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Mer Rouge: Paris ne s’est pas joint aux frappes contre le Yémen pour éviter l’«escalade», dit Macron

Mer Rouge: Paris ne s’est pas joint aux frappes contre le Yémen pour éviter l’«escalade», dit Macron
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Par AlAhed avec AFP

Paris a «décidé de ne pas se joindre» aux frappes de la coalition américano-britannique contre le Yémen «pour éviter toute escalade» dans la région, a fait valoir mardi Emmanuel Macron, réitérant par ailleurs son appel à un cessez-le-feu à Gaza.

Washington et Londres ont bombardé le Yémen en fin de semaine dernière pour tenter de stopper les attaques des forces armées yéménites en mer Rouge, qu'elles disent mener en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

«La France a décidé de ne pas se joindre à ces frappes préventives parce que nous avons une posture qui cherche à éviter toute escalade», a dit le président français, estimant que le sujet n'était pas «militaire» mais «diplomatique».

Depuis la mi-novembre, le mouvement de résistance yéménite Ansarullah mène des attaques en mer Rouge contre des navires israéliens ou à destination des territoires occupés en soutien à la résistance du peuple palestinien dans la bande de Gaza, promettant de les poursuivre jusqu’à ce que l’Entité israélienne arrête son agression contre l’enclave assiégée.

Les États-Unis affirment avoir créé une coalition navale pour contrer les opérations de l’armée yéménite en mer Rouge, mais la France, l’Espagne et l’Italie s’en sont retirées.

Appel à un cessez-le-feu à Gaza

Emmanuel Macron a par ailleurs mis en garde «Israël» sur la poursuite d'«opérations pas suffisamment ciblées» à Gaza, selon lui.

«Je le dis parce que c'est aussi l'intérêt sur le plan de la sécurité à long terme d'Israël et que poursuivre aujourd'hui les opérations telles qu'elles sont conduites, c'est prendre un risque dans la durée, compte tenu de ce que cela fait naître dans toute la région, pour la sécurité d'Israël même», a-t-il fait valoir.

«Donc, nous allons poursuivre les initiatives diplomatiques, les résolutions, les discussions pour appeler un cessez-le-feu et je vais poursuivre le contact bilatéral pour essayer de l'obtenir de manière très concrète», a dit Emmanuel Macron.

«C'est ça maintenant la priorité, car on le sait, c'est ce qui permettra d'aller au contact des populations, de les protéger», a-t-il ajouté.

«Dangereuse escalade»

Dans le même contexte, le premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani a prévenu mardi que «la dangereuse escalade en mer Rouge va affecter le transport de Gaz Naturel Liquéfié (GNL), comme toutes les autres cargaisons marchandes», lors du Forum économique mondial à Davos (est de la Suisse).

Les attaques d’Ansarullah ont contraint de nombreux armateurs à éviter la zone, par où transite 12% du commerce mondial, et emprunter une route plus longue autour de la pointe de l'Afrique, au prix d'un surcoût du transport et de délais plus longs d'acheminement.

«Il existe des itinéraires alternatifs, mais ces itinéraires (...) sont moins efficaces que l'itinéraire actuel», a souligné le Premier ministre qatari, dont le pays est l'un des plus grands producteurs de GNL au monde.

L'agence de presse Bloomberg a rapporté lundi qu'au moins cinq navires de GNL exploités par le Qatar, qui se dirigeaient vers le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, séparant la péninsule arabique de la corne de l'Afrique, s'étaient arrêtés au large d'Oman.

Interrogé à propos des frappes américano-britanniques, Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, a toutefois estimé que «la solution militaire ne mettrait pas fin à cette situation et ne la contiendrait pas».

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