Gaza: 108 membres du personnel de l’UNRWA tués depuis le 7 octobre
Par AlAhed avec sites web
Le commissaire général de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré mardi dans un communiqué que près de 67 installations de l'UNRWA avaient été touchées, dont 17 directement.
«La plupart d'entre elles se trouvaient dans les zones centrales et dans le sud, où l'on avait promis aux gens la sécurité», a-t-il déploré. «Nous ne pouvons même pas protéger les gens sous le drapeau des Nations unies».
176 déplacés qui avaient trouvé refuge dans les installations de l'UNRWA ont été tués et au moins 778 autres blessés. Cela inclut les attaques les plus récentes contre deux écoles de l’UNRWA.
Or les habitants de Gaza ne sont en sécurité nulle part: ni chez eux, ni sous le drapeau de l’ONU, ni dans un hôpital, ni au Nord, ni au Sud.
Les chiffres montrent qu’au moins 1,7 million de personnes – près de 80% de la population – ont été déplacées de leurs foyers et installées dans la moitié de la bande de Gaza.
Plus de 900 000 personnes trouvent refuge dans les installations de l'UNRWA, notamment dans le nord du pays.
Davantage de travailleurs humanitaires des Nations unies ont été tués dans la bande de Gaza que dans tout autre conflit au cours des 78 ans d'histoire de l'organisation.
Les observateurs estiment que cela rappelle brutalement que le personnel humanitaire des agences mondiales n'a pas été épargné par les bombardements incessants d'«Israël» sur la bande assiégée.
Les bureaux de l'ONU à travers le monde ont récemment mis leurs drapeaux en berne et le personnel de l'ONU a observé une minute de silence pour rendre hommage à leurs collègues tués à Gaza.
«Aujourd'hui, la famille de l'UNRWA a observé une minute de silence pour pleurer et honorer nos collègues tués à Gaza. Ils ne seront jamais oubliés», a souligné Antonio Guterres sur X à l'issue d'une cérémonie, au cours de laquelle le drapeau de l'ONU au siège des Nations unies à New York a été mis en berne.
L'OMS tire la sonnette d'alarme sur la situation humanitaire à Gaza
Pendant ce temps, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré la sonnette d'alarme sur la situation humanitaire à Gaza. Il met en garde contre le risque d’épidémie alors qu’«Israël» poursuit ses bombardements incessants contre le territoire palestinien.
L'OMS a déclaré mardi que trois hôpitaux du nord de la bande de Gaza, assiégée par «Israël», avaient demandé de l'aide pour évacuer des patients et que les préparatifs étaient en cours, regrettant que cela prive les habitants d'une bouée de sauvetage.
Les hôpitaux ont été bombardés lors de la guerre israélienne contre Gaza et tous les hôpitaux de la partie nord de l'enclave ont effectivement cessé de fonctionner normalement.
Le porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, a déclaré que les évacuations étaient un dernier recours. «Cela prive l'ensemble de la population du nord des moyens de se faire soigner», a-t-il regretté, lors d'un point de presse à Genève.
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que tous les hôpitaux du nord de Gaza ont été mis hors service et qu'une coordination est en cours pour évacuer l'hôpital indonésien assiégé.
Par ailleurs, le ministère a déclaré que 259 personnes blessées, plusieurs civils et du personnel médical se trouvent toujours à l'intérieur de l'hôpital al-Shifa et qu’aucune date n’a pas été encore fixée pour leur évacuation.
Malgré les appels internationaux à la protection des hôpitaux, «Israël» continue de cibler les installations médicales de la bande de Gaza.
Le ministère palestinien de la Santé dans la bande de Gaza a annoncé ce lundi que «12 personnes ont été tuées et des dizaines blessées», suite au bombardement israélien de l'hôpital indonésien au nord de la bande de Gaza. Le porte-parole du ministère a demandé aux organismes internationaux de prendre des mesures contre les crimes israéliens.
Depuis le 7 octobre dernier, «Israël» mène des frappes aériennes sans relâche contre la bande assiégée, exacerbant le calvaire et la souffrance des Palestiniens.
Des dizaines de Palestiniens ont été tués dans de nouvelles attaques israéliennes visant des infrastructures civiles à Gaza, notamment une école accueillant des déplacés.
Le bilan des morts à Gaza a dépassé les 14 000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants.