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Gaza : la guerre se poursuit, malgré l’appel au cessez-le-feu de l’ONU

Gaza : la guerre se poursuit, malgré l’appel au cessez-le-feu de l’ONU
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Par AlAhed avec AFP

Les raids aériens et les affrontements se poursuivent mardi 26 mars dans la bande de Gaza malgré une première résolution, la veille, de l'ONU exigeant un «cessez-le-feu» immédiat dans le territoire palestinien et qui a suscité l'ire d'«Israël».

Des témoins ont fait état de frappes près de Rafah, ville située au sud de la bande de Gaza, dans laquelle s'entassent 1,5 million de Palestiniens. La veille, pour la première fois depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution appelant à un «cessez-le-feu».

Cette résolution a été adoptée par 14 voix pour et une abstention, celle des États-Unis. Allié historique d'«Israël», Washington s'était jusque-là opposé au terme «cessez-le-feu» dans les résolutions de l'ONU, bloquant trois textes en ce sens.

Le texte «exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan», qui a débuté le 11 mars, devant «mener à un cessez-le-feu durable», et «exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages».

«Depuis cinq mois, le peuple palestinien souffre terriblement. Ce bain de sang a continué trop longtemps. C’est notre obligation d’y mettre un terme. Enfin, le Conseil de sécurité prend ses responsabilités», s’est félicité l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, même si les résolutions du Conseil, contraignantes, sont régulièrement ignorées par les États concernés.

«Israël» furieux après l'abstention américaine

Après l'adoption du texte, «Israël» a annulé la visite d'une délégation attendue à Washington, déclarant que l'abstention américaine «nuisait» à la fois à son effort de guerre et à ses efforts pour libérer les captifs retenus à Gaza.
En réaction, Washington s’est dit «très déçu». «Nous sommes très déçus qu'ils ne viennent pas à Washington pour nous permettre d'avoir une conversation approfondie à propos des alternatives crédibles à une opération terrestre à Rafah», a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. Les États-Unis ont ensuite affirmé qu'ils trouveront les moyens de mettre en garde «Israël» contre une offensive à Rafah. «Nous pensons que ce type d'invasion à grande échelle serait une erreur, pas seulement à cause des risques pour les civils qui seraient immenses», a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche Matthew Miller.

Le Hamas accuse «Israël» de l'échec des pourparlers de trêve

De son côté, le Hamas a «salué l'appel du Conseil de sécurité de l'ONU à un cessez-le-feu immédiat» et a accusé «Israël» de «l'échec» des pourparlers, sous l'égide du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis.

«Le mouvement a informé il y a peu les frères médiateurs (référence au Qatar et à l'Égypte) adhérer à sa position et à sa vision présentées le 14 mars dernier. Mais l'occupation (israélienne) a refusé de répondre aux revendications fondamentales de notre peuple et de notre résistance», a indiqué le Hamas dans un communiqué.

«En conséquence, le mouvement réitère que (Benjamin) Netanyahu et son gouvernement extrémiste portent l'entière responsabilité de l'échec des efforts de négociation et d'avoir empêché jusqu'à présent la conclusion d'un accord», a ajouté le Hamas sans dire toutefois qu'il mettait fin aux pourparlers.

Dans la bande de Gaza, des habitants se sont félicités du vote à l'ONU, en appelant Washington à user de son influence sur «Israël» pour obtenir un cessez-le-feu. La situation demeure critique pour les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, soumise à un blocus total et menacée de famine selon l'ONU et des organisations internationales.

Au moins deux grands hôpitaux, accusés par «Israël» d'abriter des bases du Hamas, sont visés par des opérations de l'armée, une semaine après le début de l'intervention contre l'hôpital al-Shifa de Gaza-ville, le plus grand du territoire.

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