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Palestine occupée: Reprise des opérations-martyres, la Résistance accentue le défi face à «Israël»

Palestine occupée: Reprise des opérations-martyres, la Résistance accentue le défi face à «Israël»
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Par AlAhed

La période s'étendant du 6 avril 1994 au 22 février 2004 a été marquée par une série d'opérations-martyres de commandos palestiniens ciblant des objectifs de l'ennemi «israélien». Jusqu'à présent, on dénombre environ 132 opérations qui ont entraîné la mort de 688 «Israéliens» et la blessure de plus de 4 917 autres.

En 2004, il y a eu de nombreuses opérations notables menées par des individus issus de différentes factions palestiniennes. Le 22 février 2004, le martyr Mohammed Khaled Al-Zaaloul s'est fait exploser dans un bus dans la partie ouest d’Al-Qods occupée, faisant huit morts et 62 autres blessés «israéliens». Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, affiliées au mouvement Fatah, ont revendiqué cette opération.

Le 29 janvier de la même année, le combattant palestinien Ali Mounir Youssef a mené une opération similaire à Al-Qods, faisant dix tués «israéliens» et environ 50 autres blessés.

Le 14 janvier a également été marqué par une opération-martyre menée par une jeune Palestinienne au passage d'«Erez», faisant quatre morts «israéliens» et dix autres blessés.

En 2003, ce type d’opérations a considérablement augmenté. Le 25 décembre, quatre «Israéliens» ont été tués et environ quinze autres blessés lors d'une attaque contre une station de bus près de «Petah Tikva», menée par le martyr Saïd Hannani. Les Brigades du martyr Abou Ali Moustapha ont revendiqué cette opération.

Le 4 octobre, la combattante palestinienne Hanadi Tayseer Jaradat a mené une opération dans un restaurant à Haïfa, faisant dix-neuf morts «israéliens» et environ 50 autres blessés.

Le 19 août de cette année-là, une opération-martyre dans un bus à Al-Qods a fait 20 morts «israéliens» et environ 120 autres blessés.

Si l'on observe les années précédentes, on peut noter une évolution des méthodes d'exécution et une diversité des cibles. En 2002, il y a eu des opérations-martyres majeures, comme l'attaque menée par des Palestiniens le 28 novembre contre un centre de vote et un centre de bus à «Beit She'an», faisant cinq morts «israéliens» et trente blessés.

Le 21 novembre, un combattant palestinien s'est fait exploser à l'intérieur d'un bus près d’Al-Qods-ouest, tuant dix «Israéliens» et blessant plus de 40 autres.

Ce type d'opérations a eu un impact considérable sur l'ennemi sur les plans psychologique et social, d'autant plus que les attaques ont renforcé les sentiments d'anxiété et de peur chez les «Israéliens», avec des effets notables sur le moral des colons, entraînant un sentiment croissant de frustration et d'insécurité au sein de la société «israélienne».

Sur le plan sécuritaire, «Israël» a fait face à de grands défis pour affronter ces commandos, ce qui l'a poussé à renforcer ses mesures de sécurité. Les autorités de sécurité ont imposé des mesures de sécurité renforcées sur les bus, les routes et les installations publiques, notamment des contrôles minutieux et une surveillance stricte.

L'entité ennemie a également exploité cette situation pour développer de nouvelles techniques de sécurité, notamment en améliorant les systèmes de détection et de poursuite. De plus, la situation sécuritaire tendue a conduit à une coopération internationale accrue dans la lutte contre des opérations similaires, et «Israël» a bénéficié du soutien technique et du renseignement de ses alliés.

Les opérations-martyres ont disparu pendant de nombreuses années, pour faire à nouveau surface le dimanche 18 août 2024, lorsque les Brigades Ezzedine al-Qassam et les Brigades Al-Qods ont revendiqué une opération-martyre au cœur de «Tel-Aviv», ramenant ainsi à l'avant-scène une méthode de résistance qui avait reculé ces dernières années. Ce retour reflète un nouveau niveau de coopération et de coordination entre les factions de la résistance palestinienne, et traduit également un changement dans leurs stratégies de résistance après 22 ans de vaste offensive «israélienne» connue sous le nom de «Rempart Défensif» en Cisjordanie occupée.

