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Discours du sayyed Nasrallah au cours de la cérémonie en hommage aux martyrs iraniens sayyed Ibrahim Raïssi et ses compagnons

Discours du sayyed Nasrallah au cours de la cérémonie en hommage aux martyrs iraniens sayyed Ibrahim Raïssi et ses compagnons
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Au nom de Dieu

Je voudrais commencer par évoquer deux points avant de passer à la cérémonie qui nous réunit aujourd’hui.

Le premier point c’est que nous sommes actuellement dans la période de la célébration de la libération. Mais avec ce qui s’est passé il y a quelques jours, nous sommes entrés dans une période de tristesse et nous avons décidé de ne pas organiser des célébrations comme nous le faisons chaque année. Car en général, elles se font sous le signe de la joie, alors que nous sommes dans la tristesse. C’est pourquoi nous nous contenterons de discours sur la fête de la résistance, sur ses réalisations, ses sacrifices, son peuple et toutes ses factions, aujourd’hui et dans les quelques jours qui viennent. Je vais donc me contenter aujourd’hui, de bénir cette occasion grandiose qui se traduit par la fête de la résistance et de la libération, le 25 mai 2000. Cette fête a marqué une grande victoire contre l’ennemi et elle représente pour lui, une défaite historique  qui lui a imposé un retrait sans condition.
Le second point, c’est qu’au cours des derniers jours, nous avons perdu un grand uléma moujahed, cheikh Ali Kourani. Je présente à sa noble famille, à chacun de ses membres individuellement mes sincères condoléances. Cheikh Kourani a des droits sur le mouvement islamique et sur l’action islamique. Il a eu un rôle dans la fondation du Hezbollah et inchallah la semaine prochaine, nous organiserons une cérémonie pour lui rendre hommage. Je compte prononcer un discours et j’espère pouvoir lui rendre un peu de ce qu’il a fait.

J’entre maintenant dans notre sujet d’aujourd’hui, cet événement triste qui a eu lieu et qui s’est concrétisé par la chute de l’hélicoptère du président qui a heurté la montagne. Cet événement a causé la mort de l’ensemble du groupe, ces chefs qui nous sont chers. Il s’agit d’un événement très douloureux, en Iran et en dehors de ce pays. Nous faisons partie de ceux qui éprouvent une immense tristesse. Nous avons pleuré  en écoutant les nouvelles car nous avons perdu de grands chefs aimants, nobles, des moujahidines et cela se passe à une période très délicate  de la lutte qui se déroule  avec les forces qui se croient supérieures et avec l’agression sioniste et le projet sioniste dans la région.

A travers cette cérémonie, nous exprimons à la République islamique en Iran notre participation à sa peine et nous présentons à tous ses chefs et à tous ses citoyens, aux familles, nos condoléances. Nous leur disons que nous partageons leur peine et nous comprenons leur souffrance car nous connaissons le sentiment de perdre des êtres chers. Nous leur exprimons ainsi une partie de notre fidélité, à eux, qui se sont toujours tenus à nos côtés et ne nous ont jamais abandonnés. Nous réitérons nos sincères condoléances  au sujet de la perte de l’ayatollah sayyed Ibrahim Raïssi, président de la République islamique  en Iran, de l’ayatollah sayyed Mohammed Ali Al Hachem, représentant wali al Fakih de la mohafazat d’Azerbaïdjan et imam de la mosquée de Tabriz, du Dr Hussein Amir Abdel Lahyane, ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, de sayyed Malek Rahmati mohafez de l’Azerbaïdjan de l’est, du général Mehdi Moussawi , chef de l’unité de protection du président, du martyr le général pilote sayyed Taher Moustafaoui, du général pilote Mohsen Darianouch et du général Bahrouz Kadimi, que Leurs âmes reposent en paix.  Nos premières condoléances vont à l’ayatollah l’imam sayyed Khamenei, à nos chers ulémas et autorités religieuses ainsi qu’au peuple iranien, patient et résistant, aux responsables au sein de la République islamique d’Iran, aux familles des disparus. En raison de la connaissance personnelle et de leur rôle  dans la région, une partie du discours sera consacrée au sayyed martyr le président de la République et au ministre des Affaires étrangères martyr. Je parlerai de sayyed Al Hachem d’après ce que nous savons de lui. Bien sûr, il s’agit d’un grand fakih d’un très haut niveau, tout en étant modeste et en ayant des qualités morales très importantes. Il était très aimé à Tabriz et en Azerbaïdjan. Tous ces disparus ont de très grandes qualités mais mes propos seront essentiellement concentrés sur ces deux personnalités. Je voudrais aussi aborder ces personnalités à la lumière des développements actuels dans notre région. C’est pourquoi mon discours sera divisé  en plusieurs parties. Un mot sur le président martyr, un mot sur le ministre des Affaires étrangères martyr, un mot sur l’Iran dans le cadre de cet événement et après un mot à l’ami et un autre à l’ennemi. Le dernier mot sera consacré au déluge d’Al Aqsa et aux derniers développements et la conclusion sera liée au front ouvert au Liban.

Comme chaque fois que nous parlons de chefs martyrs, nous affirmons que nous devons les faire connaître aux jeunes et aux nouvelles générations, car nous avons besoin du modèle qu’ils représentent. Lorsqu’ils quittent ce monde pour aller dans l’autre, ils n’ont pas besoin de nos discours et de nos louanges. C’est nous qui avons besoin d’eux pour les connaître et pour suivre ce modèle ; Le modèle n’est pas seulement au niveau de l’imam, du chef suprême. Nous avons besoin d’un président de la République qui soit un modèle, de ministres qui soient des modèles, de directeurs, de députés, de chefs de municipalités, d’instituteurs, de pères et de maris qui soient tous des modèles. Sans modèles à suivre dans tous les domaines, les idées, les valeurs restent des théories. Lorsqu’on disait : untel est un Coran qui marche, c’est-à-dire que le Coran se concrétise à travers son comportement, sa moralité, sa modestie, l’amour que les gens lui portent etc...

