Gaza: Intenses combats, le Hamas ne libérera pas d’otages sans «négociations», réunion de l’Assemblée générale de l’ONU mardi
Par AlAhed avec AFP
La bande de Gaza est le théâtre sanglant lundi de raids aériens israéliens et d'intenses combats après des menaces du mouvement de résistance palestinien Hamas de ne pas libérer «vivants» sans négociation les otages qu'il détient.
Dans la nuit de dimanche à lundi, un reporter de l'AFP a fait état de puissants raids aériens sur la ville de Khan Younès, nouvel épicentre de la guerre situé dans la pointe sud de la bande de Gaza.
Le ministère de la Santé à Gaza a fait état de «dizaines» de martyrs dans des raids nocturnes.
Le Djihad islamique, second mouvement de résistance palestinien, a affirmé qu'un de ses combattants avait fait exploser dans un secteur de Gaza-ville une maison dans laquelle se trouvaient des soldats israéliens qui tentaient d'identifier la bouche d'un tunnel souterrain.
Plus de 100 soldats israéliens tués
L'armée d’occupation israélienne a fait état lundi de tirs de roquettes depuis Gaza et dimanche de «combats acharnés» dans des quartiers dans le secteur de Gaza-ville et à Khan Younès, où des combattants palestiniens «émergent des tunnels», «disposent des explosifs» et tirent au «lance-roquettes».
Plus de cent soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre en cours dans la bande de Gaza, a indiqué l'armée d’occupation israélienne.
Cette dernière a dévoilé lundi l'identité de trois autres soldats tués dans les combats dans la bande de Gaza.
Interrogée par l'AFP, elle a précisé que 101 soldats avaient été tués jusqu'à présent dans cette offensive terrestre.
Pas de libération d'otages sans «négociations»
Le conflit a été déclenché après une attaque d'une ampleur sans précédent menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés en Entité israélienne depuis Gaza, durant laquelle 1.200 personnes ont été tuées, selon les «autorités israéliennes».
Côté palestinien, près de 18.000 personnes sont mortes dans le territoire palestinien depuis le début de l'offensive israélienne, en grande majorité des femmes et des mineurs, d'après le ministère de la Santé à Gaza.
Une trêve d'une semaine fin novembre avait permis de libérer une centaine des quelques 240 otages entre les mains du Hamas et de groupes affiliés depuis l'attaque du commando. 137 autres otages restent désormais à Gaza, selon la même source
Le Hamas a prévenu dimanche qu'aucun des otages dans la bande de Gaza n'en sortirait «vivant» sans «un échange et une négociation, et sans répondre aux exigences de la résistance», a déclaré Abou Obeida, le porte-parole des Brigades al-Qassam, la branche armée du mouvement.
Réunion de l’Assemblée générale de l’ONU mardi
Après l'échec vendredi du Conseil de sécurité de l'ONU à voter un «cessez-le-feu humanitaire immédiat», Washington bloquant la résolution avec son veto, l'Assemblée générale doit se réunir mardi après-midi pour discuter de la situation à Gaza.
Le projet de texte vu par l'AFP dimanche reprend en grande partie la résolution rejetée vendredi.
Faisant état de la «situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza», le texte exige «un cessez-le-feu humanitaire immédiat» et la libération «immédiate et inconditionnelle» de tous les otages.
La guerre a aussi fait flamber les violences en Cisjordanie occupée, où plus de 260 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre selon l'Autorité palestinienne, et une plus large escalade régionale.