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L’ONU alerte sur le «risque immédiat de famine» dans la bande de Gaza

L’ONU alerte sur le «risque immédiat de famine» dans la bande de Gaza
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Par AlAhed avec AFP

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a dressé un tableau dévastateur de la situation humanitaire causée par la guerre dans la bande de Gaza.

«Les gens sont à peine capables de prendre un repas par jour. Les options alimentaires se limitent aux conserves, lorsqu’elles sont disponibles. Le pain est un véritable luxe», déplore ainsi Abeer Etefa, porte-parole de l’organe des Nations unies pour la région du Moyen-Orient.

«Gaza risque de sombrer dans l’enfer de la faim en l’absence de carburant et d’une augmentation rapide de l’approvisionnement alimentaire», a-t-elle mis en garde.

Selon elle, «2,2 millions de personnes, soit la quasi-totalité de la population de Gaza, ont désormais besoin d’une aide alimentaire».

Cela fait «presque six semaines d’enfer pour la population de Gaza… six semaines de mépris total du droit humanitaire international», a fustigé Juliette Touma, directrice de la communication de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), citant des collègues sur le terrain.

«Aujourd’hui, Gaza a l’air d’avoir été frappée par un tremblement de terre, sauf que cela a été provoqué par l’homme et aurait pu être totalement évité», a-t-elle illustré.

«Un exode se déroule sous notre regard»

L'aide internationale arrive au compte-gouttes par camions depuis l'Egypte, en quantité «insuffisante» selon l'ONU, qui réclame notamment la livraison de carburant pour faire fonctionner les générateurs dans les hôpitaux.

Le directeur de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a pour sa part affirmé jeudi à Genève que les communications étaient à nouveau «totalement coupées» avec la bande de Gaza, faute de carburant.

«Nous venons d’assister, la semaine dernière, au plus grand déplacement de Palestiniens depuis 1948», a par ailleurs affirmé Juliette Touma, citant l’année de l’usurpation de la Palestine par «Israël».

«Il s’agit d’un exode qui s’est déroulé sous notre regard», a-t-elle regretté.

Selon l'ONU, 1,65 des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre. Plusieurs centaines de milliers d'entre eux ont fui le nord, où se concentrent les combats les plus intenses, vers le sud, près de la frontière égyptienne.

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