Aujourd’hui, nous devons regarder le martyr Ibrahim Raïssi comme un exemple à suivre dans tous les postes de responsabilité qu’il a occupés. Il a certes un long passé, depuis sa jeunesse dans cette révolution et les documentaires que vous venez de voir le montrent. Nous autres, nous l’avons connu en particulier au cours des dernières années dans trois positions : d’abord lorsqu’il a occupé la fonction de responsable de la mosquée de l’imam Reda à Machhad. Il a ensuite occupé la présidence du pouvoir judiciaire en Iran et enfin, il a été élu président de la République en Iran, il y a trois ans. Dans la première fonction, il a acquis une expérience éducative ainsi que dans la gestion des lieux saints et de leurs institutions, qu’elles soient éducatives, de santé ou économiques et spécialisées dans les services.  Il s’agit d’un travail énorme, il faut préciser que les biens immobiliers religieux en Iran sont parmi les plus importants du monde. Tous ces moyens sont donc à la disposition du responsable de ce lieu. Lorsque sayyed Raïssi a pris la direction de ce lieu, il a créé un changement  dans sa gestion et dans son évolution. Le plus important est qu’il a permis aux plus démunis de profiter de ces biens. Il était d’ailleurs connu pour son grand amour envers les défavorisés et les miséreux. Dans sa seconde fonction, à la tête du pouvoir judiciaire qu’il a occupée peu de temps, il a aussi initié un changement. Le principal élément de changement était le fait d’alléger de façon considérable la bureaucratie. Il a établi un mécanisme pour accélérer l’examen des dossiers, dont certains étaient très délicats et touchaient à la situation économique, notamment sur le plan des usines et des sociétés financières. Dans la troisième fonction, la présidence de la République, il a travaillé jour et nuit au service de son peuple. Il était présent dans toutes les villes et dans tous les mohafazats, surtout dans les régions éloignées et peu développées. On le voyait marcher dans la poussière, gravir les montagnes et avancer dans les eaux lorsque les régions étaient victimes d’inondations. Il se mettait en danger et c’était une expérience très importante pendant les 3 années où il était président.  Quelques jours avant son martyre, des documentaires ont été diffusés sur 1000 jours de présidence de Raïssi. Nous le connaissions et nous voulons que le monde le connaisse. Il était un grand savant, un docteur, en jurisprudence, un croyant, dévoué, modeste, aimant, toujours souriant, serviable, proche des gens, surtout des pauvres. Il était aussi très courageux notamment dans la façon d’affronter les arrogants, les tyrans, ceux qui se sentent supérieurs Il croyait dans la résistance, dans son projet et dans sa bataille et il travaillait jour et nuit. Pendant ces trois ans, on a dit qu’il n’a pris aucun jour de congé. Il se rendait partout, dans les régions et avec tout cela, il était obéissant avec son chef, l’imam Khamenei. C’est d’ailleurs une caractéristique personnelle très importante chez ce président élu.

Au cours d’une rencontre  privée avec un groupe, il a déclaré qu’il était fier de se considérer  comme un soldat chez sayyed Khamenei. C’est une caractéristique très importante chez le président à l’égard du Leader,  En Iran, lorsqu’une personnalité est élue à la présidence de la République, elle doit traditionnellement faire face à de nombreux défis, dont deux en particulier. Le premier porte sur la situation économique et quotidienne et le second sur les relations internationales, régionales et sur la politique étrangère. Ces deux points sont liés en premier lieu au fait que depuis sa formation en 1979, la République islamique d’Iran fait face à de nombreux dangers, menaces et défis. Et elle a tenu bon jusqu’à aujourd’hui.  Juste pour rappel à l’adresse des jeunes générations qui étaient présentes  en 1979 et au cours des dix années qui ont suivi cette date, peut-être dans les 20 ans qui ont suivi la formation de la République islamique, dès les premiers jours, elle a été soumise à un blocus économique et aux sanctions, qui, d’ailleurs augmentent. Il y a eu ensuite une guerre universelle imposée pendant 8 ans. Il ne s’agissait pas de la guerre de Saddam Hussein ou d’une guerre irano-irakienne, mais d’une guerre universelle à laquelle ont participé tous les tyrans du monde, dont beaucoup d’entre eux l’ont financée. Certes, Saddam Hussein en était le fer de lance et elle a duré 8 ans au cours desquels de nombreux martyrs sont tombés ainsi qu’un grand nombre de blessés, des villes ont été détruites et il y a eu une sorte de sabotage économique qui a duré 8 ans. Le blocus a été resserré pendant cette guerre au point que la République islamique n’était pas en mesure d’importer même des épingles, les épingles simples. Même les fils barbelés  que l’on met autour de son jardin étaient interdits pour l’Iran. Les sanctions, le blocus, les assassinats internes  en une seule journée, le président de la République a été assassiné, le Premier ministre, deux martyrs Rajaï etBahenz, puis le chef du pouvoir judiciaire l’ayatollah Behechti et avec lui 72 responsables, des ministres, des députés... Le martyr Matehari, le martyr Moufattah, les attaques terroristes à l’intérieur dans les villes et la volonté de répandre l’anarchie armée et la violence, les événements qui ont eu lieu dans certaines provinces  kurdes  notamment... Tout cela a eu un gros impact sur la République islamique et après cela, les sanctions ont été renforcées  sous le titre du dossier nucléaire...

Donc, lorsqu’un nouveau président est élu, il voit devant lui le dossier très important de la situation économique, ainsi que les pressions que subit le peuple iranien à ce niveau, dans sa monnaie nationale, le Toumane comparé au dollar, au niveau des emplois, de la cherté de vie et tout cela suite aux sanctions et au blocus en grande partie. Il devient donc impératif au président  et à son gouvernement de combattre cette réalité. Il doit aussi affronter le dossier des relations extérieures.  Concernant le premier dossier, en trois ans, beaucoup de choses ont été accomplies, le temps aujourd’hui ne se prête pas à de longues explications, mais j’ai demandé aux médias amis de préparer des dossiers sur ce sujet, sur ce qui a été accompli au cours des 3 dernières années, c’est-à-dire en 1000 jours. Mais je peux rapidement citer la réalisation de projets économiques, la relance de nombreuses usines, soit paralysées totalement soit à moitié en raison de problèmes financiers et juridiques, la réhabilitation de 240000 unités d’habitation qui ont été remises aux gens et le lancement de la construction de 2 400 000 autres en deux ans. L’idée de base est de diviser en parcelles les biens immobiliers de l’Etat  dans toutes les mohafazats pour que des habitations décentes puissent y être construites, conformément à des critères précis et à des conditions préalables. De même, la distribution de crédits, selon le principe du Bon crédit pour pouvoir construire sur des lopins de terre précis. 1785000 parcelles ont été ainsi distribuées pour que les familles dans le besoin puissent y construire leurs maisons.

Il s’agit réellement d’un grand chiffre. Il faut ajouter à cela l’augmentation de la production de pétrole au cours des 3 dernières années au point qu’elle est arrivée à 3,5 de barils par jour. La vente a donc augmenté. Elle a atteint 1,500 000, alors qu’elle était de quelques centaines de milliers auparavant en raison des sanctions. Les réseaux électriques, l’eau, toute cette infrastructure s’est développée sous le mandat du gouvernement du président Raïssi et une décision de donner l’eau et l’électricité aux familles pauvres gratuitement, c’est-à-dire sans payer de factures. En même temps, les salaires des fonctionnaires ont été doublés. La croissance économique  est passée de 1 à 6% avec une moyenne de 4%au cours des 3 dernières années. 15000 lits ont été ajoutés dans les hôpitaux et des dispensaires et autres centres sanitaires  ont été installés dans les régions, surtout dans les zones défavorisées. Il a fallu aussi faire face au corona. Ce qui était en soi une bataille importante et une grande échéance. Il a fallu aussi reprendre certains fonds iraniens qui avaient été confisqués à l’étranger, notamment en Grande Bretagne... ce sont là quelques titres rapides et il y a bien sûr beaucoup de détails.

