Gaza: L’inquiétude grandit pour le grand hôpital Nasser occupé par «Israël»
Par AlAhed avec AFP
L’inquiétude grandit, samedi 17 février, pour les malades coincés dans l’hôpital Nasser de Khan Younès, à Gaza, pris d’assaut par l’armée israélienne dont les bombardements incessants sur le territoire palestinien ont fait des dizaines de morts dans la nuit, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza.
Six malades, parmi lesquels un enfant, sont morts depuis vendredi à cause de coupures d’électricité qui ont provoqué l’arrêt de la distribution d’oxygène après l’assaut des troupes israéliennes contre l’hôpital Nasser, selon un nouveau bilan, samedi, du ministère.
«Les nouveau-nés risquent de mourir dans les prochaines heures», a ajouté le ministère qui a fait état d’une centaine de personnes tuées dans la nuit par les bombardements israéliens dans la bande de Gaza. Selon lui, cinq médecins qui s’occupent de 120 patients se trouvent encore dans un bâtiment de l’hôpital Nasser sans électricité ni eau, nourriture et oxygène.
Des membres du personnel médical détenus
Les forces israéliennes «détiennent toujours de nombreux membres du personnel médical, des patients et des personnes déplacées dans le bâtiment de la maternité, et les soumettent à des interrogatoires dans des conditions inhumaines», a-t-il ajouté.
Vendredi soir, l’armée d'occupation israélienne a prétendu avoir découvert des obus de mortier, des grenades et d’autres armes appartenant au Hamas, et capturé «des dizaines» de suspects dans l’hôpital, dont «plus de vingt ayant participé à l’attaque du 7 octobre [2023]».
Des médecins ont décrit une situation intenable dans cet hôpital, situé dans une ville transformée en champ de ruines et cerné par les combats, et où s’étaient réfugiés des milliers de déplacés.
L’Union européenne «très préoccupée»
Médecins sans frontières (MSF) a annoncé que ses employés avaient «dû fuir, laissant les malades derrière eux». «La situation était chaotique, catastrophique», a déclaré à l’Agence France-Presse Christopher Lockyear, secrétaire général de MSF.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’hôpital Nasser, l’un des onze qui restent ouverts sur les trente-six que comptait la bande de Gaza avant la guerre, est désormais «à peine fonctionnel». «Plus de dégradations à l’hôpital, c’est plus de vies perdues», a déclaré le porte-parole de l’OMS,
Pendant ce temps, la communauté internationale multiplie ses appels pour dissuader «Israël» de lancer une offensive dans la ville surpeuplée de Rafah, où sont piégés près d’un million et demi de civils contre la frontière fermée avec l’Egypte. L’Union européenne s’est déclarée vendredi «très préoccupée» par cette perspective, et a exhorté «Israël» à «ne pas entreprendre d’action militaire à Rafah qui aggraverait une situation humanitaire déjà catastrophique».