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Discours du sayyed Nasrallah dans le cadre d’une cérémonie à la suite du décès du chef moujahed hajj Hussein al Chami

Discours du sayyed Nasrallah dans le cadre d’une cérémonie à la suite du décès du chef moujahed hajj Hussein al Chami
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Au nom de Dieu

Je voudrais pour commencer m’adresser à la famille du disparu, individuellement, pour leur présenter mes condoléances et pour demander à Dieu de leur donner la patience de supporter cette douleur, ainsi que pour qu’il donne à notre cher disparu toute Sa miséricorde. Je présente aussi mes condoléances à tous les frères qui assistent à cette cérémonie. Notre douleur est la même et il est de mon devoir d’évoquer aussi un vieil ami lui aussi disparu cheikh Abdel Ilah Dbouk. Je présente aussi mes condoléances à sa chère famille et je prie Dieu de lui donner la patience.

Je voudrais diviser mon discours en plusieurs parties. D’abord, je compte parler de hajj Hussein, puis je voudrais évoquer rapidement la situation interne libanaise. Ensuite, je voudrais commenter le dernier incident  au Nord de la Palestine ainsi que les menaces israéliennes au Liban et enfin, je voudrais parler de la situation régionale avant de conclure par les prières et les bénédictions.

Pour parler du frère hajj Hussein al Chami, il faudrait commencer par le présenter, car  bon nombre de nos frères travaillent dans la plus grande discrétion, loin des projecteurs et dans le secret. Ils ne sont donc pas connus de nos partisans, sauf lorsqu’ils meurent. Ils sont donc inconnus sur terre et les gens n’entendent parler d’eux que lorsqu’ils sont au ciel.

Lorsqu’il s’agit de parler du frère hajj Hussein, ce chef aimé, on revient ainsi à ce que j’appelle « la génération des fondateurs », ceux qui ont entamé le parcours du Hezbollah en 1982. Mais au sein de cette génération de fondateurs, il y a des chefs, qui ont fondé cette formation et assumé de grandes responsabilités. Hajj Hussein en fait partie.

Pour revenir à sa personnalité, hajj Hussein est pieux depuis son enfance, fils d’une famille croyante dédiée à l’islam. Dès son adolescence, il a porté dans son cœur, le souci de l’Islam et celui de la Palestine et celui de la oumma. Il avait une présence culturelle,  éducative sur le plan religieux, médiatique, politique et organisationnelle, ainsi que militaire et jihadiste.  Il a été parmi les premiers à croire dans la révolution islamique, même avant sa victoire. Il faisait partie des premiers à avoir rencontré l’imam Khomeiny et à l’avoir suivi depuis le début. En 1982, lui et ses compagnons qui travaillaient ensemble dans des cadres islamiques jihadistes sincères, ont décidé de regarder vers l’avenir  et ils ont fondé ensemble le parcours du Hezbollah. Ces groupes de jihadistes dévoués ont tout abandonné, les noms, les entités, les considérations même personnelles, ils ont même cessé de regarder vers le passé pour construire le présent et l’avenir. Hajj Hussein al Chami faisait partie de ceux-là et on peut dire que le parcours du Hezbollah était depuis le début basé sur la foi et la piété. Ces groupes ne regardaient pas vers le monde terrestre. Ils portaient leur sang sur leurs épaules, ils étaient sous la menace de perdre la vie ou d’être arrêtés. Certains d’entre eux ont eu l’insigne honneur de mourir en martyrs et d’autres ont eu la bénédiction de vivre plus longtemps. Hajj Hussein al Chami  amené une longue vie pleine de jihad et de réalisations. Depuis le début de ce parcours, il a assumé des responsabilités nombreuses et multiples. Dans la plupart de ces fonctions de responsabilités, il était un pionnier, un fondateur. Il était membre du Conseil Consultatif du Hezbollah, le second notamment, pendant des années. Il a assumé de nombreuses fonctions, et souvent, c’est lui qui a inventé les rôles et les responsabilités. Il a été ainsi nommé le premier responsable de la zone de Beyrouth, lorsque le Hezbollah a commencé à préciser les régions, Beyrouth, la Békaa, le sud...Un poste qui n’existait pas avant lui et c’est lui qui en a défini les responsabilités dans le secteur de Beyrouth. On lui a aussi demandé  de créer une représentation du Hezbollah à Téhéran. Celle-ci n’existait pas. Il s’est rendu à Téhéran et il l’a créée. Il a ensuite pris en charge els finances et c’est lui qui a fondé l’administration financière du Hezbollah. Il en a mis les règles et le mode de fonctionnement qui est toujours en vigueur. C’était d’ailleurs sa spécialité. Il a ensuite pris en charge les responsabilités sociales au sein du Hezbollah. Ce secteur en était à ses débuts et les responsabilités étaient immenses. Il fallait créer des institutions. Les frères se souviennent de cette période  dans les années 80 et 90. Le responsable social  central  était donc responsable des services sociaux, des relations sociales, responsable aussi des familles des martyrs, des prisonniers, des blessés, de l’action sanitaire. Il était aussi responsable de Jihad al Binaa, des syndicats, des professions libérales, donc il y avait un grand nombre de catégories dans le cadre de cette responsabilité. Grâce à ses responsabilités, hajj Hussein a contribué à créer des institutions. Par conséquent, son esprit et son cerveau sont dans l’organisation et dans la gestion des institutions. Il y avait donc un rôle primordial, lui et ses compagnons, car nous autres, nous parlons toujours d’un travail collectif. Mais chacun dans un groupe a ses responsabilités et un rôle particulier. C’est ainsi qu’a été créée  la commission sanitaire islamique qui a donné ensuite naissance  à l’institution de la Défense civ ile au sein de cette commission. Il a aussi contribué à la création de l’institution de Jihad al Binaa. Vous savez tous que notre grand martyr sayed Abbas Moussawi  accordait une importance particulière à cette institution. Hajj Hussein était très coopératif à ce niveau. Il a eu un rôle dans l’édification de plusieurs hôpitaux et centres de santé qui continuent à fonctionner aujourd’hui au service des gens. Hajj Hussein a aussi fondé le centre d’études pour le développement qui est devenu par la suite le centre consultatif pour les études et la documentation. L’idée de départ était que nous avions besoin d’études précises et réalistes bien documentées pour dresser des programmes  utiles et mener des actions utiles et efficaces. Il a été aussi au service de nombreuses institutions d’aides,  comme celle du martyr, et la commission d’aide aux blessés. Je vais mettre de côté la commission de soutien à la résistance et l’institution du Bon prêt.

