noscript

Please Wait...

Massacre de farine: appels à une enquête après des tirs israéliens lors d’une distribution d’aide à Gaza

 Massacre de farine: appels à une enquête après des tirs israéliens lors d’une distribution d’aide à Gaza
folder_openPalestine access_timedepuis 2 mois
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed avec AFP

La communauté internationale a souligné l’urgence d’un cessez-le-feu humanitaire et réclamé une enquête après des tirs israéliens sur des civils palestiniens pendant une distribution d’aide jeudi à Gaza. Plus de 110 personnes sont tombés en martyre, selon le Hamas.

Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine à Gaza, en particulier dans le nord où les destructions et les raids israéliens rendent presque impossible l’acheminement de l’aide.
Famine «quasiment inévitable»

Les cargaisons, soumises au feu vert d’«Israël» qui impose un blocus à la bande de Gaza depuis 2007, n’arrivent qu’en quantité très limitée, principalement depuis l’Egypte via Rafah.
Une famine «est quasiment inévitable, si rien ne change», a de nouveau averti vendredi le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Jens Laerke, les statistiques officielles faisant déjà état d’au moins 10 enfants morts de faim. Mais «une fois qu’une famine est déclarée, il est trop tard pour trop de gens», a-t-il insisté.

Au moins 10 enfants morts de malnutrition

Le porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, a indiqué que selon les statistiques officielles établies par les autorités du Hamas qui contrôlent la bande de Gaza, une dizaine d’enfants ont été enregistrés officiellement comme étant décédés des suites de la malnutrition. Un chiffre certainement en-deçà de la réalité, a-t-il ajouté.

Ces décès sont les signes précurseurs «qui sont extrêmement préoccupants, car la sécurité alimentaire avant ce conflit à Gaza n’était pas si mauvaise», a souligné le porte-parole d’OCHA.

«Les gens avaient de la nourriture, ils étaient capables de produire leur propre nourriture» et «la production de denrées alimentaires à Gaza même est presque impossible», ajoute-t-il, soulignant qu’avant la guerre menée par «Israël» contre Gaza depuis les attaques sans précédents du Hamas le 7 octobre- «la pêche était une source importante de nutrition, de revenus, de pouvoir mettre à manger sur la table, qui a complètement cessé». «Les fondements mêmes de la subsistance quotidienne des gens sont détruits», dénonce-t-il.

Enquête efficace

Jeudi, des témoins ont affirmé que des soldats israéliens ont tiré sur une foule affamée qui se précipitait vers des camions d’aide humanitaire dans la ville de Gaza, dans le nord. Le bilan est de 115 martyrs et environ 760 blessés, selon le ministère de la Santé.

Principal allié d’«Israël», Washington a exigé des «réponses» du gouvernement de Benjamin Netanyahu après la tragédie et plaidé pour «un accord sur un cessez-le-feu temporaire». L’Union européenne a appelé à une enquête et à un cessez-le-feu humanitaire tandis que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a demandé «une enquête indépendante efficace».

En référence à ce même événement, la Suisse a indiqué être «profondément préoccupée par le nombre très élevé de victimes civiles». «De telles scènes sont inacceptables, des éclaircissements sont essentiels», a indiqué vendredi le Département fédéral des affaires étrangères.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a appelé, vendredi, «Israël» à fournir une explication sur le «massacre de la farine» commis par ses forces contre les Palestiniens qui attendaient une aide humanitaire dans la bande de Gaza. «J'ai été choquée par les informations en provenance de Gaza. Les civils voulaient des secours pour eux-mêmes et leurs familles, mais ils ont été tués», a déclaré Baerbock dans un communiqué. «Nous sommes aux côtés des civils de Gaza et appelons à leur protection conformément au droit international», a-t-elle conclu.

Une équipe de l’ONU, qui a rendu visite à des blessés vendredi à l’hôpital al-Chifa, à Gaza-ville, a constaté «un grand nombre de blessures par balles», a déclaré le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric. Il a ajouté que 200 blessés se trouvaient toujours dans cet hôpital sur plus de 700 qui y ont été transportés.

Trêve incertaine

La tragédie de jeudi porte un coup aux efforts des pays médiateurs, qui avaient espéré une trêve pendant le ramadan, qui commence le soir du 10 ou le 11 mars. Le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte tentent depuis des semaines d’arracher aux deux camps un compromis qui rendrait possible une trêve associée à de nouvelles libérations de prisonniers, mais aucune avancée concrète n’a été annoncée jusqu’à présent.

Le Hamas réclame notamment un cessez-le-feu définitif avant tout accord sur la libération des détenus, ainsi que la levée du blocus israélien et l’entrée d’une aide humanitaire accrue.

«Israël» répète de son côté qu’une trêve devrait être accompagnée de la libération de tous les captifs et ne signifierait pas la fin de la guerre, promettant que celle-ci se poursuivra jusqu’à l’élimination totale du Hamas.

Comments

//