Liban: Raid aérien «israélien» sur Khiam, au lendemain du déploiement de l’armée
Par AlAhed avec sites web
L'armée d’occupation «israélienne» a bombardé jeudi le 12 décembre dans l'après-midi la ville de Khiam, au Liban-Sud, au lendemain du déploiement de l'armée libanaise.
Un drone «israélien» a mené un raid aérien sur la place principale de cette ville tuant une personne et en blessant deux autres, ont rapporté les médias libanais.
Quelques heures auparavant, le commandement de l’armée libanaise avait annoncé que ses unités ont été déployées dans cinq points autour de cette ville, en coordination avec la FINUL, simultanément avec le retrait de l’armée «israélienne».
Ce déploiement découle des discussions menées par le comité de supervision pentapartite, chargé de veiller à l’application de l’accord de cessez-le-feu.
L’armée libanaise a aussi indiqué que le bataillon d’ingénierie de sa 7e brigade a ouvert plusieurs routes menant de cette ville à la localité de Marjayoun après avoir déblayé les décombres et les munitions qui n’ont pas explosé depuis l’offensive «israélienne».
Cependant, l’accès des civils à Khiam reste interdit jusqu’à nouvel ordre. L’armée a appelé la population à respecter cette consigne pour leur sécurité, alors que des unités spécialisées procèdent à des opérations de déminage et de dégagement des routes.
«Trahison flagrante»
Le Premier ministre sortant Najib Mikati a vivement condamné le raid «israélien» contre Khiam, le qualifiant de «trahison flagrante».
«Cette trahison flagrante viole toutes les garanties données par les parties ayant parrainé l’accord de cessez-le-feu, à savoir les États-Unis et la France. Il leur incombe désormais de prendre une position claire sur ce qui s’est passé et de freiner l’agression israélienne», a-t-il condamné dans un communiqué publié jeudi.
«Ces violations relèvent de la responsabilité du Comité de surveillance chargé de superviser l’application du cessez-le-feu. Il lui est demandé de traiter immédiatement et fermement ce qui s’est produit et de prévenir toute répétition», a-t-il ajouté.
La région de Marjayoun est actuellement sous un survol intense de l’aviation «israélienne».
Des avions de combat et des drones patrouillent les airs à basse altitude, renforçant les tensions dans une zone déjà marquée par des violations répétées du cessez-le-feu.