Gaza: deux nouveaux hôpitaux assiégés par l’armée israélienne
Par AlAhed avec AFP
Le Croissant rouge palestinien a fait état dimanche de deux nouveaux hôpitaux assiégés dans la bande de Gaza par l’armée d’occupation israélienne.
Cette nouvelle incursion intervient alors que les troupes israéliennes sont présentes depuis environ une semaine dans le secteur du principal centre hospitalier du nord du territoire palestinien.
Selon le Croissant rouge, des véhicules militaires sont arrivés dimanche matin aux abords des hôpitaux Nasser et al-Amal, dans la ville de Khan Younès, dans le sud du territoire, sur fond de tirs et de bombardement «intenses».
L’organisation de secours ajoute dans un communiqué qu’un de ses bénévoles a été tué à l’aube par des tirs israéliens alors qu’il se trouvait à al-Amal.
Selon le Croissant rouge, des appels ont été émis par drones demandant à tous les occupants de l’hôpital al-Amal de sortir dévêtus, tandis que l’armée bloquait les portes de l’établissement au moyen de digues de terre.
«Toutes nos équipes sont en danger extrême et ne peuvent bouger», ajoute la société de secours.
L’armée israélienne a indiqué avoir lancé une opération dans le quartier d’al-Amal «en vue de continuer à démanteler les infrastructures terroristes et éliminer les acteurs terroristes dans le secteur».
L’armée mène depuis lundi dernier une opération d’envergure sur le grand complexe hospitalier d’al-Shifa, dans la ville de Gaza. Des rapports ont fait état d’atrocités indescriptibles perpétrées contre les médecins, les infirmières, le personnel et les milliers de déplacées.
Les «Israéliens» ont annoncé l’exécution de 140 personnes à l’intérieur d’Al-Shifa, dont des ambulanciers, des patients et des blessés, alors que le siège se poursuit après sept jours d’arrestations massives. Un groupe d’activistes palestiniens Watan a rapporté des faits choquants selon lesquels des soldats israéliens auraient violé une femme enceinte dans l’hôpital.
Un premier assaut de ce type avait déjà eu lieu à al-Shifa en novembre dernier, de même que dans les hôpitaux Nasser et al-Amal de Khan Younès en février.