L'offensive «Rempart Défensif» lancée par l'armée «israélienne» en 2002 visait à écraser la seconde Intifada, ce qui a entraîné une vaste destruction en Cisjordanie et l'a divisée en cantons assiégés par les colonies «israéliennes».

Cette offensive militaire a été une réponse à la vague des opérations-martyres qui ont commencé dans les années 1990, lesquelles constituaient une réponse palestinienne à la répression et à la violence sionistes.

Abbas Zaki, membre du Comité central du Mouvement Fatah, a affirmé que «ces nouvelles opérations reflètent un modèle évolué de résistance, avec une coordination étroite entre les factions de la résistance dans le nord de la Palestine, de Jénine à Tulkarem, Naplouse et Tubas, cette coordination n'était pas clairement présente avant 2021, mais est devenue plus évidente après la bataille "Épée d’Al-Qods"».

S'exprimant sur le site d'information AlAhed, M. Zaki a déclaré que «cette coopération entre les factions palestiniennes reflète une transformation de la mentalité sociale et politique palestinienne, où les différences entre les factions ont été dépassées pour former un front de résistance uni. Cette unité entre les factions reflète un environnement social qui soutient la coopération et la coordination dans la résistance, ce qui la rend plus efficace contre l'occupation et l'étend davantage aux niveaux populaire et social».

Il a souligné que la résistance palestinienne s'appuie sur l'accumulation des expériences et des tactiques qui se sont développées au fil du temps. Cette accumulation s'est renforcée après l'opération Déluge d’Al-Aqsa, où les méthodes de résistance sont devenues plus mûres et plus efficaces face à l'occupation.

En ce qui concerne le contexte historique des opérations-martyres, M. Zaki a mentionné que ces méthodes sont apparues en réaction à la violence «israélienne» incarnée par le massacre de la mosquée d'Ibrahim perpétré par le colon Baruch Goldstein en février 1994. Après ce massacre, les opérations de martyrs sont devenues une partie essentielle des stratégies de résistance palestinienne, en réponse à la répression «israélienne» qui comprenait des incursions dans les camps palestiniens et des assassinats aveugles de civils aux checkpoints militaires.

En revanche, M. Zaki a estimé que les opérations de martyrs actuelles s'inscrivent dans un contexte d'escalade continue du terrorisme «israélien», où l'armée et les colons ciblent les civils palestiniens dans leurs lieux de culte, leurs maisons et leur vie quotidienne. Cette violence ne se limite pas aux territoires palestiniens, mais s'étend également au Liban et au Yémen, reflétant une politique "israélienne" violente et sans limites.

Selon Abbas Zaki, l'arrêt des opérations-martyres de la résistance palestinienne ces dernières années était motivé par une approche politique visant à protéger les civils palestiniens contre les dommages inutiles. Mais avec l'escalade actuelle, ces opérations reviennent sur le devant de la scène comme un moyen d'exprimer le rejet des politiques «israéliennes» répressives.

M. Zaki a estimé que la revendication des Brigades Ezzedine al-Qassam et des Brigades Al-Qods de l'opération-martyre à «Tel Aviv» reflète le début d'une nouvelle phase du conflit, où ces opérations auront un impact majeur sur la stratégie de l'occupation. Cette escalade place le gouvernement de Netanyahu face à de nouveaux défis, le forçant à remettre en question ses politiques militaires et ses abus.

Il a expliqué que l'opération-martyre menée par le martyr Abdel Basset Aoudeh dans l'hôtel Park de la ville de «Netanya» en 2002, qui a entraîné la mort de 30 «Israéliens» et blessé 160 autres, avait constitué un tournant majeur et avait considérablement affecté la stratégie de l'occupation. Cette opération était l'une des principales opérations-martyres qui avaient exercé une pression considérable sur le gouvernement «israélien», conduisant à l'exécution de l'opération «Rempart Défensif» comme une tentative de réponse à l'escalade palestinienne.

En conclusion, M. Zaki a affirmé à AlAhed que «les politiques «israéliennes» actuelles, qui cherchent à isoler les villes palestiniennes et à détruire leur développement naturel, reflètent une politique disciplinaire visant à briser la volonté du peuple palestinien. Mais en réalité, il semble que ces politiques aient dépassé les lignes rouges, et que le peuple palestinien soit prêt à faire face à ces politiques avec un nouveau langage de brutalité, comme en témoigne sa stratégie renouvelée d'opérations-martyres».

 

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