Le frère hajj Hussein a depuis le début pris ce chemin. Je l’ai dit dans mon dernier discours, certains frères prennent depuis le début, un chemin plutôt qu’un autre, celui militaire ou un autre sécuritaire, un chemin politique, un autre administratif ou organisationnel. Hajj Hussein a choisi depuis le début, le chemin social, tout ce qui touche au service des gens, les blessés, les détenus, leurs familles, les familles des martyrs, le domaine sanitaire, l’appui à la résistance. Il y a consacré toutes ses années, depuis ses débuts  et il a brillé dans tout ce qu’il a entrepris, parce qu’il était sincère et loyal, dévoué aux autres. C’est d’ailleurs pourquoi nous voyons aujourd’hui toutes ces institutions présentes en force et efficaces, surtout en cette période de défis du quotidien, notamment au cours de ces dernières années, dans les crises  économiques, sociales et financières qu’affrontent notre société et notre public.

Je voudrais m’arrêter sur deux institutions en particulier. Hajj Hussein a contribué à la fondation de la commission de soutien à la résistance islamique. En fait cette commission a été créée par un groupe dont faisait partie hajj Hussein Chami, ainsi que le cher défunt cheikh Hussein Kourani et d’autres. Hajj Hussein a même dirigé cette commission après cheikh Kourani et il a veillé à son expansion et à sa consolidation. Il s’agit en fait d’une institution à caractère financier puisqu’elle récolte les dons faits par les gens et les remet à la résistance et à ses institutions.

Hajj Hussein a aussi contribué à la création du Bon prêt, aux côtés d’autres frères  en tête le cheikh sayed Issa Tabatabaï. Hajj Hussein avait un rôle déterminant  dans la gestion de cette institution, dans l’élaboration de ses lois, de ses mécanismes de fonctionnement et des limites qui ont été posées. Pourquoi j’ai évoqué ces deux institutions ? Parce qu’elles ont un caractère financier et qu’elles drainent de grandes sommes d’argent. Elles étaient donc entre les mains d’un homme croyant d’abord,, loyal, dévoué et sincère. Il craignait Dieu et il était un expert honnête et méticuleux en matière monétaire.

Tous les frères connaissent hajj Hussein lorsqu’il était le responsable financier au Hezbollah. Lorsqu’une décision de dépenser une certaine somme était prise, était-elle exécutée rapidement ? Non, car il était très pointilleux et discutait chaque détail. Il se comportait comme si l’argent était celui de Dieu et celui des gens. Il considérait qu’il devait en rendre compte, le Jour du Jugement dernier, même lorsqu’on ne lui demandait rien.

Il s’agit donc de la responsabilité de préserver l’argent, de l’empêcher d’être perdu, dilapidé ou volé, ou encore de s’évaporer dans le cadre de la corruption. Il devait donc veiller à ce qu’il soit dépensé  au bon endroit. C’est pourquoi dans les réunions avec la commission de soutien à la résistance dont faisait partie hajj Hussein, j’ai toujours considéré que les membres de cette commission étaient les dépositaires de cet argent. Nous disions  à tous en toute confiance : Il s’agit d’une partie de confiance, sincère et loyale. Vous pouvez donc lui remettre votre argent en toute sérénité. Hajj Hussein parlait ainsi du Jihad financier et du Jihad dans les esprits. Ce Jihad financier a été réalisé dans le cadre de la commission de soutien à la résistance qui poursuivra sa mission je l’espère après la mort de hajj Hussein, tout en préservant son expérience.

