien télévisé d'une heure, enregistré dans la journée par la chaîne progressiste MSNBC dans le Bureau ovale, au lendemain d'un discours d'adieu très sombre dans lequel il a dit craindre que son pays ne tombe aux mains d'une «oligarchie» et d'une «poignée de personnes ultra-riches».

Il visait sans les nommer son prédécesseur et bientôt successeur Donald Trump et les multimilliardaires de la tech comme Elon Musk et Mark Zuckerberg désormais rangés derrière le tribun républicain.

«Je suis vraiment préoccupé par le niveau de fragilité de la démocratie», a insisté jeudi soir le président sortant.

Sans être explicite, il s'est inquiété de la concentration du pouvoir aux mains des républicains et des conservateurs au sein de l'exécutif, du législatif et du judiciaire, les trois branches des institutions démocratiques américaines.

«On est le patron, mais on ne peut pas tout dicter»

«Il y a une Cour suprême indépendante mais qui doit rendre des comptes. Il y a un Congrès qui doit répondre à des principes fondamentaux et il y a une présidence qui a vraiment des pouvoirs limités. On est le patron, mais on ne peut pas tout dicter», a décrit l'homme politique de 82 ans, dont un demi-siècle passé au Congrès et à la Maison-Blanche comme vice-président et président.

Les trumpistes «semblent tailler en petits morceaux tous ces éléments», cet équilibre des institutions, a mis en garde le démocrate face à la majorité républicaine et conservatrice.

Mercredi soir, dans sa dernière adresse à la nation, Joe Biden avait jugé qu'«une oligarchie pren(ait) forme en Amérique» et «mena(çait) concrètement notre démocratie tout entière, nos droits et libertés élémentaires».

Sur MSNBC, il a encore dénoncé «les multimilliardaires, les super ultra-riches, les personnes les plus fortunées de la planète (qui) commencent à contrôler tout le système, des médias à l'économie».

Biden a aussi été interrogé sur les guerres dans la bande de Gaza et en Ukraine qui ont bouleversé sa présidence.

Il a démenti tout contact personnel et direct avec Donald Trump avant l'accord annoncé mercredi d'une trêve dans le territoire palestinien et de la libération de captifs israéliens.

Le président élu a réaffirmé de son côté jeudi soir que rien «ne se serait passé» s'il n'avait pas exercé de pression sur les protagonistes de la guerre, «Israël» et le Hamas.

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