Le chef du Hamas Ismail Haniyeh tombe en martyre dans un raid «israélien» à Téhéran
Par AlAhed avec agences
La télévision d’Etat iranienne et les gardiens de la révolution ont annoncé, tôt mercredi, l’assassinat du leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, 61 ans. Le Hamas affirme que son chef est tombé en martyre dans un raid sioniste.
«La résidence d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique de la résistance islamique du Hamas, a été touchée à Téhéran, et en conséquence (…) lui et l’un de ses gardes du corps sont morts en martyre», ont annoncé les gardiens de la révolution dans un communiqué.
« [Notre] frère, le dirigeant, le moudjahid Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, est tombé en martyre dans un raid sioniste contre son quartier général à Téhéran après sa participation à l’investiture du nouveau président iranien», a écrit le Hamas dans un communiqué.
Un «acte lâche qui ne restera pas sans réponse»
«L’assassinat du chef Ismaïl Haniyeh est un acte lâche qui ne restera pas sans réponse», a déclaré Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas, dans un communiqué.
La Turquie condamne un «ignoble assassinat»
La Turquie a condamné «l’ignoble assassinat» du chef politique du Hamas.
«Nous condamnons l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas (…) dans un acte ignoble à Téhéran», écrit le ministère des affaires étrangères dans un communiqué, estimant que «cette attaque a également pour but d’étendre la guerre à Gaza à une dimension régionale.»
«Une fois de plus, il a été démontré que le gouvernement [de Benyamin] Nétanyahou n’avait aucune intention de parvenir à la paix», estiment les services d’Hakan Fidan, le chef de la diplomatie turque.
«Si la communauté internationale ne prend pas des mesures pour arrêter Israël, notre région sera confrontée à des conflits bien plus importants», met en garde le ministère.
La Russie dénonce un «assassinat politique inacceptable»
«C’est un assassinat politique tout à fait inacceptable, et cela va aboutir à une escalade des tensions», a déclaré, dans la matinée, le vice-ministre des affaires étrangères russe, Mikhaïl Bogdanov, à l’agence de presse officielle RIA Novosti.
Konstantin Kossatchev, vice-président du Conseil de la Fédération (la Chambre haute du Parlement russe), a déclaré s’attendre désormais à une «brusque escalade au Proche-Orient».
«Le temps le plus difficile des confrontations commence pour la région», a-t-il écrit sur Telegram, en estimant qu’«Israël en sera responsable».