Concernant l’institution du «Bon Prêt», on peut dire qu’elle est très importante. Elle s’est développée naturellement et progressivement, même si récemment, le processus s’est accéléré, alors qu’auparavant, il était plus lent, grâce notamment aux Américains. Eh oui, on dit parfois que l’ennemi peut faire du bien sans le savoir... je parle ici de 2015 et même un peu avant, lorsque les Américains ont commencé à mettre  des chefs de la résistance, des députés du Hezbollah ou des responsables sur la liste des terroristes passibles de sanctions, donnant ainsi des instructions aux banques et à la Banque centrale pour qu’ils ne puissent pas ouvrir de comptes bancaires.

Certaines banques ont même commencé avant les décisions américaines de fermer les comptes  des personnes proches du Hezbollah, ou ayant le moindre lien avec lui. Je l’ai déjà dit, ces banques ont fait une mauvaise action, en  fermant les comptes de ces gens d’une manière désobligeante. Elles étaient à ce point soumises à la volonté américaine. Nous leur disions : Les Américains n’ont pas encore pris la décision, mais elle avait déjà été exécutée au Liban. Mais finalement, il ne faut pas regretter quelque chose qui peut se transformer en bien...

Puisque nous parlons de finances, je voudrais ici rappeler qu’il n’y a jamais eu de fonds appartenant au Hezbollah dans les banques libanaises, et même dans les autres. Le Hezbollah n’a pas d’argent dans les banques. Et maintenant, il n’a même pas d’argent à déposer dans les banques. Les fonds qui lui parviennent en aides, en dons ou en appui de la République islamique d’Iran et ce n’est pas un secret, est distribué dans les budgets en cours, en salaires et en projets. Le Hezbollah n’a donc pas d’argent pour le déposer dans les banques.

Oui, les gens en tant qu’individus ont des fonds, petits, moyens ou grands, après tout , nous avons un large public, avec des gens qui possèdent des commerces, des usines, des affaires, des projets agricoles. Malgré cela, ceux-là ont été poursuivis et leurs fonds ont été retirés des banques. Où donc ont été ces fonds ?  A l’institution du «bon Prêt» tout naturellement. Car les gens veulent un endroit sûr pour y déposer leurs fonds. Lorsqu’ils ont mis leurs fonds à l’institution du Bon Prêt chez hajj Hussein, ces fonds sont devenus quasiment bénis. Il s’agit d’une gestion de confiance, qui prête des fonds pour que les gens puissent subvenir à leurs besoins, étudier à l’université, aller à l’hôpital, quelqu’un qui veut se marier ou lancer un projet agricole, ou tout autre ... L’argent est ainsi en sécurité. Chassés des banques, ils ont donc déposé leurs fonds au «Bon Prêt».

Cette institution s’est ainsi développée et elle a montré sa solidité au cours des dernières années. Nous savons tous que le mérite principal revient à hajj Hussein al Chami, à cause de sa solidité, de son engagement. Il a élaboré des lois pour gérer et préserver cet argent, pour mettre des garanties. Il n’a pas voulu se lancer dans des aventures. Il avait une société privée «Al Yousr». Tout le monde le sait. Elle investissait les fonds des gens dans des projets qui étaient tous réussis et faisaient des bénéfices. Mais il n’a jamais accepté de placer les fonds de la commission de soutien à la résistance dans cette société. Même chose pour les fonds du « Bon Prêt » car même s’il y avait un risque minime, il ne voulait pas le prendre.

Cette fermeté et cet engagement précis ont fait le succès de l’institution du Bon Prêt. Je l’invite donc à poursuivre sur la même lignée.  Je me souviens qu’en 2006, avant la guerre de juillet, les gens venaient au siège du secrétariat général en toute liberté. Il n’y avait pas les mesures de sécurité actuelles. Une famille est venue me voir et m’a demandé de faire une lettre adressée au Bon Prêt pour obtenir un prêt. Je me suis exécuté et hajj Hussein m’a contacté et m’a dit : Je respecte votre demande et votre signature. Mais il y a une procédure que nous suivons. Si quelqu’un veut intercéder en faveur d’une personne, il doit la garantir et pour cela, il doit avoir des fonds chez nous. Or ce n’est pas le cas. C’est pourquoi je ne peux pas accorder ce prêt. J’étais fier de sa position car c’est comme cela qu’il a préservé et développé l’institution.  Si hajj Hussein ne me fait pas de cadeaux, il n’en fera à personne. C’est la raison pour laquelle cette institution est importante et se développe  et c’est aussi pourquoi elle est visée.

A l’heure où le secteur bancaire est en crise et à l’heure où de grandes banques s’effondrent dans le monde, nous avons une institution solide et importante. Hajj Hussein disait/ Aller lentement mais sûrement est bien plus efficace que de grandir et de se développer rapidement sans fondements sûrs car l’effondrement sera aussi rapide.