Le président a visité toutes les régions, les villes, les zones rurales au cours de ses 3 années de mandat. Il s’est assis avec les gens, les a écoutés exposer leurs problèmes. C’est pourquoi il a été surnommé le président serviable, au service de son peuple. Lorsqu’avec ses compagnons il est mort, il a été surnommé le sayyed des martyrs au service du peuple.

En matière de politique étrangère, et là le Dr Hussein Amir-Abdollahian al largement participé dans ce domaine. En 3 ans, il y a donc eu une importante évolution dans la diplomatie iranienne. Le président Raïssi a adopté l’orientation donnée par sayyed Khamenei et qui consistait  à donner la priorité aux Etats voisins de l’Iran, l’environnement arabe et musulman. De même, il fallait donner la priorité à l’Est avec la Russie et la Chine, sans pour autant tourner le dos et rompre les relations avec les Etats occidentaux, s’il y avait moyen d’améliorer les relations avec ces Etats, il fallait le faire, tout en maintenant la priorité aux Etats avoisinants et à l’Est et tout en préservant la souveraineté, l’indépendance et la liberté, ainsi que  les intérêts de la République islamique d’Iran et en restant engagés par les principes fondamentaux de cette République dès sa fondation.

De fait, en trois ans, nous avons tous constaté les activités du président de la République et du ministre des Affaires étrangères, nous avons vu les dossiers régionaux qui ont été traités, les relations qui ont évolué avec de nombreux Etats arabes et voisins. Il y a eu aussi des visites à tous les Etats voisins, sauf peut-être un ou deux, les relations avec la Russie, avec la Chine, avec l’Est, tout en préservant les relations avec l’Occident et en les maintenant à un niveau précis, l’entrée dans des organisations internationales, comme celle de Shangaï, l’évolution des relations bilatérales  sur les plans politique, diplomatique et économique, jusqu’au dossier le plus important en matière de la politique étrangère, celui de la Palestine, la cause palestinienne et les mouvements de résistance.

Sayyed Raïssi a d’ailleurs, sur le plan personnel, une grande foi dans la cause palestinienne indépendamment de son engagement envers les principes de la République islamique. Il éprouve même une grande hostilité à l’égard de ces sionistes criminels et barbares. Il l’exprimait d’ailleurs dans ses discours. Il avait aussi une grande foi dans la résistance et dans ses mouvements, ainsi que dans sa stratégie. Il était convaincu que la résistance est la seule voie pour la libération de la terre et des lieux sacrés. Elle est aussi le seul moyen de se débarrasser de cette injustice qui pèse sur notre région et sur la Palestine en particulier. Il avait de grandes convictions à ce sujet et cela fait partie de sa religion, de sa foi et de son engagement. C’est pourquoi tout au long de son parcours, c’était sa position et c’était son discours. Il la poursuivi lorsqu’il est devenu président de la République et à travers cette fonction, il n’a cessé d’appuyer la cause palestinienne et de lui donner toute sorte de soutien  moral, diplomatique, politique, de développement et militaire. Peut-être qu’à un certain moment, tout cela était caché, mais depuis quelques années, le soutien moral, politique et diplomatique est devenu plus clair. C’est même un sujet de fierté au sein de la République islamique que d’aider les mouvements de résistance, en plus de l’appui politique et diplomatique, la République islamique a donné de l’argent et des armes, de l’expérience, de l’entraînement, de la formation et le savoir-faire pour développer les moyens immenses à tous les niveaux. L’engagement de sayyed Raïssi était grand et il a été aidé par le ministre Affaires étrangères, le résistant et grand moujahed docteur Hussein Amir-Abdollahian. C’était d’ailleurs une grande chance  pour la résistance qu’il y ait à cette fonction un homme aussi engagé en faveur de la résistance, sur le plan personnel. Il était un passionné de la résistance et de ses mouvements depuis longtemps. Nous, en tant que Libanais,  avons connu le Dr Abdel Lahyane dans trois fonctions différentes. D’abord en tant que premier adjoint du ministre des Affaires étrangères dans les questions arabes et africaines, il y a quelques années, puis en tant que conseiller politique du président du Conseil Consultatif islamique directement concerné par le dossier palestinien et par le congrès de soutien à la Palestine, puis enfin en tant que ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran. Pendant cette dernière période, il a visité le Liban à plusieurs reprises, tous les deux ou trois mois, il venait au Liban. Il était même prévu qu’il vienne au Liban cette semaine. Il aimait beaucoup le Liban et la Palestine. Il aimait beaucoup les mouvements de la résistance. Ce qui est un élément important de sa personnalité. Ce n’était pas seulement sa fonction, la stratégie de l’Iran, c’était aussi sa passion sur le plan personnel.  Il y croyait et était convaincu et il travaillait jour et nuit pour réaliser ses convictions ; C’est ce qu’il a fait au cours de ces 3 dernières années, lui et le président de la République. Nous n’avons vu d’eux que tout le bien possible, l’aide, le soutien, l’amour et nous les en remercions énormément.

Une des principales qualités de ces deux personnalités, c’était la grande modestie. Au niveau de la politique étrangère, ce n’est pas évident d’établir des relations  avec des régimes, des gouvernements, des rois, des émirs et des sultans et en même temps d’en avoir avec les résistants et les forces politiques.  Cela exige une grande ouverture d’esprit, de l’intelligence, de la culture et de l’habileté. Le Dr Abdollahian avait toutes ces qualités. Une des principales qualités de ces deux personnes était donc la modestie et l’amour pour les autres. Tous deux aimaient les pauvres et les défavorisés, les moujahdins et les résistants. Permettez-moi de m’arrêter sur ce point pour conclure ce paragraphe. Certaines personnes, certains responsables aiment les riches  et détestent les pauvres. Elles vont de palais en palais et évitent les quartiers pauvres. Si un pauvre les invite à sa table, elles se désistent, alors que si l’invitation vient d’un riche, elles se hâtent d’y aller. Ces deux personnalités  étaient, elles, toujours aux côtés des pauvres, des défavorisés et des victimes d’injustices. C’est cela l’esprit de l’Islam, l’école du Prophète. C’est aussi l’école de l’imam Khomeiny qui était toujours aux côtés des pauvres, dans les quartiers de la misère que l’imam Moussa Sadr appelait «les ceintures de misère». C’est une caractéristique importante. Lorsqu’au début du discours j’ai parlé du modèle à suivre, je précise que nous avons besoin d’un modèle  dans tous ces domaines, dans la direction sage, du courage dans la décision, dans le fait d’assumer les responsabilités et dans l’action permanente, infatigable, dans la modestie, dans la créativité, dans l’amour et dans la passion.

