Les attaques «israéliennes» violent l’intégrité territoriale de la Syrie, selon l’ONU
Par AlAhed avec agences
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a vivement condamné les attaques «israéliennes» sur le territoire syrien et appelé à ce qu'elles cessent.
«Les frappes aériennes israéliennes de grande ampleur se poursuivent. Ce sont des violations de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie, et elles doivent cesser», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse jeudi.
A propos de la zone tampon établie par l’entité «israélienne» à la frontière avec la Syrie, M. Guterres a souligné: «Je tiens à être clair: il ne doit y avoir aucune force militaire dans la zone de séparation autre que les forces de maintien de la paix de l'ONU – point final. Israël et la Syrie doivent respecter les termes de l'accord de désengagement des forces de 1974, qui reste pleinement en vigueur».
En violation de la résolution 350 du Conseil de sécurité des Nations unies, le 9 décembre 2024, au lendemain de la chute du gouvernement de Bachar al-Assad, les troupes d’occupation «israéliennes» ont fait incursion sur le sol syrien, pénètrant dans la zone démilitarisée contrôlée par la «Force des Nations unies chargée d’observer le dégagement» (FNUOD).
Lors de leur invasion, les troupes «israéliennes» ont occupé le sommet du Jabal al-Sheikh, véritable point d’observation sur le Liban et la Syrie.
Le sommet, qui culmine à 2 814 mètres, est le point le plus élevé de la côte Est de la mer Méditerranée.
Les troupes «israéliennes» ont progressé au-delà de la zone dite tampon en direction de Damas, tandis que les avions de guerre «israéliens» ont mené des centaines d’assauts aériens sur la Syrie.
Jeudi, les forces d’occupation «israéliennes» ont pénétré dans la ville d’al-Hurriya, située dans la province de Quneitra.
Des sources locales ont également rapporté des évacuations forcées de la population dans le village de Rassem al-Ruwadi, dans la même région.
Mercredi soir, les forces «israéliennes» ont également pris d’assaut les villes de Ruwaihinah et Umm Batna dans la campagne centrale de Quneitra.
Mardi, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé toutes les parties à respecter l’accord de désengagement de 1974, en insistant sur la nécessité de désescalade des tensions.
Dans un communiqué, les membres du Conseil ont souligné leur soutien à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Syrie.
Depuis le renversement du gouvernement Assad, «Israël» a anéanti des navires de guerre syriens, des missiles mer-mer, des hélicoptères et des avions, y compris la totalité de la flotte de chasseurs MiG-29, ainsi que des stocks de munitions lors d’attaques contre au moins cinq bases aériennes.
Par ailleurs, M. Guterres a indiqué qu’«il est du devoir de la communauté internationale de se tenir aux côtés du peuple syrien qui a tant souffert».
«L'avenir de la Syrie doit être façonné par son peuple, pour son peuple, avec le soutien de nous tous», a-t-il ajouté.
Selon ce dernier, l'ONU travaille à faciliter une transition politique «inclusive, crédible et pacifique» en Syrie et d'acheminer l'aide pour combattre et faire face à l'une des plus grandes crises humanitaires au monde.