En l’évoquant, nous ne pouvons que citer ses actions dans ce monde. Elles le poursuivront et parleront pour lui dans l’Autre Monde. Il a contribué à développer ce secteur et il a fait de nombreuses bonnes actions. Ses réalisations font partie du parcours du Hezbollah. Là où il fallait des sacrifices, relever des défis, affronter, patienter, surmonter la colère et la frustration, aller vers l’entente l’harmonie et le don de soi, Hussein al Chami était toujours dans les premières lignes.

Je vais maintenant évoquer quelques points parmi ses réalisations :

Dans le cadre de l’institution du Bon Prêt, nous tenons à ce qu’elle soit  à tous et ne fasse pas de distinction entre une ligne politique et l’autre, entre une communauté et l’autre et entre une région et l’autre.

Il arrive parfois que cette institution cherche à ouvrir une succursale dans une cité et les adversaires politiques s’y opposent. Nous disons que nous voulons servir les gens là où ils en ont besoin. Nous ne voulons pas nous imposer. J’ai donc dit aux frères, qu’il faut ouvrir une branche là où on en a besoin, surtout maintenant avec la hausse des prix des carburants. Celui qui veut obtenir un prêt doit pouvoir se rendre à pied pour faire sa demande... Malgré cela, nous ne cherchons pas à nous imposer. Si notre initiative réveille les susceptibilités, il n’est pas nécessaire de la lancer. Ceux qui veulent profiter du Bon Prêt alors que dans leur localité, des parties y sont opposées peuvent se rendre dans d’autres localités où le Bon Prêt existe.

Toujours dans le cadre des critiques adressées au Bon Prêt, j’ai entendu dire quelqu’un qu’il voulait créer un Bon Prêt Orthodoxe. Nous n’avons pourtant jamais dit qu’il est chiite. Mais c’est bon il n’y a aucun problème. Nous encourageons toutes les parties à créer des institutions similaires car l’avantage de cette institution, c’est qu’elle ne fait pas de bénéfices. Elle fournit des services gratuits aux gens. C’est une action bénie par Dieu. Nous appelons donc à ce qu’il y ait une institution de ce type dans toutes les localités libanaises et nous sommes prêts à transmettre notre expérience, celle de hajj Hussein al Chami. Ce genre d’institutions est toujours utile, surtout dans les périodes difficiles comme celle que nous traversons. Il faut essayer de créer des institutions qui donnent des crédits sans intérêts aux malades, à ceux qui ont de petits intérêts, aux étudiants, à ceux qui ont des besoins spéciaux... Tous ceux qui souhaitent se spécialiser dans ce domaine, je les encourage. C’est une grande action et très utile actuellement.

Au sujet de la situation économique difficile, avec les variations du dollar, je veux dire pour clore ce sujet que l’Etat ne peut pas dire qu’il ne peut rien faire. Il y a des mesures qu’il faut prendre, même si elles ne peuvent pas résoudre le problème, elles peuvent l’atténuer. Car ce qui se passe est illogique. Il arrive au dollar de monter rapidement, puis de stagner puis encore de descendre ou de remonter en flèche. C’est illogique. J’ai posé la question à des spécialistes et ils m’ont tous répondu que c’était illogique.

Par conséquent, il y a une administration responsable. Il faut que les spécialistes discutent. Personnellement, je ne peux pas lancer une idée à ce sujet avant d’interroger les experts. J’entends par là au sujet des spéculations et des opérations d’achat et de vente qui se déroulent. Tantôt on dit que tel commerçant retire els dollars du marché parce qu’il veut importer des marchandises et que c’est là une exigence de toute opération commerciale. Il y a aussi le fait que les gens ont besoin du dollar en raison de la dollarisation des prix. Mais il y a aussi le fait que certains ne font rien d’autre que  suivre le dollar tout au long de la journée, ce qui augmente son prix par rapport à la monnaie nationale. C’est une responsabilité nationale et morale ; On peut même lancer un débat religieux sur ce genre d’action. Mais il faut aussi que l’Etat assume ses responsabilités.

Le fait d’imprimer des billets  de cette façon chaque fois que la masse de liquidités diminue aboutit forcément à baisser le taux de la livre ; Il faut en tout cas que cela soit discuté, pour voir si c’est vrai ou non.

En définitive, le sort du pays est livré à lui-même. Aujourd’hui, le sujet n’est plus entre les mains du gouverneur de la banque centrale, ni entre les mains du Président du conseil ni entre les mains du Parlement. Cette responsabilité est celle de toutes les forces politiques dans le pays. Nous avons déjà appelé par le passé les forces politiques à mettre de côté leurs conflits politiques, et à participer à une conférence de dialogue économique car la situation du pays est désastreuse.

