L’université Columbia promet de ne plus faire appel à la police face aux manifestations propalestiniennes
Par AlAhed avec agences
Suite à la vive polémique suscitée par l'intervention de la police pour démanteler un campement de manifestants propalestiniens, la présidente de l'université Columbia, Minouche Shafik, et les dirigeants de l'institution ont pris un engagement fort auprès de la communauté universitaire.
Dans un courriel, ils ont promis de ne plus permettre à la police de New York d'entrer sur le campus pour évacuer les étudiants protestataires.
«Nous partageons tous l'opinion que faire revenir la police en ce moment serait contre-productif et ne ferait qu'enflammer davantage ce qui se passe sur le campus, attirant sur le pas de notre porte des milliers de personnes qui menaceraient notre communauté», ont-ils écrit.
Cette décision intervient alors que Minouche Shafik fait l'objet de vives critiques.
Vendredi, le Sénat de l'université a adopté une résolution condamnant l'administration pour avoir porté atteinte à la liberté académique et aux droits des étudiants et des professeurs en faisant appel à la police.
Plus de 100 personnes ont été arrêtées la semaine dernière lors du démantèlement du campement, mais les manifestants sont rapidement revenus installer leurs tentes.
Le mouvement de protestation s'est étendu à une quarantaine de campus à travers les États-Unis, de la Californie à Boston, où des centaines d'étudiants ont été arrêtés.
Les manifestants exigent que leurs universités se désinvestissent des entreprises impliquées dans l'armée d’occupation israélienne, dans le contexte de la guerre génocidaire israélienne contre la bande de Gaza.
Si la Maison Blanche a défendu la liberté d'expression sur les campus, le président Joe Biden a dénoncé les «manifestations antisémites» et souligné la nécessité d'assurer la sécurité.
Des groupes de défense des droits civiques ont condamné les arrestations et appelé au respect de la liberté d'expression.