Le Venezuela a officialisé sa demande d’adhésion aux BRICS
Par AlAhed avec agences
La vice-présidente vénézuélienne a annoncé le 3 août que son pays avait officiellement demandé à rejoindre les BRICS. Elle a déclaré que Caracas était prêt à offrir à l’organisation «les plus grandes réserves de pétrole du monde», ainsi qu'une assistance pour établir de nouvelles relations de coopération.
À l’approche du sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), prévu en août, le Venezuela a déposé sa candidature pour adhérer au groupe. C’est ce qu’a fait savoir le 3 août sa vice-présidente, Delcy Rodriguez.
«Le Président [Nicolas Maduro, ndlr] a déjà formalisé, par l'intermédiaire de notre ministère des Affaires étrangères, la demande d'adhésion du Venezuela», a-t-elle confirmé auprès de la chaîne Venezolana de Televisión lors de sa visite en Inde.
Selon Mme Rodriguez, la demande d'adhésion place cet État à l'avant-garde de la construction de nouveaux canaux économiques et de coopération «loin de l'hégémonisme unilatéral».
La vice-présidente a aussi souligné que le Venezuela «mettrait les plus grandes réserves de pétrole du monde au service de la Commission de l'énergie des BRICS» et encouragera «de nouvelles relations de coopération» et «la construction d'un monde multipolaire».
Vers l’élargissement du groupe
Pour l’instant, mis à part le Venezuela, 22 pays ont déjà fait une demande officielle d’adhésion, comme l’a déclaré fin juillet à Bloomberg Anil Sooklal, ambassadeur itinérant sud-africain auprès du groupe.
Y figurent notamment l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Bangladesh, l’Arabie saoudite et la Bolivie, selon des sources ouvertes. Plusieurs autres pays, comme l’Indonésie, Bahreïn, le Mexique, le Nigeria et la Turquie ont exprimé leur intérêt.
Les dirigeants du groupe se réuniront du 22 au 24 août à Johannesburg, la Russie étant représentée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Vladimir Poutine y participera en visioconférence.
Lors de ce sommet, les dirigeants se pencheront sur l’élargissement du groupe, a déclaré le Président sud-africain début juillet, en précisant que la décision d’admission devrait être prise par un «consensus».
Moscou, avec les autres membres du groupe, travaille sur les critères d’adhésion. L’un, déjà défini, est le non-alignement des candidats à la politique des sanctions contre un membre des BRICS, a fait savoir en juin le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.