Mais au sujet des armes de la résistance, tout le monde est prêt à participer à une conférence de dialogue. Ainsi que pour discuter d’une stratégie de défense. Mais lorsqu’il s’agit de trouver un plan de sauvetage économique et social, car la situation est très difficile, celle de la livre aussi et la vie quotidienne est devenue très pénible, ces mêmes forces ne se considèrent pas concernées. C’est une attitude fausse. Nous réitérons notre appel. Les gens doivent s’asseoir à une même table, assumer les responsabilités au lieu de se les renvoyer car cela ne peut pas résoudre le problème. Les gens qui appuient tel zaïm ou telle force continueront à le faire...D’ailleurs, la zone grise entre les différentes forces s’est réduite et j’ai de nombreux indices sur cela.

Par conséquent le fait de se lancer les responsabilités ne sauvera pas le pays. Il faut cesser de vouloir convaincre les gens, qui le sont d’ailleurs déjà, de la responsabilité de X ou de Y. il faut mettre tout cela de côté. Nous ne sommes pas en mesure d’élire un président parce que nous sommes en conflit sur ce sujet, nous ne sommes pas en mesure de former un gouvernement, soit, mais il n’y a aucune justification pour ne pas essayer de trouver ses solutions aux questions économiques... au lieu de passer le temps à se lancer des accusations au sujet d’un plan inacceptable ou d’une action attribuée à untel ou au gouvernement etc.

Nous savons tous que pour sauver la situation et même la livre, il ne faut pas seulement des mesures limitées, mais un plan global, un plan global à multiples volets et en plusieurs étapes. Mais en attendant ce plan, on ne sait pas encore s’il sera élaboré dans un an ou deux ou après l’enterrement du défunt. Je voudrais toutefois profiter de la nouvelle atmosphère régionale et internationale  pour proposer une position et la réclamer avec insistance au sujet de la Chine.

Tout le monde est d’accord pour estimer que ce qui contribuerait à renforcer la livre et à améliorer sa position, c’est le recours aux investissements. Je ne parle pas d’aides, parce que les Américains ne permettront à aucune partie d’envoyer des aides au Liban. Je ne parle pas non plus de dépôts dans les banques, car là aussi les Américains ne le permettront pas. Reste donc la possibilité d’attirer les investissements.  Cette possibilité existe. Les Chinois  a proposé des projets au Liban qui ne coûteraient pas un sou aux Libanais. Ces projets commencent par 12 milliards de dollars ! Imaginez un peu qu’un Etat comme la Chine, qui ne craint pas les Américains, ni les complications internes libanaises, souhaite réaliser des projets au Liban d’une valeur commençant par 12 milliards de dollars et cela pourrait atteindre 20, 25 ou même 30 milliards de dollars.  Cela renforcera la livre et redonnera confiance dans le Liban. Cela fera aussi bouger l’économie, créera des emplois et réduira le chômage  et c’est possible actuellement.

Au début, quand nous parlions de la Chine et de l’orientation vers l’Est, certaines forces politiques se moquaient de nous. Mais aujourd’hui ceux qu’aiment ces mêmes forces, les Saoudiens, les Emirats, les Etats du Golfe, l’Egypte, se dirigent vers l’Est, que ce soit en matière d’économie ou en matière de guerre, ils se dirigent vers l’Est.

Aujourd’hui je ne vais pas argumenter en parlant de l’Iran, car je connais votre position à ce sujet. Je vais plutôt parler de l’Arabie. Le royaume a invité le président chinois à Riyad. Il a organisé un sommet sino-arabe. Il y a même des investissements chinois en Arabie, je ne vais pas entrer dans les détails des chiffres car il n’y a pas une unanimité à ce sujet. En tout cas, il est question d’investissements de centaines de milliards de dollars. Pourtant, personne n’a protesté ou critiqué. Dans ce cas, pourquoi au Liban, sommes-nous aussi effrayés, voire terrorisés et lents ? Pourquoi ? Certains peuvent me dire que ce sujet est entre les mains du Président du Conseil. Oui mais pas seulement. Il y a aussi toutes les parties membres du gouvernement ainsi que les forces politiques. Car si les forces politiques encouragent le gouvernement à aller dans ce sens, celui-ci  pourra agir plus facilement. Et pourquoi ne pas le faire ?  Un grand Etat qui est au cœur de l’économie mondiale se dit prêt à investir au Liban. Pourquoi lui fermer les portes ?  Quelqu’un peut-il me répondre ? Au lieu de discuter sans fin du plan de sauvetage, qui a besoin de plus d’un an, deux ou trois... mais il faut pour cela une décision politique courageuse.

Toujours dans le dossier économique, il faut réaffirmer l’importance de l’agriculture et de l’industrie. Certains chiffres parlent d’une amélioration de l’agriculture  au Liban, car plus de gens s’y intéressent désormais. C’est important. Pourquoi ?  D’abord pour que nous puissions nous relever. Ensuite, nous ne savons pas ce qui se passe actuellement dans le monde. De grandes économies s’effondrent du jour au lendemain. Ne soyez pas surpris. L’URSS s’est effondrée brusquement. Ce que nous voyons actuellement, c’est la partie visible de l’iceberg. Des banques importantes s’effondrent. En tout cas, que la situation à l’extérieur soit bonne ou mauvaise, nous devons pouvoir compter sur nos possibilités internes, pour que notre pays puisse survivre indépendamment des circonstances externes.