J’en arrive à la seconde partie qui porte sur l’Iran dans le cadre de cet événement. Je veux m’arrêter sur deux points. Le premier  porte sur le discours du président Raïssi au sommet arabe et islamique qui s’est tenu en Arabie saoudite, quelques semaines après Le Déluge d’Al Aqsa. J’ai relu ce discours il avait le plafond le plus élevé de tous les discours. Il était clair et décisif pour le peuple palestinien et au niveau de la position à l’égard d’«Israël» et du partenariat avec les Etats-Unis ainsi qu’au sujet de la responsabilité  américaine dans le crime actuel. Le président Raïssi a aussi exposé un programme en dix ou 11 points. Tout cela est resté, vous le savez, sans écho, puisque le sommet n’a pas donné des résultats notables, hélas. Mais le président Raïssi a soumis des propositions très fortes, d’appui au peuple palestinien, comme la création rapide d’un Fonds de soutien au peuple palestinien, pour lui permettre de survivre et de reconstruire. Il aussi proposé de donner des armes au peuple palestinien pour qu’il puisse se défendre et libérer sa terre. Il a même proposé de couper les relations avec l’entité sioniste... Tout cela au moment où certaines parties présentes à ce sommet arabe et islamique publiaient des communiqués de condamnation  à l’égard du Hamas, en citant cette organisation nommément, et des Palestiniens de Gaza pour ce qu’ils ont fait le 7 octobre. Je ne veux pas citer de noms, car je me suis promis, au cours de ces 8 derniers mois de ne pas citer des gouvernants, des gouvernements et des Etats, même ceux qui ont publié des condamnations contre les Palestiniens. Le président Raïssi a conclu son discours  en saluant les enfants de Gaza, les femmes et les hommes de Gaza et il a déclaré : «Je veux embrasser les bras des combattants du Hamas (il a dit le nom) et ceux de la résistance palestinienne à Gaza». C’est le président de l’Etat le plus important du monde islamique ou en tout cas l’un des plus importants. En lisant cela, nous comprenons mieux l’importance de ce martyr et de ce président dans cette fonction.

Je vais évoquer l’événement iranien sous deux angles, le premier est populaire. Je le souligne pour que l’ami inquiet se rassure et devienne plus confiant et pour que l’ennemi soit plus désespéré.

Le premier angle porte donc sur les positions populaires.  Vous savez qu’avant cet événement, au cours des années précédentes, il y a eu une grande campagne contre le président Raïssi et contre le Guide Suprême et sur l’ensemble du régime de la République islamique d’Iran à partir du monde entier. Des milliards de dollars et des centaines de chaînes satellitaires dans des langues différentes, dont le persan, ont été consacrés à cette campagne. Des milliers d’armées électroniques ont été mobilisés pour déformer ce régime et répandre des mensonges à son sujet. Il s’agissait aussi de montrer que le peuple est dans un «mood» alors que le régime, le commandement, l’Etat et la présidence, sont tout-à-fait ailleurs. Ils disaient aussi que ce régime n’est plus populaire et ils s’étaient assis, comme on dit au Liban, sur la rive du fleuve en attendant l’arrivée de la dépouille. En fait, ils attendent cela depuis 40 ans. Lorsque la République islamique a gagné en Iran, ils ont dit : nous lui donnons six mois, puis ils ont parlé d’un an ou deux. Ils ont ensuite mené une guerre et ils planifiaient l’arrivée de Saddam Hussein à Téhéran en quelques semaines. Quand ils ont désespéré de la guerre, ils se sont mis à attendre la mort de l’ayatollah Khomeini, en se disant qu’après sa mort, le régime va s’effondrer. C’est aussi la même atmosphère qui régnait avant cet événement. C’est pourquoi lorsqu’il a eu lieu, et avant même de connaître les résultats on a entendu de nombreuses analyses qui prédisaient que le peuple iranien allait tourner le dos aux obsèques qui devraient être très réduites. J’ai entendu des chaînes satellitaires qui disaient des choses de ce genre avec haine, rancune et une grande ignorance. Et puis les images des obsèques ont commencé à arriver d’abord de Tabriz jusqu’à Qom, puis jusqu’à Téhéran à Birjend et enfin à Machehad, les caméras du monde entier ont filmé ces événements. Il y a eu aussi des images des obsèques individuelles  du ministre des Affaires étrangères à Téhéran, ainsi que celles des autres  à la ville de Ray, puis de nouveau à Tabriz. Les images étaient impressionnantes. Des millions de personnes ont participé à ces funérailles. Il s’agit en tout cas d’un message fort et très important. On peut dire sans exagération  que ce sont les troisièmes obsèques les plus importantes du monde, sur le plan du nombre de participants. La première était celle de l’imam Khomeiny et la seconde celle du grand chef Qassem Soleimani.

Où a-t-on vu dans l’histoire de l’humanité des obsèques de cette ampleur  et avec une telle participation populaire quantitativement et qualitativement. Les gens descendent dans la rue depuis les premières heures du matin alors que le convoi funèbre est attendu vers midi. Les pères, les mères, les enfants, les grands et les petits portent le noir et marchent en pleurant... Appartiennent-ils tous aux Gardiens de la Révolution ? Ont-ils été contraints à participer à ces obsèques, comme l’ont dit certains Etats ? Non, ils sont venus d’eux-mêmes avec tout leur amour, toute leur fidélité à leur président qui les a servis. Ils ont rempli les rues, les places et les lieux pendant de longues heures. Où peut-on voir cela, dans toute la planète ?  Dans quel peuple et à quel moment de l’histoire de l’humanité ?  C’est donc le message de la fidélité, de l’appartenance, de l’engagement envers la ligne tracée par l’imam Khomeini, de la confiance envers la République islamique, le commandement et ce chemin.  C’est un message très fort qui doit rassurer tous les amis en dehors de l’Iran qui s’inquiètent vite et se laissent influencer par ce qui se dit dans les médias. Ce qui se dit comporte d’ailleurs beaucoup de mensonges, de duperie, de volonté de nuire et de méchanceté. C’est aussi un message à l’ennemi qui impose les guerres à l’Iran, les sanctions, le blocus, la désinformation, la discorde, les assassinats etc. Malgré tout cela, l’Iran est restée forte, elle a tenu bon et au contraire, elle se développe, se renforce sur les plans politique, diplomatique, scientifique, artistique, technologique, sanitaire, médical et créatif...

