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Pas de sécurité pour les îles «israéliennes» du renseignement

 Pas de sécurité pour les îles «israéliennes» du renseignement
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Par Latifa Husseïni- AlAhed

Le renseignement peut être l'un des domaines les plus influents et efficaces dans le conflit en cours entre la Résistance au Liban et «Israël». La bonne information achemine le missile ou le drone jusqu'à la cible voulue. L'essence de l'opération baptisée «Jour de l’Arbaïn» réside dans la capacité manifeste du Hezbollah à collecter des renseignements et à mener des opérations de reconnaissance sur les cibles potentielles au cours de ces années, dans une guerre majeure et globale, ou une bataille entre les guerres, ou durant la guerre d'assistance en cours.

Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a résumé, dans son discours, l'échec militaire révélé par l'opération du 25 août 2024 en «Israël». La mission a été accomplie avec succès, sans aucun obstacle sécuritaire de la part des «Israéliens», malgré toute la mobilisation pendant moins d'un mois, après l'assassinat du commandant jihadiste, sayyed Fouad Chokor.

Détail de l'échec militaire

Mettons de côté le récit de la «frappe préventive» qu’«Israël» et ses médias n'ont cessé de répéter et de diffuser tout au long de dimanche dernier, et qu'il a chargé ses analystes de commenter. En effet, les «Israéliens», avec les capacités et les ressources qu'on suppose fantastiques, n'ont pas réussi à détruire les plateformes de missiles participant à l'opération, de même que l'aviation «israélienne» n'a pas réussi à atteindre les bases des drones, et s'est rabattue sur l'option de bombarder des zones vides dans le sud du Liban, qui sont hors de la zone d'action des résistants. Ces frappes, qui ont dépassé les quarante, n'ont pas réussi à atteindre les missiles de précision et balistiques, et n'ont même pas permis d'enregistrer d'énormes nombres de martyrs parmi les combattants ou les civils.

Malgré le black-out médiatique imposé par le niveau politique et militaire «israélien» dans les batailles délicates, pour empêcher la fuite de ce qui exprime la déception et la défaite, on peut dire que ce que sayyed Fouad Chokor a géré lors des deux missions Hudhud 1 et Hudhud 2 a porté ses fruits lors de la frappe de dimanche ; en effet, il a franchi tous les détecteurs, les systèmes d'alerte précoce, les radars et les systèmes du «Dôme de Fer». Le drone qui est probablement parti de la Békaa ou du sud du Liban, a suivi son chemin sans aucun obstacle, pour attaquer une base d'écoute fermée... C'est une réalisation de renseignement d'une importance suprême.

La base de «Glilot» et l'unité 8200 qu'elle abrite sont l'une des plus grandes unités d'élite au sein de l'entité «israélienne». Elle dirige les guerres électroniques des «Israéliens» et est le système nerveux de la communauté du renseignement «israélien», où les identités de ses membres, de jeunes soldats, sont tenues secrètes, afin qu'ils puissent se consacrer à la surveillance, au suivi, à la photographie et à la construction de dossiers dans le but d'assassiner les résistants sur tous les champs de bataille disponibles, et même de cibler les infrastructures sensibles dans les pays qui abritent des mouvements de résistance contre «Israël».

L'infrastructure de sécurité la plus sensible

Les «Israéliens» connaissent bien la réalité de la supériorité du renseignement de la Résistance. Leurs milieux ont exprimé ce fait. L'ancien ministre de Guerre et des Affaires étrangères et président du parti «Israël Beiteinu» Avigdor Lieberman a été clair en disant que «le Hezbollah a planifié de détruire l'infrastructure de sécurité la plus sensible en "Israël", et vous devez attaquer selon les intentions de l'ennemi, et non selon les résultats», réaffirmant que «"Israël" a perdu le Nord et a échoué à faire face aux menaces du Hezbollah».

Le Liban, le principal théâtre

Sur la base de ce qui précède, l'analyste des affaires du Moyen-Orient dans le journal «Yedioth Ahronoth», Avi Issacharoff, estime que le théâtre central et le plus important pour «Israël» devrait être le Liban, ou plus précisément la terre du Hezbollah. Il ajoute que «cette organisation, qui possède plus de 150 000 missiles et un ensemble d'armes sophistiquées, est la plus grande menace pour "Israël", ce qui nécessite maintenant les plus gros efforts de la part de l'establishment de sécurité», à savoir l'armée, le «Shin Bet» et le «Mossad» qui bénéficient directement des services de la base «Glilot» et de l'unité 8200».

Tournant stratégique

L’importance l'opération du «Jour de l’Arbaïn» a également été apparente dans les propos de l'ancien chef du renseignement militaire «israélien», Amos Yadlin, qui a souligné que «Israël se trouve à un tournant stratégique, où il devra examiner le scénario de guerre dans son ensemble et décider de déplacer le centre de gravité vers le nord et de se préparer à la guerre avec le Hezbollah».

Les colons ne sont pas convaincus de la pertinence de la «frappe préventive»

La «frappe préventive» dont les responsables de l'entité ont insisté à célébrer, depuis dimanche, n'a rien signifié pour les colons du Nord. Ceux-ci n'ont vu aucune réalisation dans ce qui a été entrepris par le côté «israélien» ; les chefs des colonies sur le front nord ont exprimé, via les médias de l'ennemi et les médias étrangers basés dans les territoires occupés, leur désespoir face à l'incapacité de leur gouvernement à trouver une solution de sécurité radicale.

De son côté, le correspondant militaire du journal «Yedioth Ahronoth», Ron Ben-Yishai, a reflété l'atmosphère d'irritation et de colère dans les rangs des colons, en disant : «On ne doit pas permettre au Hezbollah de nous garder dans un état d'alerte et d'incertitude, comme il l'a fait ces dernières semaines. À plus long terme, nous devons mettre fin à la situation dans laquelle le Nord mène une guerre d'usure».

L'avenir est aux drones du Hezbollah

En 2014, l'Union des scientifiques américains, un centre de recherche aux États-Unis, a publié un document de recherche prévoyant l'avenir des drones du Hezbollah. Il a prédit qu'ils rempliraient par la suite des missions de reconnaissance pour recueillir des informations, en préparation d'opérations d'infiltration ou de frappes de missiles à l'avenir, et calibrer la précision du ciblage des missiles en temps réel, soulignant que dès que les avions sont développés pour transporter des charges plus lourdes, les drones deviennent des plateformes de lancement de missiles guidés ou de bombes.

Bref, l'arme du renseignement dans la bataille entre le Hezbollah et l'entité sioniste, récolte des résultats substantiels. Dans les calculs sécuritaires, la résistance dit lors d'une opération importante qu'elle en sait beaucoup sur son ennemi, et ne dirige pas ses frappes vers des sites vides, mais vers des îlots centraux dans la carte du renseignement «israélien».

 

 

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