Toujours au sujet  de la vie quotidienne je réitère mon appel à la solidarité, à l’entraide et au support des autres. Le mois du ramadan c’est celui de la générosité et de l’entraide. Il faut que l’avidité baisse chez certaines personnes ou parties. Par exemple, la grève des banques n’est plus acceptable, car, en définitive, elle contribue à rendre la situation quotidienne et économique du pays plus difficile. Nous devons tous participer à ces responsabilités.

A cette occasion, je voudrais  confirmer que le Hezbollah, dans toutes ses institutions, ses associations, ses membres, ses hommes, ses femmes et ses jeunes se tient aux côtés des gens. Depuis le premier jour, nous sommes allés au combat, mais nous sommes restés aux côtés des gens. Nous étions aux côtés de ceux dont les maisons ont été endommagées, aux côtés des blessés, des gens contraints à quitter leurs maisons, des familles des martyrs, aux côtés de tous les gens. C’était une des responsabilités de notre frère hajj Hussein al Chami.

Je réaffirme donc aujourd’hui, que le Hezbollah se tient avec tous ses moyens et en toute sincérité et loyauté, aux côtés de tous les gens. Il ne renoncera pas à cette responsabilité.

Sur le plan local, au sujet de la présidence, les choses avancent lentement. Les efforts se poursuivent. Nous espérons que les derniers développements régionaux, l’accord irano-saoudien, le clame régional et les relations régionales qui ont commencé à se réchauffer contribuent à réaliser cette échéance libanaise. Mais comme le disent mes frères à chaque occasion, le volet interne est primordial. L’extérieur peut aider, assurer un climat adéquat, mais la décision reste d’abord interne.

J’ai lu des analyses et des articles sur le fait qu’il y aurait des annexes à l’accord irano-saoudien. Pourtant, j’avais dit, dès le premier instant, lorsque la nouvelle a été annoncée en urgence, que l’on va lire des analyses et des études sur l’existence de points cachés dans cet accord. Ils porteraient notamment sur le Liban ou sur le Yémen. Tout cela est faux. Parlons en tout cas du Liban. . Tout ce qui concerne le Liban est dénué de tout fondement. Il n’a pas été question du Liban, ni de près ni de loin.  C’est pourquoi, il faudrait parler moins et être réaliste. Le climat général est positif, cela aide pour que nous puissions en profiter à l’intérieur, afin de réaliser cette échéance.

Au sujet de ce qui s’est passé en Palestine occupée, dans le Nord, et qui a causé des embarras  chez l’ennemi à plusieurs niveaux, au point de provoquer de nombreuses analyses, je ne suis pas intéressé  à analyser ce qui s’est passé  et à distribuer les responsabilités. Mais je voudrais m’arrêter sur deux points :

Beaucoup ont commenté le silence du Hezbollah et le fait qu’il n’ait ni déclaré sa responsabilité ni il l’a démentie. Il n’a pas non plus donné de précision au sujet  du martyr résistant. Ce dernier est-il venu du Liban ou était-il à l’intérieur de la Palestine ?  Pourquoi ce silence ?  Je voudrais donc dire que le silence du Hezbollah fait partie de sa gestion de la bataille. Ce silence est dicté par la sagesse et il est destiné à embarrasser l’ennemi. D’ailleurs pourquoi devrions-nous l’aider à résoudre son problème ? L’ennemi est perdu, stupéfait et il ne comprend rien à ce qui s’est passé. Le Hezbollah devrait-il l’aider à comprendre ? Lui donner des éléments pour qu’il puisse le faire ? Publier un communiqué pour éclairer les détails encore obscurs ? Juste pour se défendre ? A-t-il peur pour être contraint à se défendre ?  Non, il n’a pas peur. Le silence fait donc partie  de la bataille politique et médiatique, psychologique et militaire contre cet ennemi. Celui-ci doit enquêter pour savoir si le résistant martyr est venu du Liban ou non, s’il est venu du Liban, qui l’a aidé, par où est-il passé, qui l’a envoyé... Lorsqu’il trouvera des réponses à ces questions, il pourra se lancer dans les analyses. En tout cas, nous ne sommes pas concernés pour commenter chaque incident qui se produit. Parfois le commentaire utile c’est justement de ne pas commenter. Cela fait partie de la bataille sur le plan médiatique et psychologique.

