Cheikh Qassem: Chaque étape a ses propres méthodes et techniques, il y a eu certains changements, mais l’important est que la Résistance demeure

Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naim Qassem, a fait une allocution ce soir, samedi le 14 décembre, dans laquelle il a abordé le programme du Hezbollah pour la prochaine période, à la lumière notamment des récents développements survenus au Liban et en Syrie.

Il a indiqué que le Hezbollah s’attendait à une agression «israélienne» contre le Liban à tout moment, mais ne connaissait pas le timing, que ce soit avant ou après le Déluge d'Al-Aqsa. 

«Il est impensable que nous capitulions ou que nous soyons humiliés. Cela est hors de question.

L'ennemi veut éliminer toute résistance qui fait face à son projet expansionniste.

Cependant, il a compris que la confrontation avec le Hezbollah n’a pas d’avenir et ne lui apportera pas de victoire, c'est pourquoi il a eu recours à un accord de cessez-le-feu. 

Les trois facteurs qui ont poussé l'ennemi à proposer un accord de cessez-le-feu sont la ténacité des opprimés, le sang des martyrs, notamment le sang de Son Éminence Sayyed Hassan Nasrallah, qui a donné un grand élan aux résistants, ainsi que la gestion politique et militaire de la bataille, qui était complète», a-t-il dit.

Et d’ajouter: «Nous avons patienté pendant cette période face à des centaines de violations israéliennes afin de ne pas être un obstacle à l'exécution de l'accord et pour mettre en lumière les violations de l'ennemi.

Le gouvernement est chargé de suivre et de prévenir les violations israéliennes, et le comité en charge du suivi de l'accord est également concerné.

Nous, au Hezbollah, suivons ce qui se passe et agissons selon notre évaluation de l'intérêt et des développements».

Cheikh Qassem a expliqué: «Nous avons dit maintes fois et je le confirme à nouveau: la Palestine est le point de référence dans cette région, dans le but de la libérer. Il est préférable pour nous de faire face à cette tumeur cancéreuse ensemble, afin d'empêcher son expansion et d'annuler son occupation.

La légitimité de la Résistance découle de la foi en sa cause, quelles que soient les ressources. Cette résistance gagne par le cumul des points, et non par le coup de grâce contre son ennemi. La victoire consiste à ne pas vaciller et à maintenir cette résistance».

«Ainsi, la résistance du Hezbollah se poursuit par la foi et la préparation. Nous ne connaissons pas la période durant laquelle cette résistance fera tomber cet occupant. Cette résistance gagne parfois et perd parfois, mais l'important est sa continuité et son maintien sur le terrain.

Lorsque la résistance fait des sacrifices, cela ne signifie pas qu'elle a perdu, mais qu'elle a payé le prix de sa continuation. La victoire est d'assurer la permanence de la résistance et de ne pas réagir aux voix discordantes qui vivent un état de désespoir. De fait, les sacrifices augmentent notre responsabilité face à l'ennemi expansionniste. Nous disons: venez à une Résistance qui a été créée, qui a prouvé son efficacité et qui a montré que cet ennemi ne se retire que grâce à la lutte.

Cette agression, nous l'avons arrêtée à nos frontières grâce à l'unité de notre peuple», a affirmé cheikh Qassem.

Et le secrétaire général du Hezbollah de souligner: «Chaque étape a ses propres méthodes et techniques, il y a eu certains changements, mais l'important est que la résistance demeure.

Je considère que tous les Libanais qui ont soutenu et se sont opposé à l'agression sont des partenaires dans le processus de victoire.

L'ennemi envisage la colonisation à Gaza et l'annexion de la Cisjordanie, avec le soutien des États-Unis qui l'appuient de toutes leurs ressources.

En outre, ils ont détruit toutes les capacités de l'armée syrienne sous diverses justifications, ce qui est une preuve de leur décision expansionniste. Ils veulent s'étendre dans tous les pays arabes.

Par conséquent, nous devons poursuivre la résistance, car c'est elle qui a empêché l'ennemi de s'étendre au Liban, soutenue par le peuple et l’armée».

Cheikh Qassem a rappelé que le Hezbollah est fort et se remet de ses blessures. «Ceux qui espéraient la fin de Hezbollah ont essuyé un revers. Le Hezbollah persiste, sa résistance continue, assurant la pérennité du Liban».

Selon cheikh Qassem, la feuille de route du Hezbollah pour la prochaine étape inclut la stabilité des options et des positions, la flexibilité dans les interactions, la coopération totale avec l'armée libanaise, la tenue des échéances au Liban, la participation active à la construction de la prochaine phase, et la nécessité de souligner le caractère central de la Résistance en partant de l'existence de l'ennemi sioniste et non l'inverse.

En ce qui concerne les développements en Syrie, il a confirmé le respect du choix du peuple syrien, la définition des priorités pour la prochaine étape, et l'importance de l'hostilité envers l'entité occupante, en soulignant que le soutien à l'ancien régime est venu notamment de ce point de vue.

«C’est une politique de main tendue de la part du Hezbollah, ce qui nécessite que certaines forces politiques au Liban tempèrent leur discours et de ne pas agir avec l'état d'esprit selon lequel le Hezbollah n’est plus. Ces parties libanaises doivent fonder leurs politiques sur le réalisme.

Ceux qui voient Hezbollah comme une force active, ils trouveront une main tendue, car le Liban se redresse avec tous ses fils et composantes».

Et cheikh Qassem de préciser: «Notre programme de travail pour la prochaine étape est d'appliquer l'accord au sud du Litani, de reconstruire le pays et d'élire un président.

Dans le cadre de notre programme de travail, on envisage un dialogue positif sur les questions problématiques, notamment: quelle est la position du Liban sur l'occupation "israélienne" de ses terres? Comment renforcer l'armée libanaise? Quelle est la stratégie de défense libanaise?».

«Concernant les changements en Syrie, nous ne pouvons juger des nouvelles forces dans ce pays qu'une fois qu'elles se seront stabilisées et auront pris des positions claires, et que leur situation sera organisée.

Nous espérons une coopération entre les deux peuples et les gouvernements en Syrie et au Liban. Nous souhaitons également que cette nouvelle entité dirigeante en Syrie considère "Israël" comme un ennemi.

Le Hezbollah a perdu à ce stade la voie d'approvisionnement militaire, mais cela n'est qu'un détail, car nous pouvons chercher d'autres moyens.

Il est important de faire une analyse après ce grand développement dans la région, et espérons que les résultats seront positifs», a conclu cheikh Qassem.