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Mouvement de soutien à Gaza: L’université américaine Columbia ajourne l’évacuation du campus

Mouvement de soutien à Gaza: L’université américaine Columbia ajourne l’évacuation du campus
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Par AlAhed avec AFP

L'université américaine Columbia a ajourné la date limite de vendredi fixée aux étudiants propalestiniens pour évacuer le campus, occupé pour protester contre la guerre à Gaza, un mouvement qui s'est généralisé sur les campus américains.

Le bureau de la présidence de l'université new-yorkaise, d'où est parti le mouvement de soutien à Gaza il y a plus d'une semaine, est revenu sur l'échéance de minuit heure locale (04H00 GMT vendredi), fixée pour démanteler un village de tentes où quelque 200 étudiants propalestiniens se sont rassemblés.

«Les négociations ont progressé et se poursuivent comme prévu», a affirmé le bureau de la présidente de l'université, Minouche Shafik, dans un communiqué diffusé à 23H07 (03H07 GMT vendredi).

«Nous avons nos demandes, ils ont les leurs», poursuit le bureau de la présidence, en démentant qu'une intervention de la police ait été réclamée.

«Ils nous traitent de terroristes, ils nous traitent de violents. Mais le seul outil dont nous disposons ce sont nos voix», a déclaré une des étudiantes présente au rassemblement propalestinien, se présentant sous le nom de Mimi.

Le mouvement d'étudiants américains propalestiniens, qui s'est généralisé sur les campus américains, est parti de l'université Columbia à New York

Des dizaines d'arrestations y ont été effectuées la semaine dernière après le recours à la police demandé par les responsables de l'université.

Les manifestations propalestiniennes se sont ensuite poursuivies mercredi sur le campus.

Certaines des universités les plus prestigieuses au monde sont concernées par ce mouvement d'étudiants américains, telles Harvard, Yale ou encore Princeton.

Centaines d'arrestations

Plus de 200 manifestants ont été arrêtés mercredi et jeudi dans des universités de Los Angeles, de Boston et d'Austin, au Texas, où quelque 2.000 personnes se sont à nouveau rassemblées jeudi.

Les scènes à travers le pays se suivent et se ressemblent: des élèves installent des tentes sur leurs campus, pour dénoncer le soutien militaire des Etats-Unis à «Israël» et la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza.

Puis ils sont délogés, souvent de façon musclée, par des policiers en tenue anti-émeute, à la demande de la direction des universités.

Sur le campus de l'université Emory d'Atlanta, dans le sud-est des Etats-Unis, des manifestants ont été évacués manu militari par la police, certains projetés au sol pour être arrêtés, selon des images d'un photojournaliste de l'AFP.

La police d'Atlanta a reconnu avoir utilisé des agents «chimiques irritants» sur les manifestants, face à la «violence» de certains, selon elle.

Tôt jeudi, un nouveau campement a été installé sur le campus de l'université George Washington dans la capitale.

Sur celui de l'université UCLA, à Los Angeles, plus de 200 étudiants ont installé un mini-village d'une trentaine de tentes, barricadés par des palettes et des pancartes.

Kaia Shah, une étudiante en sciences politiques de 23 ans, s'enthousiasme de l'élargissement du mouvement. «C'est formidable ce que nous voyons dans d'autres campus», estime-t-elle, «cela montre combien de personnes soutiennent cette cause».

Pour Kit Belgium, une professeure de l'université d'Austin, le campus a besoin de voir «la libre expression et le libre échange des idées». «Et si l'université ne peut pas tolérer cela, alors elle n'est pas digne de ce nom», ajoute-t-elle à l'AFP.

La guerre israélienne, déclenchée le 7 octobre dans la bande de Gaza, a fait jusqu'à présent 34.305 martyrs palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé à Gaza.

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