Le second point c’est que le ministre israélien de la guerre est venu dans le Nord de la Palestine occupée. Il s’est approché de la frontière et il a multiplié les menaces, tout en disant, si cela se vérifie etc. Moi je voudrais lui dire : «qu’il aille planter des choux ! ». Autrement dit qu’il fasse ce qu’il veut, cela ne nous fait pas peur. D’ailleurs, il faut préciser que les Israéliens ont fait un commentaire sensé à ce sujet lorsqu’ils ont dit que si c’est le Hezbollah qui a envoyé le résistant, c’est que cette formation ne craint pas d’aller vers une confrontation avec nous. Il est même prêt à le faire. Si c’est le cas, toutes les menaces proférées n’ont aucun sens et aucune utilité.

En tout cas, je voudrais préciser chers frères et sœurs, que les Israéliens sont actuellement dans l’impasse. Comme vous le constatez, cet ennemi n’a jamais traversé une période où il est aussi faible. Je ne dis pas qu’il est sur le point de s’effondrer, mais les Israéliens ont de moins en moins confiance dans leur avenir. Nous disions qu’ils n’atteindraient pas les 80 ans et maintenant cette tendance semble se confirmer. Les 80 ans de l’entité c’est dans quelques années. Ils sont dans l’impasse. Ils sont divisés, ils ne croient plus en eux-mêmes. Cette entité qui se trouve dans une telle impasse, qui a ce commandement politique avec ses divisions, cette armée, ces officiers, ces ministres... rappelez-vous nous avions dit au moment de la formation de ce gouvernement qu’il est composé de corrompus, donc cette entité dans de telles circonstances et alors qu’elle veut se lancer dans une normalisation de ses relations avec le monde arabe et se présenter comme un Etat ami, a un ministre qui dit : il n’y a rien qui s’appelle le peuple palestinien ??? A-t-on un cerveau lorsqu’on dit cela, à un moment pareil et dans de telles circonstances ?  Celui qui a dit cela n’a pas lu l’Histoire, même pas L’Ancien Testament... Il ne connaît rien. Avant cela, il avait parlé d’effacer la localité de Hawara où il y a des femmes et  des enfants...

En tout cela, tout cela est excellent. Pourquoi ? Parce que ces idiots sont en train de montrer la vraie nature israélienne, le mensonge israélien. Ce que cachent les autres sionistes, ceux-là le dévoilent. Lorsqu’à la tête de l’entité ennemie, il y a des gens de ce niveau, cela signifie que la fin approche. Vous savez et l’ennemi sait qu’il a peur. Il craint d’ouvrir une guerre avec le Liban et cette équation était présente lors des négociations pour les frontières maritimes. Il ne sait pas si une agression peut déclencher une guerre avec le Liban. De plus, il ne sait pas si une guerre avec le Liban peut devenir une guerre régionale. Les Israéliens craignent cela. Ce dont ils menacent pourrait donc provoquer leur fin. Ce dont ils nous menacent pourrait être l’obstacle qui les empêchera d’atteindre les 80 ans...

Je termine par ce point : la résistance au Liban reste fidèle à sa promesse, à son engagement et à sa décision. Je vous le dis donc, toute agression  militaire ou sécuritaire contre le Liban, contre une région du Liban, ou toute personne présente sur le sol libanais, qu’elle soit libanaise, palestinienne ou d’une autre nationalité, la résistance y répondra certainement et rapidement. Cela doit être compris et faire partie des calculs israéliens.

Sur le plan régional, je veux évoquer deux points. Ces quelques jours, plus précisément le 26 mars, l’agression contre le Yémen achèvera ses huit années. Huit années de guerre agressive contre le Yémen. Nous, au Hezbollah, nous nous sommes tenus depuis le premier jour aux côtés  du peuple yéménite. Nous sommes fiers de notre position, dans ce monde et dans l’autre. Depuis le premier jour, nous avons appelé à mettre un terme à cette agression et à arrêter cette guerre. Cela a toujours été notre position et notre logique. Aujourd’hui, il y a de grands espoirs  pour aboutir à une solution, grâce d’une part à des climats régionaux propices et d’autre part au fait que l’agression n’a pas atteint ses objectifs en raison de la résistance historique du peuple yéménite. C’est ce à quoi nous appelions. Nous au Hezbollah, mais aussi dans l’ensemble du monde arabo-islamique, nous espérons que cette guerre s’arrête. Il y a quelques jours, nous avons entendu qu’il y a un accord pour l’échange de prisonniers pendant le mois du Ramadan. Cela fait plaisir à toute personne noble. Nous espérons que cette tendance positive se poursuivra et que les choses se dirigent vers une solution réelle, la fin de la guerre, la levée du blocus et le retour du Yémen et de son peuple à une vie normale.

