Environ 5000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, selon des ONG
Par AlAhed avec PressTV
Selon le dernier rapport de groupes de défense des droits des Palestiniens, environ 4 900 Palestiniens, dont de nombreux enfants et des femmes, sont actuellement incarcérés dans les prisons israéliennes.
A l'occasion du lundi 17 avril qui marque la Journée du prisonnier palestinien, la Commission palestinienne des affaires des détenus et des ex-détenus, la Société des prisonniers palestiniens, l'Association de soutien aux prisonniers et des droits de l'homme d'Addameer et le Centre d'information palestinien de Wadi Hilweh dans la noble Qods ont estimé dans un rapport qu’environ 4 900 Palestiniens étaient incarcérés dans les prisons israéliennes dont 31 femmes et 160 mineurs de moins de 18 ans.
Par ailleurs, plus de 1 000 détenus administratifs, dont six enfants et deux femmes, figurent parmi les prisonniers palestiniens.
La détention administrative est une politique inhumaine exercée par les autorités d'occupation: les détenus sont en prison sans inculpation ni jugement jusqu'à six mois, une période qui peut être prolongée à plusieurs reprises.
La détention a lieu sur ordre d'un commandant militaire et selon des preuves «secrètes».
Certains prisonniers ont été maintenus en détention administrative pendant 11 ans.
Des dizaines d'anciens détenus de nouveau arrêtés
Les groupes de défense des droits des Palestiniens ont noté que le nombre de prisonniers palestiniens ayant passé plus de 20 années consécutives en prison a atteint 400, en plus des dizaines d'anciens détenus qui ont été de nouveau arrêtés en 2014 et ont passé plus de 20 ans en deux périodes.
Le nombre de prisonniers condamnés à la réclusion à perpétuité s'élève à 554.
Les prisonniers palestiniens, poursuit le rapport, comprennent 23 détenus de longue date, qui ont été arrêtés avant la signature des «accords d'Oslo» sous la médiation des États-Unis en 1993.
Il a noté que les autorités israéliennes développaient leurs méthodes d'abus contre les prisonniers palestiniens afin de saper leur résistance à lutter pour leurs droits.
Conditions déplorables
Les autorités carcérales israéliennes maintiennent les prisonniers palestiniens dans des conditions déplorables, sans normes d'hygiène appropriées.
Ils sont soumis à la torture, au harcèlement et à la répression systématiques.
Fin mars, l'Addameer ainsi que le groupe d'aide juridique pour les droits de l'homme, al-Haq, ont publié un communiqué conjoint lors de la 52e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui fait état de ces mauvais traitements et souligne que l’entité sioniste jouit d'une impunité en l'absence d'action internationale.
Ils ont en outre noté que diverses institutions israéliennes cherchent à dissimuler leurs actes de torture malgré les preuves flagrantes.
On estime que l’Entité israélienne a détenu plus d'un million de Palestiniens depuis le jour de la «Nakba» (la Catastrophe) en 1948, qui marque usurpation de la Palestine par «Israël».
Tout au long de cette période, des centaines de détenus ont trouvé la mort sous la torture et en raison d'une non-assistance médicale dans les centres pénitentiaires d’«Israël».
Les détenus palestiniens ont constamment recours à la grève de la faim illimitée pour exprimer leur indignation.
Un silence de marbre face aux crimes israéliens
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani a réagi à ce rapport alarmant dans un tweet lundi matin.
Il a notamment pointé du doigt le silence observé par les pays occidentaux face aux crimes d'«Israël» contre les Palestiniens.
«Le silence assourdissant observé par ceux qui se posent en défenseurs des droits de l'homme dans les pays occidentaux vis-à-vis de la violation généralisée et organisée des droits des Palestiniens par le régime sioniste se poursuit», a-t-il dénoncé.
«Ces prétendus défenseurs [des droits de l'homme] sont-ils au courant du sort d'environ 5 000 Palestiniens, dont 31 femmes et 160 enfants, retenus captifs par le régime sioniste d'apartheid?», s’est-il interrogé. «L'histoire et les êtres humains consciencieux en seront les juges».