Vous savez que selon certaines statistiques, la République islamique d’Iran est dans les premiers rangs dans plusieurs domaines. Elle est parfois première, quatrième, seconde et nous parlons là des Etats du monde entier.  L’ennemi doit donc désespérer. Une des raisons de l’échec des politiques américaines, c’est le fait qu’elles n’ont rien à voir avec la réalité. Et même si les Américains la connaissent, ils préfèrent la renier. C’est pourquoi ils se sont trompés en Afghanistan, en Irak, dans la région, en Syrie, au Liban et ils se trompent maintenant avec l’Iran. Ils continueront d’ailleurs à se tromper car ils ne voient pas les réalités. C’est d’ailleurs un problème courant  chez certains grands Etats, et celui de certains gouvernements et leaders... A notre niveau, nous connaissons cela depuis 1982 puisque nous lisons régulièrement qu’en 42 ans, le Hezbollah s’est affaibli, sa popularité a baissé, les gens sont fatigués de lui...

Même dans sa participation à la guerre après le Déluge d’Al Assa, on dit que son environnement populaire commence à l’abandonner, alors que nous voyons le grand nombre de participants aux obsèques des martyrs depuis 8 mois, alors qu’il ne s‘agit pas d’obsèques centrales, mais limitées à la localité dont est issu le martyr et à ses voisines. Malgré cela, les gens viennent nombreux, les partis participent ainsi que les leaderships politiques... S’il s’agissait d’obsèques centrales, on pourrait dire que la popularité a baissé, mais dans ces cas, il s’agit une fois de plus d’une volonté de ne pas voir la réalité. Ceux qui disent que la popularité a baissé sont coupés de la réalité et en même temps ils se contredisent. Tantôt ils disent que le Hezbollah est fort et qu’il contrôle l’Etat et sa décision, dont la décision de la guerre et de la paix, et il bloque la présidence de la République et paralyse le pays et tantôt, il est faible, en crise et abandonné de sa base ...Il faut choisir c’est l’une ou l’autre des situations...

C’est l’un des problèmes de la rupture avec la réalité  et du déni. La politique américaine à l’égard de l’Iran est aussi sous cette forme. Je me souviens qu’un jour le Guide Suprême a raconté, dans le cadre d’une rencontre avec les responsables un incident qui explique bien cette situation. C’était l’époque des manifestations des Gilets Jaunes en France qui avaient lieu chaque samedi. Donald Trump était alors président des Etats-Unis et il avait déclaré que ces manifestations se déroulaient en Iran, car chaque vendredi les gens descendaient par milliers dans les rues de Téhéran. IL s’agit du président des Etats Unis, l’Etat le plus puissant du monde qui a à sa disposition les plus puissants services de renseignements. L’imam Khamenei lui a alors répondu que les manifestations ont lieu les samedis et se déroulent en France, non à Téhéran... C’est ce qu’on appelle la rupture avec la réalité.

Le second angle est celui de l’Etat solide qui se tient. L’Iran était éplorée et triste face à cette grande perte, mais la tragédie ne l’a pas ébranlée ni affaiblie. Même lorsque les recherches étaient encore en cours, le Laeder a eu des rencontres avec les familles et nous l’avons vu et entendu parler à la télévision d’une voix claire et ferme, confiante, assurant que le pays va continuer à fonctionner et qu’il ne faut pas s’inquiéter. . Pourquoi ? Parce que l’Iran est un Etat véritable, non un Etat bananier, comme on dit. Il ne s’agit pas d’un Etat du Tiers Monde, au contraire, il en est très différent. Il s’agit d’un Etat fort, solide, cohérent doté d’une constitution qui règle les problèmes, comme celui de la vacance présidentielle, qui d’ailleurs n’existe pas en Iran. Le vice-président remplit la fonction en cas de disparition du président avec l’aval du Laeder. A la place du ministre des Affaires étrangères un chargé d’affaires prend le relais et les institutions continuent de fonctionner, le système n’est pas paralysé. Les gens sont occupés par les funérailles, mais les institutions fonctionnent. C’est un Etat d’institutions, de Constitution et de droit qui a, à sa tête, un chef courageux, sage, expert dans la gestion des affaires de l’Etat, car la Constitution, seule, ne suffit pas. Il faut des hommes capables de gérer la Constitution, de l’appliquer avec sagesse et d’assumer les responsabilités. Il faut aussi un environnement populaire favorable, une volonté populaire et une confiance très élevée. C’est cela l’Iran où ils ont essayé de prendre pour prétexte de discorde le foulard d’une jeune fille qui est morte dans un incident regrettable. Ils espéraient alors que cela créerait des protestations et de la discorde. Tout comme ils ont espéré que la mort de Raïssi et de ses compagnons allait provoquer des troubles dans plusieurs provinces, avec des actes de vandalisme. Mais rien de cela n’a eu lieu. Au contraire, ces funérailles auraient pu s’étendre à toutes les provinces  iraniennes avec des millions de participants si l’occasion pour cela avait été donnée. C’est donc le second message envoyé par les funérailles : l’Iran est un Etat solide, cohérent, capable de tenir bon et de continuer. Avant de conclure cette partie et de passer à la dernière destinée, comme je l’ai déjà dit, à rassurer les amis et à pousser les ennemis au désespoir, je dois encore parler de la question qui vient naturellement à l’esprit et qui porte sur la politique étrangère iranienne les relations internationales et le dossier palestinien après la mort du président Raïssi et de ses compagnons. Quel va donc être l’impact de la disparition de ces grandes personnalités sur le Hezbollah, sur la résistance au Liban et en Palestine et sur les dossiers de la région.

Nous devons à ce sujet répéter sans cesse qu’il s’agit là d’une politique stable et fixe pour la République islamique. Cela fait même partie de la République islamique, de son identité, de sa nature et de sa composition.  C’est même une partie essentielle de sa religion. C’est pourquoi elle ne change pas avec le changement des responsables, leur mort ou leur départ en martyrs. C’est une partie stable. Certains ne veulent pas croire cela. Ils sont libres, mais depuis 1979 jusqu’à aujourd’hui, la République islamique n’a pas changé d’un iota et n’a pas faibli d’un pouce dans son appui à la Palestine et aux mouvements de résistance. C’est visible pour tous, ceux qui veulent voir et ceux qui ne le veulent pas.

Ce que la République islamique offrait au début, a augmenté aujourd’hui à cause des circonstances et des moyens. Tant que ses moyens politiques, médiatiques, moraux, matériels, financiers et militaires s’améliorent, elle augmente ses aides, elle n’a d’ailleurs jamais été avare dans ce domaine, au contraire et cela continue. Que ceux qui s’inquiètent à ce sujet se rassurent  et ceux qui sont confiants peuvent l’être encore plus. C’est d’ailleurs ce qu’ont entendu les délégations qui ont rencontré le Laeder à Téhéran au cours des derniers jours.

