Liban: Raid aérien «israélien» nocturne sur la Békaa pour la première fois depuis le cessez-le-feu

Par AlAhed avec agences

Une raid aérien «israélien» a visé mercredi à l'aube la région de la Békaa, dans l'Est du Liban, pour la première fois depuis le début du cessez-le-feu, a rapporté l'agence nationale d'information libanaise ANI.

Le raid de mercredi, sur une bâtisse dans les environs de la localité de Taraya, «n'a pas fait de victimes», a précisé ANI, qualifiant l'incident de «première violation de l'accord de cessez-le-feu» au Békaa.

Également ce mercredi matin, des drones «israéliens» ont repris leur vol à basse altitude au-dessus de la banlieue sud de Beyrouth, après plusieurs jours d’absence.

Le cessez-le-feu entre le Liban et «Israël» est entré en vigueur le 27 novembre, après deux mois de guerre ouverte sur fond de tensions régionales au Moyen-Orient, alimentées par la guerre «israélienne» à Gaza.

Un comité rassemblant la France, les États-Unis, le Liban, l’entité «israélienne» et les Casques bleus onusiens de la Finul a été mis en place pour surveiller l'application du cessez-le-feu et les potentielles violations des deux bords.

Faire pression sur «Israël» pour cesser les violations

Les violations «israéliennes» de l’accord de cessez-le-feu se poursuivent, deux civils sont tombés en martyre et un troisième a été blessé, lundi soir, à la suite d’un raid aérien mené par des drones «israéliens» sur la localité de Taybeh au sud du Liban, près de l’école publique.

Les autorités libanaises ont appelé à faire pression sur «Israël» pour cesser les violations.

«Pour que l'armée (libanaise, NDLR) puisse accomplir pleinement ses missions, le comité doit (...) faire pression sur l'ennemi israélien pour mettre fin à toutes les violations», a affirmé lundi le Premier ministre libanais, Najib Mikati, lors de sa visite dans la ville de Khiam, dans le sud du pays.

Le même jour, la Finul, Force intérimaire des Nations unies au Liban, a réclamé «une accélération du retrait de l'armée israélienne» du sud du Liban.

Dans le cadre de l'accord de trêve, l'armée libanaise et les casques bleus de l'ONU doivent se déployer au Sud-Liban et l'armée d’occupation «israélienne» se retirer sur une période de 60 jours.