Toujours dans le volet régional, ces jours-ci c’est le vingtième anniversaire de l’invasion américaine de l’Irak et l’occupation de ce pays. Il y a 20 ans, nous avions au Hezbollah pris une position claire contre cette invasion et nous avons été fustigés à cause de cela. Mais nous sommes fiers  de cette position. Le projet de l’invasion de l’Irak était très  dangereux. Après l’occupation de l’Irak, le projet prévoyait l’occupation de six autres  Etats, selon ce qu’ont reconnu d’importants généraux du Pentagone. Ces six pays étaient la Syrie, le Liban, la Somalie, le Soudan et la Libye, pour arriver au final jusqu’à l’Iran. Cette occupation devait aussi durer des dizaines d’années, voire des centaines. Les Américains n’étaient pas venus pour repartir. Ils étaient venus pour rester et piller le pétrole, le gaz, l’eau et toutes les ressources. Ils étaient venus pour  préserver leurs intérêts, à travers la présence de leurs flottes, de leurs armées, de leurs porte-avions... Tout cela s’est passé il y a 20 ans, mais grâce à la résistance courageuse irakienne, cette résistance qui combattait ces envahisseurs, non ces terroristes takfiristes qui semaient la terreur, la mort et les destructions dans les églises et les mosquées, et dans les husseyniyés et les universités, dans les lieux saints et dans les marchés, chez les chiites, les sunnites, les chrétiens, les kurdes et les arabes... La véritable résistance  sincère et courageuse formée de factions irakiennes a combattu les Américains et les a contraints à partir. Ces envahisseurs américains qui étaient venus pour rester des siècles ont été contraints à partir au bout de 8 ans. Certes ils se sont retirés dans le cadre d’un accord, mais tout le monde sait que sans la résistance qui luttait chaque jour et a entraîné l’envahisseur dans une guerre lente et épuisante, l’accord n’aurait pas eu lieu. C’est d’ailleurs une nouvelle leçon à tirer de cette expérience et qui se résume ainsi : la résistance est en mesure de changer le sort d’un pays et peut-être même celui de la région et du monde. La résistance en Irak d’un côté, celle de la République islamique d’Iran de l’autre, alors qu’elle était entourée de bases américaines installées en Afghanistan, la résistance de la Syrie, après le refus des demandes présentées par Collin Powell... tous ces facteurs ont abouti à l’échec du projet américain dans la région. Lorsque les Américains n’ont pas pu rester en Irak, ils n’ont plus pu occuper la Syrie, la Libye, le Soudan et la Somalie et à plus forte raison l’Iran.

Il s’agit donc là aussi d’une commémoration  importante qui nous est chère. Je dis toujours que la résistance irakienne, avec ses moujahidins, ses chefs, ses martyrs, ses prisonniers, ses blessés, les familles de ses martyrs, n »’a pas la reconnaissance qu’elle méritait pour cette grande réalisation qu’elle a accomplie sur la terre d’Irak, en infligeant une défaite à l’occupation américaine et par conséquent au projet américain. Certes, il y a encore de grands défis  devant le peuple irakien, pour faire face à l’influence américaine qui prend d’autres formes. Il y a donc d’autres défis à relever sur la route de la liberté, de l’indépendance et de la véritable souveraineté.

En ces jours-ci, je voudrais encore mentionner certaines occasions, comme la fête des Mères, je voudrais présenter mes vœux à toutes nos mères. Je souhaite que le paradis leur ouvre ses portes, pour toutes les mères, mais en particulier pour les mères des martyrs, elles qui ont donné ce qu’elles ont de plus cher. J’espère que Dieu les récompensera et je Lui demande de leur donner santé et longue vie ainsi que tous les bienfaits de ce monde et de l’autre.

Je voudrais aussi présenter mes vœux aux peuples islamiques en Iran et en Afghanistan et dans d’autres pays de la région qui fêtent le Norouz, c’est-à-dire le début de l’année solaire de l’Hégire. Je souhaite donc une bonne année à tous ces peuples qui nous sont chers.

Au sujet du ramadan je ne veux pas devancer nos autorités religieuses, mais inchallah demain sera le premier jour du jeûne. Ce sera un bon signe que les musulmans dans le monde, qu’ils soient sunnites ou chiites feront le jeûne ensemble. Ce mois est un mois béni, un mois de chance divin, de retour vers Dieu. J’espère que nous profiterons tous de ce climat béni, de la spiritualité de ce mois, sur les plans religieux et croyants mais aussi sur le plan social. Je voudrais aussi remercier tous les frères et les sœurs qui ont commencé depuis des semaines les préparatifs, pour qu’il n’y ait pas au Liban un musulman sans iftar, avec la coopération du Hezbollah et de tout le monde. Dieu nous invite à aider les autres et toute aide a une grande valeur, même la plus petite... tout ce que nous faisons pour les autres nous rapproche de Dieu.

A notre cher disparu, hajj Hussein al Chami, je rends un ultime hommage. Nous avons commencé ensemble le parcours depuis 40 ans, sur le chemin du jihad et de la résistance. Hajj Hussein n’a jamais dévié de ce parcours en dépit des difficultés et inchallah nous poursuivrons le chemin jusqu’à ce que nous arriverons à la fin. Hajj Hussein restera un modèle, lui et tous ceux qui ont pris ce chemin et qui nous ont déjà quittés, resteront dans nos cœurs et nos esprits et nous prions pour eux.

 

 

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