C’est pourquoi tous les ennemis qui attendent que l’Iran s’affaiblisse, soit ébranlée et recule, notamment dans son appui à la Palestine et à la résistance, vivent dans des illusions. La République islamique a été et restera le principal soutien dans le monde aux côtés de la Palestine et des mouvements de résistance pour la Palestine.

L’Iran bien sûr, donc, aux côtés d’autres soutiens. Lorsque nous parlons de la fête de la résistance et de la libération, nous revenons à 2000, à Bint Jbeil. Les deux Etats qui nous avaient alors aidés et qui s’étaient tenus derrière la résistance et continuent d’ailleurs à le faire, au Liban et avec la cause palestinienne, c’était la République islamique d’Iran et la République  arabe syrienne. Cela fait donc partie des principes de base.

Dans la dernière partie, je vais dire deux mots  au sujet des développements du Déluge d’Al Aqsa, dans cette bataille à laquelle nous participons et dans laquelle nous avons des martyrs. D’un discours à l’autre, je tiens à présenter mes condoléances aux martyrs, ceux qui sont morts au cours des derniers jours et je demande à Dieu d’accorder à leurs familles le plus haut niveau de patience et de consolation, tout en souhaitant le rétablissement aux blessés dans toutes les scènes de combat.

Nous sommes aujourd’hui au huitième mois et les «Israéliens» eux-mêmes, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition,- car certains nous reprochent de nous baser généralement sur ce que dit l’opposition- reconnaissent que ce que vit actuellement l’entité n’a pas son pareil depuis 76 ans. C’est l’une des plus grandes réalisations du Déluge d’Al Aqsa et de ce qui a suivi.

Jusqu’à cet événement, l’entité sioniste était toujours celle qui causait les souffrances et entraînait de grandes pertes tactiques et stratégiques sur les fronts du Liban, de Syrie, d’Egypte, de Jordanie et en Palestine-même, dans les territoires de 48, excepté ce qui s’est passé en 1973, parce qu’il y a eu alors un léger équilibre dans la guerre de 1973.

Mais aujourd’hui, c’est l’ennemi lui-même qui parle de ses pertes, de ses souffrances et de sa tragédie, ainsi que de son impasse et des difficultés qu’il doit affronter, mais surtout de la menace existentielle à laquelle il fait face. Tout cela est vrai. Il ne s’agit donc pas seulement de sa volonté de se «victimiser». Bien sûr, il ment sur certains points comme la mort des enfants et le viol des femmes. De toute façon, ces derniers temps, chaque jour des agences d’informations internationales et autres démentent els allégations israéliennes concernant ce qui s’est passé le 7 octobre. Mais l’ennemi reconnaît  la grande souffrance qu’il vit et il reconnaît son impuissance et son échec. Il y a quelques jours, des propos attribués à un des plus fidèles de Netanyahu, le chef du Conseil national de sécurité qui s’assied à sa droite si vous regardez la télévision. Ila donc fait une intervention à la Knesset devant la commission parlementaire de la sécurité et des Affaires étrangères et il a dit : Concernant le Nord (c’est-à-dire chez nous), il n’y a pas d’objectifs, ni de stratégie, ni de clarté. On ne sait rien. A Gaza, nous n’avons pas encore réussi à réaliser ne serait-ce qu’un de nos objectifs déclarés. Nous n’avons pas réussi à éradiquer le Hamas, ni à récupérer les otages, ni à retirer les armes de Gaza. C’est le président du Conseil national de sécurité qui le dit, après huit mois, non une figure de l’opposition, comme Lapid ou Liberman qui pourraient attendre Netanyahu au tournant...Ce n’est pas quelqu’un de la résistance qui le dit, pour qu’on ne croit pas que cela est exagéré. Ce sont les «Israéliens» eux-mêmes qui reconnaissent cette réalité. Et ils continuent à se débattre dans ce bourbier. Tout ce qu’ils font à Gaza, et chez nous dans la bande frontalière est terrible, mais il ne s’agit pas de victoires, ni de réalisations liées à un projet politique, à l’avenir, à la sécurité nationale et stratégique.

Aujourd’hui, à ce stade, nous voyons par exemple que les Israéliens étaient comme à un enterrement en entendant certains Etats européens reconnaître l’Etat palestinien. C’est vrai que de nombreux Etats l’ont déjà fait, mais il s’agissait en général d’Etats asiatiques ou africains ou encore d’Amérique latine. Aujourd’hui, cette vague s’étend aux Etats européens. C’est une sonnette d’alarme. C’est d’ailleurs pourquoi vous avez vu la réaction violente des Israéliens qui ont convoqué les ambassadeurs, les ont tancés etc. cela ouvre la voie à d’autres Etats européens  qui pourraient à leur tour reconnaître l’Etat palestinien, cet Etat que le pouvoir et l’opposition au sein de l’entité rejettent, c’est-à-dire pas seulement Netanyahu, Lapid, Galant, Beni Gantz... tous ceux-là voient dans l’Etat palestinien, indépendamment de ses frontières, de sa superficie et de ses moyens, une menace existentielle pour leur entité. Parce que dès le départ, il s’agit d’une entité artificielle, qui n’est pas viable. Le sujet de la reconnaissance de l’Etat palestinien est donc venu  et les Israéliens étaient en plein deuil il y a deux jours. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une perte stratégique. Car, avant le Déluge d’Al Assa, le monde avait oublié la Palestine et les droits palestiniens, comme nous l’avions souligné à plus d’une occasion ; CE deuil a continué celui dû au vote de l’Assemblée générale des Nations Unies, lorsque 143 Etats membres ont appuyé le fait d’accorder le statut de membre de plein droit  à l’ONU à l’Etat palestinien.  Comme d’habitude, il a fallu que l’administration américaine démoniaque s’oppose à ce choix et dise qu’elle ne reconnaît  l’Etat palestinien, car il s’agit d’une menace pour la paix et pour la solution politique. Les Américains disent que a voie pour l’Etat palestinien, c’est des négociations entre les Israéliens et les Palestiniens. Entre qui et qui ?  Qui est en train de dire en permanence qu’il est contre le principe de l’Etat palestinien ? Biden se moque du monde en disant que l’Etat palestinien sera le résultat du dialogue  entre les Israéliens et les Palestiniens !

Aujourd’hui cette reconnaissance de l’Etat palestinien qui grandit dans le monde est le résultat du Déluge d’Al Aqsa et de ce qui l’a suivi. Tout ce que je vais dire maintenant fait partie des résultats du Déluge d’Al Aqsa et de ce qui l’a suivi. La résistance, l’opération historique du 7 octobre, la résistance des habitants de Gaza et du peuple palestinien, de la Cisjordanie, la solidité des résistants, leur courage, la solidité politique du commandement des organisations palestiniennes. Car chers frères, sans cette solidité, ce courage et cette volonté de résister si la résistance avait été vaincue ou s’était rendue, le monde entier aurait reconnu la victoire de Netanyahu et l’aurait bénie, en tête plusieurs Etats arabes et musulmans. Ils n’auraient même pas lu la prière pour les âmes des martyrs palestiniens et ils n’auraient pas versé une larme pour les enfants et les femmes de Palestine. Cette reconnaissance est donc le fruit de la résistance, de sa détermination et c’est grâce à elle que le monde change.

