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Atrocités des forces israéliennes à l’hôpital al-Shifa, des témoignages glaçants

Atrocités des forces israéliennes à l’hôpital al-Shifa, des témoignages glaçants
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Par AlAhed avec sites web

«Ils ont violé des femmes, kidnappé des femmes, exécuté des femmes et retiré des cadavres des décombres sur lesquels ils ont lâché leurs chiens.» Le témoignage sur Al Jazeera de Jamila al-Hissi, une Palestinienne assiégée pendant six jours dans un bâtiment près de l’hôpital al-Shifa, dans la bande de Gaza, a fait le tour des réseaux sociaux.

Depuis sa cachette, elle a décrit en direct par téléphone, dimanche 24 mars, le quotidien, sans eau ni nourriture, à Gaza où, depuis le 18 mars, l’armée israélienne assiège l’hôpital al-Shifa et les quartiers environnants, notamment al-Rimal et al-Chati, prétendant avoir d’informations indiquant que «l’hôpital est utilisé par des haut-gradés du Hamas».

Depuis lundi, les habitants du quartier et personnels du complexe hospitalier, le plus grand du territoire palestinien, ont fait état de raids, de fouilles systématiques des maisons alentour, d’importantes destructions de bâtiments notamment à l’hôpital et d’hommes arrêtés par centaines.

Les Israéliens «ciblent les enfants malades, les blessés»

«Les forces israéliennes ont incendié des bâtiments résidentiels près de l’hôpital», a aussi relaté l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme basé à Genève. «Les forces israéliennes ont incendié des maisons alors que les occupants se trouvaient à l’intérieur, empêchant l’évacuation ou l’extinction des incendies.»

L’ONG a aussi tweeté que les militaires israéliens avaient utilisé des civils palestiniens comme boucliers humains dans le cadre de l’opération à l’hôpital al-Shifa.

«Je ne peux même pas mettre de mots sur ce que nous vivons : la faim, la soif, la déportation, la destruction, les bombardements», poursuit Jamila al-Hissi sur Al Jazeera. Elle raconte que les Israéliens «ciblent les enfants malades, les blessés» et évoque «les gens que nous laissons derrière nous se vider de leur sang.»

«Les mères regardaient leurs enfants blessés en pleurant et les Israéliens les ont obligées à sortir. Une mère a vu son enfant saigner à côté d’elle, elle n’a pas pu le prendre avec elle», ajoute-t-elle.

Selon le ministère de la Santé, plusieurs bâtiments de l’hôpital ont été touchés, notamment le service des maladies artérielles, incendié. Des arrestations ont eu lieu aussi parmi le personnel.

«Les immeubles, l’hôpital, tout est en feu. Nous n’avons nulle part à nous abriter […] Les drones volent autour de nous, il y a des snipers partout», décrit encore Jamila al-Hissi en parlant de l’hôpital comme d’une «zone de guerre».

«Cela ressemble aux zones de guerre que vous voyez dans les films d’action, mais c’est pire que ce que vous voyez à la télévision, que ce que vous entendez aux informations ou de la part de ceux qui implorent de l’aide. Ce à quoi nous assistons est bien pire.»

«Nous ne pouvons pas lever la tête, nous ne pouvons pas parler fort, nous pouvons à peine respirer. Je murmure en vous parlant pour que les [soldats israéliens] ne remarquent pas que nous sommes ici », a témoigné Rawia al-Batrikhi, une Palestinienne, à MEE.

Depuis le raid de l’armée israélienne la semaine dernière dans l’hôpital, des rapports font état d’atrocités indescriptibles perpétrées contre les médecins, les infirmières, le personnel et les milliers de déplacées.

Les forces israéliennes ont annoncé l’exécution de 140 personnes à l’intérieur d’Al-Shifa, dont des ambulanciers, des patients et des blessés, alors que le siège se poursuit après sept jours d’arrestations massives.

Citant le mari d’une femme violée par les forces israéliennes, le groupe d’activistes palestiniens Watan indique que les sionistes «lui ont ordonné de se déshabiller et ont commencé à la battre… Elle a dit aux militaires qu’elle était enceinte de cinq mois, mais ils ont continué à la battre».

«Après les heures d’ouverture, ils ont fait sortir toutes les femmes sauf la femme enceinte et ses enfants… Ils l’ont emmenée devant son mari et ses enfants et l’ont violée, ordonnant aux hommes de ne pas fermer les yeux, sinon ils seraient abattus.»

Un autre témoignage horrible d’une femme qui a survécu à proximité de l’hôpital al-Shifa : «Les forces israéliennes sont entrées dans nos maisons avec des chiens et ont tué les hommes, y compris l’oncle et le frère de mon mari. Des corps gisaient dans les rues, des maisons ont été incendiées et nous avons été contraints de fuir vers le sud.»

L’armée israélienne assiège également deux autres hôpitaux de la bande de Gaza : l’hôpital al-Amal et l’hôpital al-Naser, à Khan Younès.

Selon le Croissant-Rouge palestinien, les forces israéliennes ont demandé aux Palestiniens hospitalisés à l’hôpital al-Amal de quitter l’établissement «nus» après l’avoir encerclé. Cette demande a été formulée samedi via un drone haut-parleur alors qu’elles lançaient des fumigènes pour encourager le personnel à quitter l’établissement.

L’association caritative a aussi rapporté que l’un des Palestiniens blessés laissés à l’hôpital al-Amal avait également été abattu par les forces israéliennes.

 

 

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