Violation flagrante du cessez-le-feu au Liban: Incursions «israéliennes» dans le village de Qantara
Par AlAhed avec agences
Dans une nouvelle violation du cessez-le-feu, des véhicules militaires «israéliens» ont avancé à travers la vallée de Hujeir en direction du village libanais de Qantara. L’incursion a été accompagnée de tirs d’armes lourdes, provoquant une panique parmi les habitants. Face à cette situation, de nombreux résidents de Qantara ont fui vers la localité voisine de Ghindouriyé.
Une unité de l’armée «israélienne» également a enlevé un citoyen libanais lors de son avancée dans la vallée de Hujeir. L’incident s’est produit alors qu’il se rendait à son lieu de travail dans le centre de la FINUL, la force de maintien de la paix des Nations Unies, situé à Aadchit al-Qosair, dans le district de Marjayoun.
Cette capture, qualifiée par les autorités libanaises de «violation flagrante» du droit international, intervient dans un contexte déjà tendu marqué par des incursions «israéliennes» répétées dans le sud du Liban. Le gouvernement libanais a immédiatement condamné l’incident et appelé la communauté internationale, notamment la FINUL, à intervenir pour garantir la libération du citoyen enlevé.
En réponse à ces développements, l’armée libanaise a pris des mesures pour sécuriser la zone. Elle a notamment bloqué la route menant à la vallée de Hujeir afin de limiter l’accès et de prévenir tout risque pour la population civile.
La FINUL dénonce les violations « israéliennes»
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) s’est dite «préoccupée» par «la poursuite des destructions» menées par l’armée «israélienne» dans le sud du Liban malgré une trêve entrée en vigueur il y a près d’un mois.
«Il est préoccupant de constater que les forces de l’armée israélienne continuent de détruire des zones résidentielles, des terres agricoles et des réseaux routiers dans le sud du Liban, en violation de la résolution 1701», a écrit la Finul, ce jeudi, dans un communiqué.
Outre la violation de la résolution 1701, «Israël» ignore donc aussi la trêve, entrée en vigueur le 27 novembre, après deux mois de guerre ouverte entre «Israël» et le Hezbollah. En vertu de cet accord, l’armée libanaise et les casques bleus de l’ONU doivent se déployer dans le sud du Liban et l’armée «israélienne» s’en retirer sous 60 jours.
«Toute action mettant en péril le cessez-le-feu doit cesser»
La Finul a de nouveau appelé jeudi «au retrait rapide» de l’armée israélienne, ainsi qu’à la « mise en œuvre intégrale » de la résolution 1701. Cette résolution, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre «Israël» et le Hezbollah, établit que seules les troupes libanaises et la Finul doivent porter des armes dans le sud du pays et exige que les troupes «israéliennes» se retirent du territoire libanais.
«Toute action mettant en péril le fragile cessez-le-feu doit cesser», a affirmé la Finul après avoir déjà exhorté, lundi, l’armée «israélienne» à accélérer «instamment» son retrait du sud du Liban.
Par ailleurs, des frappes aériennes «israéliennes» ont été signalées mercredi dans la région de Baalbek, à l’est du Liban.