Je vais parler maintenant des tribunaux internationaux. Je ne veux pas entrer dans les détails du procureur, de la Cour pénale internationale, ni dans le fait de mettre le bourreau et  la victime au même niveau. Indépendamment de tout cela, qui aurait cru qu’un jour viendrait  où la CPI émettrait des mandats d’arrêt  contre Netanyahu et Galant ?         Indépendamment de l’injustice faite aux dirigeants du Hamas, c’est là aussi un des résultats du Déluge d’Al Aqsa, un des résultats de la détermination, de la patience et un grand scandale pour le monde. Israël est aujourd’hui face à la CPLI et le mouvement estudiantin ainsi que les manifestations populaires ne s’arrêtent pas. En tout cas, comme l’a dit l’ayatollah Khaménéi un des résultats du déluge d’AL Aqsa c’est d’avoir montré la réalité de l’Occident, de la civilisation occidentale et du camp occidental dans son ensemble.  Qu’a donc dit le procureur de la CPI Karim Khan, lui-même ?  Sur CNN qu’a-t-il dit ?  Il a révélé que certains grands  leaders l’ont contacté et lui ont demandé : qu’êtes-vous en train de faire ? Cette cour a été créée pour l’Afrique.. ; je ne connais pas les détails précis de la traduction de l’anglais, mais il a parlé nommément de Poutine... C’est un vrai scandale pour le camp occidental que de révéler que cette Cour a été créée pour les miséreux en Afrique.

Israël est donc aujourd’hui devant la CPI à La Haye Tous ceux qui disaient qu’Israël respecte la communauté internationale et les décisions internationales, alors que cela n’a jamais été le cas, se retrouvent discrédités. Certes la CPI a pris une décision qui n’est pas à la hauteur des attentes car elle aurait dû adopter une résolution pour la fin de la guerre contre Gaza. En tout cas, elle a demandé à l’ennemi d’arrêter l’attaque contre Rafah. Qu’a donc fait celui-ci ?  Il a lancé les plus violents raids  sur Rafah juste après l’annonce de la décision de la CPI. C’est cela Israël. Les positions les plus claires  viennent de Netanyahu, de Ben Ghafir, de Somotritch etc.  En tout cas, la reconnaissance de l’Etat palestinien est une perte stratégique. Aujourd’hui, l’entité et ses dirigeants sont devant la CPI, l’opinion publique internationale , le mouvement estudiantin tout cela est dû au déluge d’Al Aqsa. Il faut à cet égard, remercier les professeurs et les étudiants dans les universités américaines, françaises, britanniques, allemandes, australiennes, canadiennes et dans tous les coins du monde. Qu’est ce qui remue tout ce monde ? Les sentiments humains, bien que tous ceux-là aient été sous l’influence des médias occidentaux pendant des décennies. Mais lorsqu’ils ont vu les vidéos sur les réseaux sociaux, ils n’ont pas pu retenir leurs sentiments d’indignation. Peu importe à ce stade qu’ils n’aient pas de lien direct avec les Palestiniens, il suffit de voir ces images pour que les sentiments humains se réveillent. C’est la nature humaine, qui réagit contre ce qui la secoue, même s’il ne s’agit pas de sa religion ou de sa race, ou encore de sa patrie. D’ailleurs, on cherche à mettre des frontières et des limites pour juguler justement ces sentiments. Au Liban, par exemple, on cherche aussi à mettre des frontières. On parle de 10452 km2. Pour certains, il ne s’agit pas seulement d’une frontière géographique, ils veulent en faire des frontières morales et humaines, des frontières pour la solidarité humaine... Pourtant, on a vu les jeunes un peu partout dans le monde, hier devant le Congress américain, devant Blinken, ils coloriaient leurs mains de rouge, ils faisaient face et ils étaient frappés, chassés et même arrêtés. Ils criaient pour réclamer la fin de la guerre contre Gaza, c’est cela la nature humaine réveillée par le Déluge d’Al Aqsa dans le monde entier. Ce phénomène n’a pas son pareil depuis des dizaines d’années.

L’échec «israélien», l’impuissance, l’enlisement dans l’échec...Malgré cela, certains n’ont d’autre mission que celle de nous faire peur d’«Israël». Mais que peut faire «Israël» de plus à Gaza que ce qu’il a déjà fait ?  Ils veulent nous faire peur au Liban. Mais que les «Israéliens» finissent d’abord avec Gaza. Beaucoup ne lisent pas ce que disent les «Israéliens». Je vais donc vous lire un peu.  Lorsque les menaces ont commencé à pleuvoir  sur le Liban, au cours des semaines précédentes, Liberman qui est un ancien ministre de la Défense, a répondu à Ben Gévir et Somotritch  qui réclamaient l’invasion du Liban et la création d’une nouvelle ceinture de sécurité au Sud du Litani, en leur disant : Khabibi avec quelle armée , avec quels soldats voulez-vous aller au Sud du Litani ?  En avez-vous fini avec Gaza ?  C’est un ancien ministre de la Défense qui parle, non un analyste politique. Un des aspects de l’échec, c’est qu’il y a deux jours, Netanyahu  s’est clairement désisté des services de renseignements et de l’institution militaire. Ila découvert leur dos en pleine bataille. Ila déclaré qu’ils lui ont menti  et que lorsqu’il leur demandait s’il y avait des menaces à partir de Gaza, ils lui donnaient un compte-rendu totalement différent, ils lui disaient que le Hamas est contrôlé  et que rien ne se prépare à partir de Gaza. Y a-t-il un chef, dans l’histoire qui se comporte ainsi, qui désavoue en pleine bataille l’armée  avec laquelle il se bat ?  Naturellement, Lapid lui a répondu en lui disant qu’il ment.  Il a précisé que lorsqu’il était Premier ministre, comme Netanyahu des rapports lui ont été présentés sur l’existence d’une menace à partir de Gaza... Netanyahu est comme le Diable, il se désengage de tous ses gens parce qu’il ne songe qu’à sauver sa tête. C’est l’un des aspects des illusions lorsqu’on est au pouvoir, de l’impuissance et de l’échec, ainsi que de la déception. Aujourd’hui des centaines de familles de soldats qui se battent à Gaza envoient des pétitions pour réclamer la fin de la guerre. Des centaines de professeurs, de personnes de l’élite font aussi des pétitions dans le même but. Dans les sondages, l’appui à la guerre est en train de baisser, ainsi que la confiance dans la victoire et cela va augmenter avec le temps. Dieu merci, au cours des dernières semaines, il y a eu des actions réussies  très importantes sur les fronts de Gaza, du Liban, du Yémen et d’Irak. Cela va sûrement augmenter la pression sur Netanyahu et sur le gouvernement ennemi. C’est pourquoi, comme je l’ai dit, s’il veut continuer, il va vers la chute, vers la catastrophe, vers l’impasse. Ce n’est pas moi qui dis cela, mais les chefs politiques et les généraux ennemis. Dieu Merci nos ennemis sont sots et les résultats du sang des enfants, des femmes et des résistants moujahidins à Gaza, au Liban et dans la région seront encore plus importants et grandioses. Nous souhaitons que la guerre s’arrête le plus vite. Mais s’il veut la poursuivre, il se dirige vers la catastrophe, et il mènera le camp adverse vers une victoire historique, importante.

