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Gaza: nouvelle panne de communication, «effondrement de l’ordre civil» selon l’ONU

Gaza: nouvelle panne de communication, «effondrement de l’ordre civil» selon l’ONU
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Par AlAhed avec AFP

L'ONU a averti jeudi d'un «effondrement de l'ordre civil» dans la bande de Gaza, plongée dans une profonde crise humanitaire, affirmant que la faim et le désespoir poussent la population à s'emparer de l'aide, qui arrive en quantité très limitée.

«Partout où l'on va, les gens sont désespérés, affamés et terrifiés», a affirmé le Commissaire général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

Soumis depuis le 9 octobre par «Israël» à un siège total, qui provoque de graves pénuries, le petit territoire dévasté est aussi régulièrement privé de toute communication avec l'extérieur par des coupures des liaisons téléphoniques et de l'internet, comme c'était une nouvelle fois le cas jeudi.

Coupures des liaisons téléphoniques et de l'internet

Les services Internet et téléphoniques ont été coupés dans la bande de Gaza, déchirée par la guerre, jeudi, alors que les bombardements israéliens ont fait de nouvelles victimes parmi les Palestiniens.

«Nous avons le regret d'annoncer que tous les services de télécommunications dans la bande de Gaza ont été interrompus en raison de l'offensive en cours... Gaza est à nouveau plongée dans le black-out», a déclaré la société de télécommunications palestinienne Paltel.

«Israël» a poursuivi ses tirs de barrage sur la bande de Gaza, alors qu'une recrudescence de maladies mortelles touche les habitants déplacés.

Le nombre de martyrs à Gaza approche désormais 18.800, à 70% des femmes, des enfants et adolescents, tués par les bombardements israéliens, selon le ministère de la Santé du Hamas.

A Khan Younès, la grande ville du sud, des habitants inspectaient des ruines encore fumantes après un raid aérien israélien.

«Un avion a frappé le bâtiment sans avertissement et il a été complètement détruit. Environ quatre personnes sont encore coincées sous les décombres», a raconté à l'AFP Hassan Bayyout, un homme de 70 ans.

Dans la soirée, de la fumée s'élevait au-dessus de la ville voisine de Rafah après une nouvelle frappe, selon des images de l'AFP.

«Où est la zone de sécurité?»

Dans la bande de Gaza, les civils sont acculés dans des zones toujours plus petites, cherchant désespérément à échapper aux frappes.

A l'extrême sud, Rafah, la ville frontalière avec l'Egypte, est devenue un gigantesque camp, fait de tentes bricolées à l'aide de bouts de bois, de draps et de bâches en plastique, où les déplacés s'abritent tant bien que mal sous la pluie, alors que l'hiver et le froid s'installent.

Là aussi, les frappes israéliennes meurtrières sont quotidiennes.

Abu Muhammad Abu Dabaa, 53 ans, se recueillait jeudi avec des proches sur les dépouilles de victimes.

«La frontière avec l'Égypte n'est qu'à 300 mètres. Ils nous ont dit de venir du nord au sud et nous voilà à l'extrême sud. Où est la zone de sécurité?», lance-t-il.

«Aujourd'hui, Israël affirme que le secteur de Rafah est sûr. Mais il n'y a plus aucune zone sûre dans toute la bande de Gaza», témoignait aussi Dhia Abou Zin, un homme de 32 ans.

Selon l'ONU, environ 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont été déplacées, beaucoup plusieurs fois depuis le début de la guerre.

L'ONU ne cesse de répéter que l'aide humanitaire, qui ne parvient pour l'essentiel que jusqu'à Rafah, est insuffisante et que la surpopulation dans les camps entraîne des maladies, en plus de la faim et du manque de soins.

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