Liban-Sud: L’armée libanaise déploie ses forces autour de Khiam
Par AlAhed avec sites web
Le commandement de l'armée libanaise a annoncé mercredi soir que «des unités de l'armée se sont déployées dans cinq positions autour de la ville de Khiam, dans la région de Marjayoun, en coordination avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul)».
Il s'agit de «la première phase de déploiement dans la région, qui coïncide avec le retrait des forces ‘israéliennes’, mise en œuvre à la suite des contacts menés par le Comité de supervision regroupant les cinq États concernés» (France, États-Unis, entité ‘israélienne’, Liban et Finul), selon le communiqué officiel.
Le communiqué précise également que «le déploiement se poursuivra dans les étapes suivantes et que des unités spécialisées effectueront un relevé technique de la ville pour procéder au retrait des munitions non explosées».
Dans ce cadre, le commandement de l’armée a appelé les citoyens «à ne pas s’approcher de la zone et à respecter les consignes des unités militaires jusqu’à la fin du déploiement», selon le texte diffusé sur la plateforme X.
Le régiment du génie de la 7? brigade de l’armée libanaise est entré mercredi dans la ville de Khiam en compagnie de la Finul. À l’aide de bulldozers et de véhicules militaires, la force conjointe a ouvert les routes en retirant les débris, y compris des munitions et des missiles non explosés. La première phase de cette mission a débuté au nord de Khiam, dans la région de Jallahiyé et s’est étendue jusqu’à la colline de Hamamess.
L'armée libanaise a mobilisé environ 6.000 soldats et des centaines de véhicules militaires blindés dans plusieurs casernes militaires au sud du fleuve Litani. Ils ont été déployés dans les régions de Marjeyoun, Nabatieh, Bint Jbeil, Tyr et Zahrani.
Un cessez-le-feu négocié par les Etats-Unis et la France est entré en vigueur le 27 novembre, avec l'objectif de mettre fin à près de 14 mois de combats entre «Israël» et le Hezbollah.
En vertu de cet accord, «Israël» a 60 jours pour se retirer du territoire libanais, l'armée libanaise sera déployée à la frontière libano-palestinienne et le Hezbollah se retirera au nord du fleuve Litani.
24 Libanais tués depuis le cessez-le-feu
Parallèlement, les raids «israéliens» ont continué, mercredi en fin de journée, ciblant notamment Beit Lif, où une personne est tombée en martyre, ainsi que le quartier Ouaïni à Bint Jbeil, où trois personnes ont perdu la vie. Depuis le cessez-le-feu, les frappes israéliennes auraient fait 24 martyrs au Liban
Dans un autre incident, une force «israélienne» d’environ 15 hommes a effectué un assaut sur une maison appartenant à la famille Al-Jouki, à Bourj el-Moulouk. Après avoir fouillé minutieusement l’habitation et interrogé les deux résidents, les soldats «israéliens» leur ont confisqué leurs téléphones portables puis leur ont ordonné d’évacuer les lieux et de ne pas y retourner jusqu’à nouvel ordre.
L'armée d’occupation «israélienne» aurait également procédé au dynamitage de plusieurs habitations au Sud-Liban. Par ailleurs, elle interdit toujours aux Libanais l'accès à plusieurs dizaines de villages limitrophes. Dans la matinée du 11 décembre, le porte-parole arabophone de l'armée «israélienne» Avichay Adraee a une nouvelle fois lancé un appel aux habitants libanais vivant dans le sud du pays, leur interdisant de ne pas se «déplacer vers le sud jusqu'à la limite des villages suivants et leurs environs : Shebaa, Al-Habbariyeh, Marjayoun, Arnoun, Yahmar, Al-Qantara, Shaqra, Bara'shit, Yater, Al-Mansouri». Il a également listé plus de 65 villages interdits aux Libanais qui demeurent encore sous contrôle «israélien».