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Gaza: Bombardements sur Rafah après la CIJ, discussions à Paris sur un cessez-le-feu

Gaza: Bombardements sur Rafah après la CIJ, discussions à Paris sur un cessez-le-feu
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Par AlAhed avec AFP

L'armée d’occupation israélienne bombarde samedi la bande de Gaza, y compris Rafah, au lendemain d'une décision de la Cour internationale de justice (CIJ) lui ordonnant de suspendre ses offensives dans ce secteur sur fond d'efforts à Paris pour arracher un cessez-le-feu de la guerre israélienne à Gaza.

La plus haute juridiction de l'ONU - dont les décisions sont juridiquement contraignantes mais qui manque de mécanismes pour les mettre en œuvre-, a aussi ordonné à «Israël» de maintenir ouvert le passage de Rafah, essentiel à l'entrée de l'aide humanitaire mais fermé après le lancement de son offensive terrestre début mai.

Le mouvement de résistance palestinien Hamas, en guerre contre «Israël», a salué la décision de la CIJ tout en déplorant qu'elle se limite «seulement à Rafah».

Dans la foulée de la décision vendredi de la CIJ, les bombardements israéliens se sont poursuivis dans la bande de Gaza. Idem pour les affrontements de l'armée d’occupation israélienne avec la branche armée du Hamas.

Tôt samedi, des témoins palestiniens et des équipes de l'AFP ont fait état de raids aériens israéliens à Rafah (sud), ville à la lisière de l'Egypte, mais aussi à Deir al-Balah (centre).

«Nous espérons que la décision de la Cour va mettre la pression sur Israël afin de mettre fin à cette guerre d'extermination, car il ne reste plus rien ici», a déclaré à l'AFP Oum Mohammad Al-Ashqa, une Palestinienne de Gaza-Ville déplacée par les violences à Deir al-Balah.

Pourparlers à Paris

Saisie par l'Afrique du Sud qui accuse «Israël» de génocide, la Cour a aussi ordonné la «libération immédiate et inconditionnelle» des captifs retenus par le Hamas à Gaza.

La guerre israélienne contre la bande de Gaza, qui a débuté le 7 octobre, a fait jusqu’à présent au moins 35.800 martyrs palestiniens, essentiellement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé à Gaza.

Par ailleurs, le «gouvernement israélien» a ordonné à ses négociateurs de «retourner à la table des négociations pour obtenir le retour des otages», selon «un haut responsable israélien».

Début mai, des négociations indirectes entre «Israël» et le Hamas, par l'entremise du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, n'avaient pas abouti à un accord de trêve associée à la libération de captifs et de prisonniers palestiniens détenus par «Israël».

Le chef de la CIA, William Burns, est attendu à Paris vendredi ou samedi pour tenter de relancer les pourparlers sur une trêve à Gaza, a appris l'AFP de source occidentale proche du dossier.

Le président français Emmanuel Macron a reçu vendredi le Premier ministre du Qatar et les ministres saoudien, égyptien et jordanien des Affaires étrangères «pour faire pression en faveur d'un cessez-le-feu», selon Le Caire.

Selon la présidence française, les dirigeants ont discuté, à l'Elysée, de la mise en œuvre de la «solutions à deux Etats», soit un Etat de Palestine viable aux côtés de l’Entité israélienne.

L'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont annoncé récemment reconnaître l'Etat de Palestine.

«Moment charnière»

Les dirigeants ont aussi parlé de «l'ensemble des leviers qui pouvaient être activés afin d'obtenir la réouverture de tous les points de passage» vers ce territoire palestinien et examiné comment «augmenter et approfondir leur coopération en matière d'aide humanitaire».

La situation sécuritaire et humanitaire dans le territoire demeure alarmante avec un risque de famine, des hôpitaux hors service et environ 800.000 personnes, selon l'ONU, qui ont fui Rafah ces deux dernières semaines.

«Nous sommes à un moment charnière», a résumé dans la nuit le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths.

«Les travailleurs humanitaires et le personnel des Nations unies doivent pouvoir effectuer leur travail en toute sécurité (...) à l'heure où la population de Gaza s'enfonce dans la famine», a-t-il ajouté.

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