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Les médias «israéliens» adoptent le récit de la frappe préventive : mais comment pouvons-nous dissuader le Hezbollah ?

Les médias «israéliens» adoptent le récit de la frappe préventive : mais comment pouvons-nous dissuader le Hezbollah ?
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Bien que les principaux médias «israéliens» aient adopté le récit de l'armée sur «la frappe préventive du dimanche matin», les critiques adressées par les commentateurs au Premier ministre et au porte-parole de l'armée ont montré que la crise de confiance persiste, d'autant plus que de nombreux observateurs ont estimé que le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a réussi à tenir la barre dans son discours sur l'opération du «Jour de l’Arbaïn». Le point commun entre tout ce qu'ont dit les responsables et les commentateurs dans l'entité «israélienne» est que le Hezbollah ne semble pas être dissuadé et qu'il poursuit sa guerre d'usure jusqu'à ce que les combats s'arrêtent à Gaza.

L'expert en sécurité Yossi Melman a exprimé clairement cette position dans un article. Il a écrit: «Le secrétaire général du Hezbollah, Nasrallah, a clarifié ce qui s'est passé dimanche matin. C'est un ennemi brutal qui ne reconnaît pas le droit d'Israël à l'existence».

Quant à l'analyste «israélien» Ben Caspit, dans un article sur le site «Walla», il a estimé que Netanyahu avait une fois de plus recouru à «la solution de facile et au lieu de choisir des actions fortes qui permettraient de restaurer la dissuasion israélienne et de ramener les habitants de la Haute Galilée chez eux, il a préféré une opération de neutralisation réussie mais limitée». Il a exprimé ses doutes sur «la capacité du gouvernement israélien à s'engager dans un affrontement ouvert avec le Hezbollah».

L’analyste et expert «israélien» Nir Kipnis a écrit sur le même site que «le gouvernement, en collaboration avec l'armée, retarde l'affrontement inévitable, et nous tous paierons un prix élevé comme dans le Sud».

Le brigadier-général à la retraite Danny Yatom a indiqué dans le journal «Maariv» qu'il y a «une opportunité historique d'engager un affrontement à grande échelle», soulignant que «le conflit avec l'Iran ne peut être reporté (...) et nous devons comprendre les intérêts de toutes les parties dans l'équation et ne réaliser que les intérêts d'Israël. En réalité, seule une action militaire forte peut garantir cela», considérant que «l'opportunité est maintenant propice pour porter un coup dur à l'Iran et au Hezbollah, avant que Téhéran n'obtienne son programme nucléaire et que ses alliés ne récupèrent leur force».

L'ancien officier Moshe Buzaglo a cependant plaidé pour éviter une guerre ouverte avec l'Iran et le Hezbollah. Il a déclaré dans un article de «Maariv» : «Nous sommes en guerre théâtrale, où chaque partie teste les limites de la capacité de résilience de l'autre. Si Israël continue d'opérer selon le modèle de frappes préventives précises, tout en maintenant la coordination politique avec les États-Unis et l'OTAN, il y a une bonne chance d'éviter une guerre à grande échelle.» Cependant, Buzaglo prévoit que «Washington poussera vers l'escalade avec l'Iran, en le frappant, ce qui pourrait entraîner la région dans une guerre ouverte».

Selon le journal The New York Times, dans un rapport de sa correspondante à Al-Qods, Isabelle Kirchner, «de nombreux Israéliens se sont réveillés dimanche matin pour constater qu'au moins à court terme, l'attaque tant attendue semblait s'être terminée avant même d'avoir commencé». Elle a ajouté que «rapidement, Israël et le Hezbollah ont annoncé une sorte de victoire : Israël à cause de ses frappes préventives avant l'aube contre ce que l'armée a dit être «des milliers de plateformes de lancement de missiles du Hezbollah dans le sud du Liban», et le Hezbollah à cause de son tir ultérieur d'un grand nombre de roquettes et de drones sur le nord d'Israël. Plus tard l'armée israélienne a déclaré la mort d’un officier naval. Au moment du petit-déjeuner, les deux parties ont exprimé «leur intention de contenir la situation».

Malgré les coups durs qu'il subit, le Hezbollah semble capable de compenser ses pertes

Le vétéran journaliste Ehud Yaari a averti qu'il «pourrait y avoir plusieurs étapes. Une escalade graduelle pourrait se produire». Il a déclaré qu'«Israël s'est concentré sur la neutralisation de la menace des missiles et des drones du Hezbollah contre les forces et les civils israéliens, et non sur ses actifs ou ses infrastructures plus larges».

En outre, une étude de l'«Institut d'études sur la sécurité nationale» a conclu que «pour le moment, il n'est pas clair si le Hezbollah se contentera de cette réponse ou s'il tentera une autre attaque à grande échelle à l'avenir. Cependant, il est probable que le parti poursuivra la guerre d'usure limitée dans le nord jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu soit atteint dans le sud».

Comme l'a écrit Seth J. Frantzman, le Hezbollah «n'est dissuadé par aucune mesure. Et malgré tous les coups durs qu'il subit, il semble capable de compenser ses pertes et n'est pas intimidé».

Il a ajouté : «Jusqu'à présent, il semble que le Hezbollah soit à l'aise avec ce type de conflit, dictant le rythme, le moment et le lieu de l'attaque», notant que «la question en Israël est maintenant de savoir s'il est possible de dissuader le Hezbollah et quand cela pourrait se produire, avec un sentiment qu'Israël a voulu au cours des sept derniers mois se concentrer sur le nord. Mais la guerre à Gaza nécessite toujours une attention car le Hamas poursuit ses attaques».

 

 

 

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