Au cours de sa dernière visite dans le Nord, Netanyahu a prononcé plusieurs phrases que je vais vous citer pour les commenter. Il rassure les gens du nord et les soldats au Nord. Il s’est même adressé aux chefs des unités pour leur dire : Nous avons des plans détaillés et très importants avec beaucoup de surprises». Il est fort dans la guerre psychologique. Faites donc attention, vous Libanais, le Hezbollah et la résistance au Liban dans toutes ses factions, Netanyahu a des plans pleins de surprises. Il ajoute : Je ne vais pas partager ces plans avec l’ennemi mais ils visent à deux choses : d’abord rétablir la sécurité au Nord et permettre aux habitants de revenir dans leurs maisons en toute sécurité. Nous sommes déterminés à réaliser ces 2 objectifs. Il a donc pour cela un plan détaillé plein de surprise. Il dit aussi : En définitive, je ne vais pas dire au Hezbollah ce que je compte faire et je ne veux pas partager mes plans avec notre ennemi juré, ni lui donner les dates et comment nous comptons réaliser cela.  Avec la duperie vous pouvez réaliser la paix et la sécurité et aussi avec la guerre. Nous sommes engagés à rétablir la sécurité et nous le ferons.

Mon commentaire : des surprises, soit. Je ne parle pas du 7 octobre. Vous, au sein de l’entité, vous êtes l’armée la plus forte de la région, vous avez les meilleurs services de renseignements et la plupart des autres services dans la région sont à votre service, Gaza est encerclée. Pourtant Gaza vous a surpris, le Hamas aussi ainsi que les autres factions palestiniennes. L’unité de Gaza s’est effondrée et jusqu’à présent, vous ne savez pas si le chef de cette unité  dont a parlé hier le Hamas est encore vivant ou non. Vous êtes perdus. Une unité entière s’est effondrée, la technologie, les moyens, les remparts, l’armée de l’élite tout cela s’est effondré le 7 octobre avec la surprise de Gaza. En un seul jour.

Ensuite, la résistance au Liban vous a surpris le 8 octobre. Je lisais dans les médias «israéliens» que nul ne croyait que le Hezbollah pouvait faire cela, cars a situation est difficile sur le plan intérieur, avec la crise économique au Liban, l’environnement populaire, le manque de travail des gens. Le Hezbollah ne peut donc pas ouvrir le front. Mais là aussi la résistance au Liban vous a surpris. Le Yémen vous a surpris. Netanyahu et ses chefs américains auraient-ils pu imaginer que ce Yémen encerclé qui sort d’une guerre de 8 ans peut entrer dans la guerre avec ce courage, cette force, cette détermination et défier ainsi le monde ? Le Yémen défie le monde en frappant les navires pour les empêcher d’arriver dans les ports de Palestine occupée.

L’Irak aussi vous a surpris. En définitive, l’Irak  est américain, il y a un Etat, un régime et il y a une marge limitée pour la résistance. De même, lorsque vous avez bombardé le consulat iranien à Damas, la République islamique vous a surpris, avec ses drones, ses missiles, sa promesse divine. Ce sont aussi des surprises, n’est-ce pas ? C’est donc nous qui avons le droit de parler de surprises. A ce sujet, nous en avons fini avec l’époque où nous lançons des menaces. Je dis donc à Netanyahu : Non, ne parlez pas de surprises. Attendez plutôt ce que la résistance prépare comme surprises. Je n’exagère pas.  Je voudrais dire à Netanyahu et à Galant  et au gouvernement ennemi, sur le front libanais, la résistance au Liban a étudié toutes les possibilités et elle fait ses calculs, tous les scénarios auxquels vous pourriez recourir, toutes vos duperies et toutes vos démarches, nous les avons étudiées. Nous ne sommes pas des nouveaux venus. Nous nous battons contre vous depuis 41 ans au moins. Ni vos duperies, ni les pressions de vos maîtres n’y changeront rien. Cette résistance se poursuivra. En toute franchise, depuis le premier jour nous étions clairs, dans ce front : nous voulons appuyer la résistance à Gaza. IL ne s’agit ni de tromperie, ni de complaisance. Nous sommes clairs, et je sais que ces propos ne plaisent pas à certains au Liban. Nous savions depuis le début que certains au Liban ne supporteront pas cette position et cette décision. Mais nous étions clairs, francs et transparents. Lorsque nous allons vers une bataille, nous avons des objectifs clairs, des slogans clairs, des titres clairs et un discours clair, ainsi qu’une pratique claire. Nous ne nous cachons pas et nous n’avons pas honte de nos martyrs, au contraire. Depuis le premier jour, nous avons dit que cette bataille est pour Gaza. Nous avons mis un second objectif, qui consiste à empêcher ne attaque de l’ennemi contre le Liban, par l’ouverture de façon préventive du front à partir du Liban. Mais c’est bien le second objectif. L’ennemi pensait lancer une opération préventive contre le Liban le 7 octobre. Cela a été dit par la suite dans les débats révélés au sein du gouvernement ennemi. C’est donc le second objectif. Ensuite, lorsque nous sommes entrés dans la bataille, il faut chercher des résultats, des fruits, sur le plan national, sur le plan de la sécurité nationale libanaise, autrement dit reprendre la terre occupée, la protection de la souveraineté et cela continuera inchallah.

Vous et nous appartenons à un parcours semé de martyrs dans l’Histoire. Nous poursuivons le chemin et nous avons de grands acquis dans cette bataille, de la fête de la résistance et de la libération le 25 mai à la guerre de juillet ... jusqu’à la bataille actuelle. Nous avons consenti d’énormes sacrifices et nous avons obtenu d’énormes réalisations. La fidélité à l’égard des sacrifices consentis et la protection des réalisations exige de nous le fait de rester déterminés, solides, stables et de continuer en comptant sur Dieu qui nous aidera et nous mènera vers la victoire. Si Dieu nous aide, personne ne pourra nous vaincre. Je vous remercie encore pour votre présence et nous réitérons nos condoléances  face à cette tragédie douloureuse.

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